Beijing , le 21 mai 24
Lundi 20 mai à Beijing, la salle de conférence du Centre des Sciences et Culture pour la Jeunesse Soong Ching Ling de Chine a servi de cadre à la cérémonie d’ouverture du 8ème Festival de la jeunesse Chine-Afrique qui a pour thème : « Rassembler les forces de la jeunesse et construire la modernisation Chine-Afrique ». Ce festival a pour objet de faire le point des projets réalisés en faveur de la jeunesse et nourrir les réflexions en prélude au du 9ème sommet du Forum de Coopération Sino-africaine.
Plusieurs hautes personnalités ont rehaussé de leur présente la cérémonie d’ouverture riche en couleurs. Il s’agit du Vice-ministre chinois des Affaires Etrangères, SEM Chen Xiaodong, la Vice-présidente de la 13ème Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois (CCPPC) et Présidente de la Fondation Soong Ching Ling de Chine, Madame Li Bin, l’Ambassadeur de la République du Sénégal près la Chine et Co-président du Forum de Coopération Chine-Afrique, SEM Ibrahima Sorry Sylla, le représentant de la jeunesse africaine, Secrétaire Général-adjoint de l’Union Nationale Africaine du Zimbabwe-Front patriotique, Membre de la Ligue de la jeunesse et Vice-ministre de l’Environnement, du Climat et de la Faune sauvage, John Paradza, ainsi que le Corps diplomatique et consulaire accrédité à Beijing. Participent également à ce grand événement soixante-quatre (64) jeunes en provenance d’Afrique et des provinces chinoises.
Prenant la parole, John Paradza a remercié, au nom de la jeunesse africaine et du Gouvernement Zimbabwéen les hautes autorités de la Chine et également le Peuple chinois pour l’accueil chaleureux réservé aux délégations africaines présentes au 8ème Festival de la jeunesse Chine-Afrique.
Quant à l’Ambassadeur du Sénégal, Ibrahima Sory Sylla, qui est en même temps Co-président du Forum de Coopération Sino-Africaine, il a souligné la vision des Dirigeants chinois et africains qui ont à l’esprit la nécessité de faire de la jeunesse un ressort essentiel du dynamisme du partenariat sino-africain en inscrivant cette importante frange comme une des priorités dans le Plan d’Action de Dakar 2021. Il a poursuivi son intervention en indiquant que : « Il me plait, à cet égard de rappeler que de la coopération sino-africaine en matière d’échanges culturels trouve une bonne place dans ledit Plan d’Action. Ainsi, dans ce document les Parties ont convenu d’encourager et de soutenir les échanges et la coopération dans le domaine de la jeunesse.
A ce sujet, les deux Parties ont salué le succès du premier Dialogue sino-africain des Futurs Leaders qui constitue une plateforme de dialogue approfondi entre les jeunes chinois et africains. De même, africains et chinois ont promis un soutien notamment à des projets tels que le projet collégien Science Cube Star. Par ailleurs, il est heureux de noter que la coopération Chine-Afrique en matière de jeunesse ne se limite pas au cadre du FOCAC. Dans le domaine des échanges culturels et les interactions interpersonnelles n’ont de cesse de s’approfondir. Sur ce point précis, il est heureux de noter que plus de 35 institutions culturelles de dix pays africains ont rejoint la Ligue internationale des Théâtres de la Route de la Soie, l’Alliance internationale des Musées de la Route de la Soie, le Festival international l’Alliance internationale des Musées de la Route de la Soie et l’Alliance internationale des Bibliothèques de la Route de la Soie.
C’est en cela que je voudrais appeler au renforcement continu de la coopération sino-africaine dans ce domaine à travers notamment des programmes conjoints d’échanges d’étudiants, d’organisation d’activités culturelles de la jeunesse aussi bien en Chine que sur la continent africain ainsi que le soutien à l’entreprenariat des jeunes et de femmes.
Pour sa part, l’Afrique demeure confrontés aux défis de la formation, de l’employabilité des jeunes et de leur insertion dans le tissu socio-économique. L’Afrique a la population la plus jeune au monde avec plus de 400 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans. Une population aussi jeune exige un accroissement des investissements dans les facteurs de développement économique et social, afin d’améliorer l’indice de développement des pays africains. L’UA a élaboré plusieurs politiques et programmes de développement de la jeunesse au niveau continental visant à faire en sorte que le continent tire profit de son dividende démographique. Au nombre de ces politiques, figurent la Charte africaine de la Jeunesse, le Plan d’action de la Décennie de la jeunesse et la Décision de Malabo sur l’autonomisation des jeunes, qui sont toutes appliquées dans le cadre des divers programmes de l’Agenda 2063.
En outre, le Plan d’action de la Décennie de la Jeunesse s’articule autour de cinq grands domaines prioritaires, à savoir notamment, l’éducation et le développement des compétences ; l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes ; la Gouvernance, la paix et la sécurité ; l’Agriculture, l’environnement et le changement climatique .Au demeurant, la Stratégie continentale de l’Education et de la Formation technique et professionnelle qui fournit un cadre global pour la conception et l’élaboration de politiques et de stratégies nationales visant à relever les défis de l’éducation et de la formation techniques et professionnelles dans le but de favoriser le développement économique et de créer davantage de richesse nationale ainsi que de contribuer à réduire la pauvreté en encourageant les jeunes entrepreneurs et les innovations et en créant des emplois, devrait également être mieux pris en compte dans la déclinaison des politiques nationales de jeunesse des pays africains.
Dans le cadre du partenariat sino-africain, ces défis ne pourront être relevés que grâce à un engagement indéfectible et constant pour faire de la jeunesse non pas un fardeau mais une force de contribution aux efforts de construction de la modernisation Chine-Afrique. Les échanges humains et culturels, à coup sûr, trouveront une place de choix dans le Plan d’action de Beijing 2025-2027 qui sera adopté à l’occasion du prochain Sommet des Chefs d’Etat du Forum sur la Coopération sino-africaine prévu les 04 et 05 septembre 2024 à Beijing.
Je voudrais également, avant de clore mon intervention, lancer un appel solennel à l’endroit des universités écoles et instituts de formation, des groupes de réflexion, des entreprises ainsi qu’à toutes les parties prenantes chinoises et africaines du FOCAC, à joindre leurs efforts pour relever ces innombrables défis pour un partenariat sino-africain plus fort afin que puisse se réaliser la vision d’une prospérité et d’un avenir partagé si chère au Président XI Jinping ».
En somme, les festivaliers vont essentiellement travailler en commissions et effectuer des visites dans les provinces chinoises pour mieux comprendre les enjeux de l’implication de la jeunesse dans les efforts de modernisation.
@LE POTENTIEL PBM
