RCA : L’OPPOSITION POLITIQUE VERSE DANS DES ACTES DESTABILISATEURS AU LIEU D’ANIMER LA VIE POLITIQUE

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Bangui, le 15 juil. 22

L’opposition démocratique en République centrafricaine joue-t-elle vraiment son rôle qui lui est constitutionnellement reconnu ? Telle est la question que ne cesse de se poser les Centrafricains face à l’attitude de cette opposition politique centrafricaine devenue quasi-inexistante sur le terrain où elle est attendue.

Dans toute la démocratie, l’opposition est appelée à jouer un rôle qui consiste à animer la vie politique. Une bonne opposition digne de ce nom doit se prononcer sur de grandes questions qui engagent la vie de toute une nation aux côtés du parti au pouvoir. C’est ce qui fait l’équilibre et la dynamique politique.

Mais en Centrafrique ce n’est pas ce que fait l’opposition qui semble être en panne d’idées. Malgré l’ouverture de l’espace démocratique avec l’accession du Président Touadera à la magistrature suprême de l’Etat, l’opposition démocratique a déserté le terrain politique, laissant ainsi libre-cours  au pouvoir en place. A dire vrai, l’opposition politique est plus que démissionnaire faute d’idées pour proposer une offre politique aux Centrafricains.

Cette opposition est déconnectée de son vrai rôle d’animateur de la vie politique nationale. Elle se montre en manque cruel de vision et de logique constructive. Au lieu d’émettre des idées devant contribuer au bonheur des Centrafricains recherché par le pouvoir en place, l’opposition se complait dans des critiques insipides et des actes déstabilisateurs par l’entremise de la CPC considérée par l’opinion nationale comme étant la branche armée de cette opposition.

Il n’est pas rare de voir cette opposition passer le clair de son temps à émettre notamment sur les réseaux sociaux et certaines ondes internationales des critiques dénudées de tout sens sur les personnalités d’un régime qui fait ses preuves.

L’on se demande qu’est-ce que reproche exactement cette opposition au Président Touadera ? Est-ce parce qu’il a fait renaître de ses cendres, avec une équipe dynamique, un pays qui était complètement en lambeaux par la faute du piètre assoiffé du pouvoir, Bozizé Yangouvounda avec la participation de cette opposition de pacotille ? Faille-t-il que le Président Touadera abandonne le pays aux mains des piètres aventuriers politiques et assoiffés du pouvoir ?

La morale politique voudrait que l’opposition soit aussi prompte à dénoncer des actes qui vont à l’encontre du bonheur des Centrafricains telles les violences sur la paisible population et les attaques des rebelles contre les positions des Facas et leurs alliés qui se battent pour restaurer l’autorité sur l’étendue du territoire national.

Malheureusement devant tous ces actes de violences meurtrières, l’on constate que l’opposition politique se mure dans un silence total qui s’apparente à une complicité criarde des leaders de cette opposition aux forces du mal. Ailleurs quand il y a des cas similaires où des forces loyalistes sont attaquées par les rebelles, les populations sont tuées par des envahisseurs étrangers, les partis politiques de l’opposition se lèvent pour dénoncer ces actes. Tout comme le pouvoir en place, ces partis accordent leurs violons pour dire vivement leur mécontentement face aux actes ignobles.

Mais en Centrafrique l’opposition sert plutôt de l’aile politique à certaines rebellions pour parvenir à ses fins. C’est ce que l’on appelle la politique déloyale qui est malheureusement menée par cette opposition qui se démocratique. La démocratie obéit à certaines règles qui veulent que la conquête du pouvoir se fait par la voix des urnes.  Ce n’est pas le cas de l’opposition politique centrafricaine qui soutient certaines rébellion ; ce qui veut clairement dire qu’elle est  encline à un changement par les armes comme le veut la CPC.

Du coup le changement brutal semble être institutionnalisé en Centrafrique par le bon vouloir de l’opposition politique centrafricaine. Puisque malgré l’avènement de la démocratie à l’occasion du retour au multipartisme dans les années 90, l’opposition a toujours milité pour les coups d’Etat. On a vu l’opposition démocratique adouber la rébellion des Libérateurs de Bozizé et la Séléka de Djotodia. Leurs soutiens à ces différentes rébellions ont servi de caution pour en venir à bout des régimes issus des urnes.

Au demeurant, l’opposition politique qui se dit démocratique a intérêt à changer de paradigme si elle veut retrouver ses lettres de noblesse. Une opposition constructive affermit la démocratie et c’est le souhait du peuple centrafricain de voir son pays disposer d’une opposition qui se révèle être une force de propositions.

@Herman THEMONA

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