Centrafrique : Modification ou Amendement de la Constitution La Cour Constitutionnelle dit « NIET »

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 Bangui, le 06 juin 20

Elle est tombée. Comme la pluie inattendue d’une période drue de sécheresse. Il n’y a pas possibilité de tripoter sur la Constitution, sinon, que par voie de référendum. Ainsi en a décidé la Cour Constitutionnelle, une des crédibles institutions du pays nées de l’actuelle Constitution approuvée aux pris de son sang par le peuple Centrafricain.

 Au grand-dam de ceux-là qui se léchaient déjà les babines sur un succès inconditionnel de de leur complot ourdi pour se maintenir en place par tous les moyens, même les plus abominables, à cause de leurs ingrats intérêts qui n tiennent aucunement compte de de l’intérêt général, celui du peuple souverain dont ils prétendent être les représentants alors qu’ils n’en ont aucun soucis.

Toutes les oreilles du peuple Centrafricain qui est  habitué aux traquenards des intouchables des régimes étaient largement suspendues à la bouche des magistrats de la Cour Constitutionnelle. Allait-elle jouer le jeu de ces énergumènes qui ne pensent qu’à eux ? Côtoierait-elle  les absurdités de ceux-là qui ne veulent pas que le pays fasse des bonds en avent ? Et ces oreilles n’ont pas été déçues car la Cour Constitutionnelle, la vraie, pour une fois en Centrafrique, a dit le droit, rien que le droit.

« La Constitution centrafricaine contient des verrous ». Et c’est clair qu’elle ne peut être triturée  à volonté par le simple désir de véreux partisans du perpétuel sur-place de la Centrafrique.

Au fait, pourquoi vouloir modifier la Constitution actuelle si ce n’est par pure envie de  se maintenir sur leur perchoir à l’Assemblée National et profiter au maximum des avantages qu’ils reçoivent en ce moment ? Qui sont les meneurs de cette tonitruante baille si ce n’est que les députés Jean-SyphorienMapénzi et Dimbélé-Nakoué, autrement dit 1er et 2ème Vice-Président de l’Assemblée Nationale qui, à vrai dire, ne sont plus en odeur de sainteté avec leurs électeurs dans leur circonscription respective pour leurs supercheries ? C’est des gens qui se savent d’ores et déjà éjectés s’agissant des élections prochaines qui s’approchent à grand pas. Sentant le glas de leur déchéance certes et tenaillés par la peur des poursuites judiciaires qui les attendent à coup sûr dès la fin de leur immunité liée à leur mandat actuelle de député, ils s’agitent dans le seuil du Président de la République pour chercher à tirer le drap vers eux, ignorant que cette archaïque période et ce fallacieux schéma sont en train d’être dépassés et que la nouvelle Centrafrique est déjà en marche et que le relèvement du pays ne doit plus être une illusion mais un fait réel auquel doit aspirer tout fils et toute fille du pays qui doit de manière irréfutable mettre la main à la patte pour sa contribution réelle et efficace.

Voilà un bel exemple à copier que la Cour Constitutionnelle vient d’afficher et à propos duquel les commentaires fusent au gré. Parmi ces commentaires, deux ont attiré l’attention de notre journal et méritent une certaine réflexion. S’agit-il ici de vainqueurs et de vaincus ?

Primo : Oui. Les vainqueurs, si vainqueurs il y a, ce sont bien le « droit » qui est dit et  le « peuple centrafricain » au nom de qui ce droit est dit. Nous le disons ainsi parce que ceux-là, qui se disent, sans scrupule, les supers savants pour la modération de la vie du pays et du peuple sont mis en face d’une réalité qui est, dès aujourd’hui, la nouvelle donne de marche du pays. Nul ne peut plus s’arroger de droit de faire quoi que ce soit au nom et sur le dos du peuple, fusse qu’on soit député ou pas. Député, on en a vu de plus valeureux dans ce pays. C’est par exemple le très honorable Bangayassy qui, lors de sa mandature ne s’est pas seulement occuper de ses intérêts personnels, mais plutôt de ceux des femmes centrafricaines, ses mamans, ses sœurs, ses tantes, ses filles et enfin, ses femmes, qu’il ne peut plus continuer de les voir pliées de jour en jour sous le joug d’un poids traditionnel qui foule au pied leurs droits humains au point d’élaborer, à lui seul et sans conspiration, une loi qui a pris son nom et qui fait aujourd’hui la joie des Centrafricains. Cette loi voit ses ramifications naître aujourd’hui à travers la loi sur la parité entre homme et femme qui vient d’être votée en 2020. Voilà un travail louable.

Secundo: Oui. Les vaincus sont, honteusement, les irrésistibles serpents d’Eden qui voient tout qu’à leurs profits et n’hésitent pas à mettre dehors leur fourchue langue pleine de sataniques venins destinés à semer la zizanie pour mieux s’implanter.

Jean-Symphorien Mapénzi et Dimbélé-Nakoué qui sont les ténors sont mis devant une rude épreuve qu’ils n’avaient jamais estimée les tenants et les aboutissant, tellement enfermés dans  leur farfelue ruse qu’ils ont pensé faire mordre à tout un peuple à travers sa Cour Constitutionnelle. Faute de capacité réelle de réflexion, de sérieuse analyse et de projection, ils se sont précipités à prendre pour acquis ce qui l’est pas encore et ne le sera jamais pour drainer derrière eux des députés dont la plus part sont des suivistes par celle d’hommes intellectuels, au top niveau de la mondialisation et toutes ses exigences. Leur manigance a tourné court. Une preuve que la Centrafrique, à travers ses nouvelles institutions est en train de se démarquer et prôner la rupture avec l’ancien système où certains pleure-misères se disent des intouchables et cherchent par tous les voies et moyens à marcher sur un pays et tout un peuple.

La Centrafrique est déjà en marche. Plus de place aux malabars mais aux intègres.

@Bienvenu ANDALLA, 

 

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