UN MOUVEMENT REBELLE EN GESTATION AUX ABORDS DE BANGUI ?

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Bangui, le 01 juin 23

La présence des hommes en armes est signalée tout le temps dans les parages de la cimenterie de Nzila et tout autour du village Talo. Ces informations qui deviennent de plus en plus persistantes doivent préoccuper le pouvoir de Bangui car, le moment n’est pas propice pour négliger toute information d’ordre sécuritaire.

Ceux qui ont des parcelles dans les environs de la cimenterie de Nzila ou dans les villages qui longent le fleuve et qui empruntent chaque fois ce tronçon, ne manquent pas de faire de malencontreuses rencontres. Des hommes en armes surtout par petits groupes, écument la zone même s’ils ne font de mal à personne. Selon des sources locales, ces hommes en armes seraient les rescapés des éléments de la CPC (Coalition des patriotes pour le changement) mis en déroute lors de leur entrée manquée à Bangui. Depuis lors, ces gens sont toujours dans la périphérie où ils patrouillent ou font des rondes de jour comme de nuit. Maintenant, ils font partie intégrante du décor car, les gens sont habitués à leur présence et ne cherchent même pas à les éviter parce qu’ils ne sont pas pour l’heure, agressifs. Mais pour combien de temps ? On ne peut dormir ensemble dans une maison avec un serpent sans pour autant craindre le pire un jour.

L’inquiétude de la population est que des militaires sont détachés là-bas pour mettre hors d’état de nuire ces bandits armés mais, elle ne comprend pas pourquoi chaque fois que ces éléments des FACA se rendent dans la zone de ces malfrats, il n’y a jamais d’interpellation et dès qu’ils repartent, ces éléments de la CPC comme l’attestent les villageois, refont surface. Le jeu du chat et de la souris en fait ! Si c’est méchants sont restés dans le secteur depuis leur putsch manqué qui a duré un bail, cela sous-entend qu’ils ont de bonnes raisons pour le faire. Depuis qu’ils sont toujours là, ils mangent comment ? Qui s’occupent d’eux en termes de ration, de prise en charge sanitaire ? Attendent-ils une dotation en armes ou en munitions ? Des questions qui n’ont pas réponses actuellement mais auxquelles le pouvoir de Bangui doit s’y intéresser. La présence de ces hommes armés a été signalée depuis celle de ceux de Voudambala. Si le cas de Voudambala a retenu l’attention du gouvernement, pourquoi du côté de la cimenterie et de Talo, cela ne préoccupe pas le gouvernement ?

Les ennemis du pays sont si nombreux  qu’il faut prendre toutes les questions sécuritaires au sérieux. Des indiscrétions font état de ce que leur machin des officiers libres est en train de grossir leur rang. Dans le combat qui est le nôtre aujourd’hui, il ne faut pas permettre à un ennemi affaibli de se ressourcer pour revenir à la charge. L’Etat-major doit prendre ses responsabilités pour diligenter une opération digne de ce nom pour ratisser le secteur et mettre hors d’état de nuire, ces bandits armés. Ce qui est sûr, la présence de ces infiltrés ne concoure pas au bien-être de la population du secteur voire des usagers de ce tronçon qui l’empruntent régulièrement pour mener leur activités quotidienne. Juste à l’entrée de Bangui, de tels mouvements ne doivent pas constituer de base arrière pour ceux qui sont loin à Sikikédé comme à Mboki etc. Les renseignements militaires doivent faire confiance à la population qui, elle seule peut faire sa force de notre armée en termes de renseignements. Une armée comme le nôtre qui ne dispose pas de drones et des satellites de surveillance des mouvements des troupes, ne que compter sur sa population.

Il est mieux d’étouffer ces genres de mouvements dans l’œuf que de prendre le risque de les laisser s’affermir. Pour les disperser ou les neutraliser aujourd’hui, cela serait plus simple que de leur donner le temps d’agrandir leur rang et de fortifier leur dispositif. Demain serait peut-être trop tard c’est pourquoi, il faut agir maintenant. La présence de ces hommes est avérée donc, il n’est que question de mettre des stratégies en place pour les neutraliser. Et pour les neutraliser, c’est l’affaire de tous. Dirigeants comme population. Les premiers ont les moyens coercitifs tandis que les derniers ne peuvent apporter, selon leur compétence, les renseignements.

 

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