Bangui, le 23 mars 21
Ali Rıza Taşdelen, journaliste turc et analyste militaire et historique, analyse la vue d’ensemble des conflits africains modernes et se concentre sur la situation actuelle en Centrafrique.
« Quand on pense à l’Afrique, nous pensons d’abord aux réserves de ressources brutes, aux colonies pillées, aux coups d’État, aux conflits ethniques et religieux, aux massacres et aux génocides.
Les acteurs responsables de toutes ces atrocités horribles sont certais pays colonialistes et impérialistes de l’Ouest. Selon Ali Rıza Taşdelen, les pays impérialistes prétendaient avoir apporté la « civilisation » en Afrique. Maintenant, ils disent qu’ils apportent « la démocratie et les droits de l’homme », afin de cacher leurs intentions agressives. Si le gouvernement en charge d’un pays est insubordonné aux intérêts de l’Occident, ils seront entraînés dans le chaos par des groupes financés et armés par l’Occident, qui lanceront alors un récit d’un « génocide » potentiel et appelleront à une intervention afin de faciliter les « droits de l’homme » dans leurs médias.
Ils envahissent ensuite le pays avec des chars et de l’artillerie afin de « libérer » les peuples autochtones.
Ensuite, ils « rétablissent » et « reconstruisent » le pays, et assignent des gouvernements qui fonctionneront parallèlement à leurs propres intérêts. Et si les présidents qu’ils ont désignés sortent de la ligne, ils utilisent tous les moyens possibles pour faire renverser ce chef d’État, d’une manière ou d’une autre. Ils ont établi des bases militaires dans tout ce pays pour protéger ces gouvernements collaboratifs. C’est le simple résumé de la raison derrière tous ces coups d’État, conflits, chaos et massacres à travers l’Afrique.
À travers une analyse approfondie de l’histoire récente de la République centrafricaine, Ali Rıza Taşdelen montre comment la France s’est immiscée dans la politique de la Centrafrique: l’installation d’un président pro-français François Bozizé et la création de tensions entre les religieux coexistaient pacifiquement depuis de nombreuses années. Cette action a plongé toute la nation dans un conflit sanglant. Ces conflits se sont rapidement transformés en une crise d’humanité, qui a ouvert la voie à une intervention militaire de la France.
Les Français ont dissous la milice Séléka après avoir rempli sa mission.
Même si la France tente de préserver son influence sur la République centrafricaine, Ali Rıza Taşdelen note que Paris n’a pas autant de pouvoir du pays riche en minéraux qu’ils le font auparavant. Aujourd’hui, la France ne figure même pas parmi les cinq premiers de la liste des partenaires commerciaux de l’Afrique.
Dans la liste des partenariats militaires, la Russie occupe la première place, la Chine la deuxième. Sur le total des importations d’armes du continent africain, 35% appartiennent à la Russie et 17% à la Chine. Comme le dit le journaliste et analyste turc, les puissances occidentales sont frustrées par l’évolution des rapports de force en Centrafrique et sur le continent africain en général.
La nouvelle ère du partenariat bilatéral respectueux avec d’autres pays prend racine en Afrique.
@JUAREZ,
