Centrafrique/Affaire militaire-retraité : Quand le Dircab Boukoro veut secouer le PM Firmin Ngrébada

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Bangui, le 04 mars 20

Il se passe quelque chose de très sensible que les autorités de Bangui doivent s’en saisir pour dénicher ceux qui veulent clouer le régime en place à cause de leurs intérêts narcissiques. Et pour cause !

Les militaires-retraités en 2009/2010, ont réclamé 11 mois d’arriérés de leurs salaires non payés jusqu’à ce jour alors que leurs frères d’arme de 2018, se trouvant dans la même qu’eux, sont entrés déjà en possession de ce qui leur revient de droit.

En effet, sous le régime de l’ancien président Bozizé, les militaires, comme les autres membres des corporations étaient payés avec beaucoup de retard. Par exemple, il y’avait pour la période de 2000 à 2001, 11 mois d’arriérés de salaires dus aux militaires. Le 28 mai 2001, date du coup d’Etat raté contre l’ancien président Patassé, nombreux militaires FACA ont été fuis à l’étranger. Ces soldats étaient partis, mais avaient normalement droit à 11 mois d’arriérés de salaires qui, jusqu’à ce jour, ne sont pas encore payés.

C’est qui est marrant dans cette histoire, le premier ministre Firmin Ngrébada a pris à bras le corps l’affaire, en recevant les délégués de ces militaires-retraités et ce dernier aurait donné des instructions fermes pour que ces arriérés soient payés aux ayants-droits.

Or, selon les informations qui nous sont parvenues, au moment où les procédures ont été engagées avec les bons de caisse, et curieusement, c’est seulement une partie de ces militaires-retraités qui ont été payés et les autres ont été mis dans l’oubliette.

Au fond de ce problème qui fait la une de l’actuellement du pays en ce moment, le collectif de ces militaires-retraités s’est retrouvé avec un document signé de Mme le Ministre Directeur de Cabinet du PM Ngrébada, en la personne de Leticia Amphywang Boukoro qui, dans une note signée le 12 février 2020, a rejeté catégoriquement le paiement de ce dont ces militaires-retraités réclament.

La Directrice de Cabinet va trop loin pour dire qu’après la mission diligentée du général Métinkoé (conseiller défense et sécurité à la Primature, ndlr), sur ses ordres, auprès du Ministère de la Défense, il ressort que Mme Boukoro a indiqué qu’étant en exil à l’époque, ces militaires-retraités n’ont plus droit aux arriérés de salaires de cette période indiquée ci-dessus. Disant, leur démarche n’est donc pas fondée selon Mme Boukoro.

C’est purement de la méconnaissance des règles du fonctionnement de l’administration dont fait preuve Mme Boukoro. On ne comprend plus comment fonctionne aujourd’hui l’administration.

D’abord, Mme le Directeur de Cabinet du PM Ngrébada n’a pas qualité et ne peut pas envoyer une correspondance administrative en utilisant l’armoirie de la République et en même temps sa fonction. Est-elle le Président de la République !

Pour ceux qui maîtrisent le fonctionnement de l’administration, Mme Boukoro devait utiliser un papier entête avec timbre de la Primature. Secundo, elle n’a pas la qualité d’initier une telle Note qui devait être faite soit par le Premier Ministre lui-même ou la ministre de la Défense sur instruction du PM après avis du conseil des ministres.

Souvenons-nous qu’il s’agit d’un dossier hyper sensible qui, entre temps, avait remué le règne de l’ancien PM Sarandji. Donc, Mme le Dircab cherche a remué à son tour le poste du PM Ngrébada avec cette erreur administration qui va pousser les militaires-retraités à une insurrection !

Mme Boukouro a argumenté que, suites aux évènements militaro-politiques successifs dans le pays, les archives concernant leur dossier, ont été ou moins détruits et sont quasiment inexistants. L’argument tienne la route ! Non ! C’est du moins une affaire qui fait tache d’huile, et que les hautes autorités du pays qui font face toujours aux revendications d’ordre social, doivent gérer cela une fois pour toute.

A en croire les dernières nouvelles, les militaires-retraités qui sont sur la pointe de leurs pieds, pointent du doigt la directrice de Cabinet Mme Leticia Boukouro qui serait l’auteure de la disparition tragique de leurs arriérés de salaires dont le montant total s’élève à plus de 98 millions de FCFA. Ah bon ! Attendons de voir alors !

@Herman THEMONA,

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