CENTRAFRIQUE : APRES LA FORMATION DU BUREAU DE L’ASSEMBLEE NATIONALE , A QUAND LA DEMISSION DU P.M ?

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Bangui, le 07 mai 21

Le développement d’un pays tient en grande partie de ses institutions. En République centrafricaine, tout est toujours à la traine comme s’il n’y a pas des Conseillers politiques à la Présidence qui peuvent faire avancer les choses. Le bureau de la deuxième institution est déjà formé alors que celui de la première est encore en route. Quel paradoxe !

En Centrafrique, les surprises ne manquent pas. Certes, le pays est un régime semi-présidentiel où la nomination d’un Premier ministre dépend de la configuration du parlement, mais, rien ne justifie la lenteur dans la démission du Premier ministre.

Ce digne fils du pays a beaucoup fait depuis Khartoum jusqu’à la lutte contre la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC)  de François Bozizé. Cette posture patriotique doit amener le Chef de l’Etat à lui donner une seconde chance pour achever en beauté son second mandat qui est celui des grandes réalisations. Cependant, il doit néanmoins présenter sa démission et attendre sa reconduction. Ce n’est que normal dans un pays démocratique où les lois sont respectées.

Les Centrafricains attendent cette démission. C’est l’occasion aussi pour le président Touadéra de balayer les bras cassés et les traitres qui sont autour de lui. On ne peut continuer à faire comme s’il n’y a que les mêmes qui ont le titre foncier centrafricain. De nos jours, il y a certains ministres qui occupent deux Départements puisqu’ils ont le monopole de sagesse en Centrafrique. Tout ceci grâce un gouvernement stagnant : « Le Centrafrique est réservé à une catégorie de personnes et non un patrimoine commun. Comment comprendre que certains ministres ont fait cinq ans et sont encore en poste malgré leur échec. Et comme ils sont des héritiers de Boganda ou ses fils adoptifs, ils y sont et font la pluie et le beau temps au vu et au su de tout le monde. Le comble c’est que même les ministres issus des groupes armés en contradiction aux  recommandations du Forum de Bangui et de la Constitution du 30 mars 2016, et dont les leaders ont signé une alliance avec  la Coalition des Patriotes pour le Changement de François Bozizé sont encore en poste. C’est une grande humiliation pour un peuple qui a tout donné à ceux qui lui refuse tout aujourd’hui », se lamente une source politique.

En réalité, le temps est au travail. Mais certains ministres ont la fièvre puisqu’ils ne veulent pas quitter et se remettre à la disposition de leur famille pour emploi. Aujourd’hui, un vent de détournements des derniers publics souffle au sein des différents ministères et aucun audit n’est lancé pour faire la lumière dans la gestion des différents départements ministériels. Pis encore, certains Directeurs des sociétés d’Etat et paraétatiques nommés depuis le régime Bozizé et d’autres depuis la Transition ont signé de ne jamais quitter pour donner la chance aux autres filles et fils du pays ce, malgré les forfaits constatés. En bref le pays est à terre et n’ayons pas peur de le dire si vraiment nous sommes des Centrafricains.

Le Centrafrique a toutes les potentialités en ressources humaines. Mais le problème qui se pose est la gestion de ces ressources pour le bien-être de toutes les couches. Or, selon le constat la manne centrafricaine est détenue par une minorité au détriment d’une majorité qui manque de tout  même de l’eau potable et de la nivaquine. Mais comme ce sont les mêmes qui sont toujours dans la mangeoire, le pays est bloqué et c’est ce qui a été à l’origine de la création de la coalition Séléka au nord du pays suite à la gestion clanique, régionaliste le tout baignant dans la corruption du clan Bozizé.

Le président Touadéra qui veut faire mieux que les autres doit aussi regarder de ce côté et donner la chance à tous les Centrafricains tout en balayant les traitres et les bras cassés qui sont au gouvernement.

@Bienvenu ANDALLA, 

 

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