Bangui, le 31 mai 23
Les villes ou villages de Ndah, Sidikédé, Tiringoulou et bien d’autres, sont dans la ligne de mire des rebelles. Ces derniers s’obstinent coûte que coûte à maintenir cette localité dans l’insécurité. L’évolution de la situation sécuritaire dans cette zone laisse prétendre que les malfrats de la CPC entendent l’utiliser comme leur porte d’entrée. Si nous voulons la configuration de cette instabilité grandissante, c’est là où ces bandits armés pour gesticuler du moment où, la frontière centrafricano-tchadienne est surveillée par les deux armées. Ces malfrats qui n’ont pas une puissance de feu capable d’inquiéter les FACA et les Forces armées Tchadiennes, ne peuvent que s’agiter du côté de la Vakaga où la frontière est encore poreuse. Sachant que leurs jours sont comptés avec la saison pluvieuse qui s’annonce à grands pas, ces bandits de grands chemins veulent à tout prix avoir le contrôle de la localité.
Depuis le mois de février dernier où les rebelles de la CPC aient attaqué la position des FACA dans la localité faisant des morts et des otages, la situation sécuritaire est restée préoccupante. Malgré la libération de ces éléments des FACA pris en otage au mois d’avril 2023, les mercenaires de la CPC n’arrêtent pas de mener des incursions dans ces localités dès que la possibilité se présente. C’est ainsi que quelques jours après le départ des FACA et de leurs alliés Russes installés à Sikikédé, Ces malfrats sont encore revenus pour s’en prendre à la paisible population. Voulant « emprunter » la motocyclette d’un villageois qui a refusé, la situation a dégénéré et il y a eu mort d’homme. Des villageois se sont levés pour s’opposer au diktat de ces hommes en armes et les dégâts ont été considérables. Quelques jours après, les FACA et leurs alliés Russes sont encore revenus pour les chasser de Sikikédé. Présentement, la localité est calme mais nous nous demandons pour combien de jours ? Il y a une certaine complicité qui ne dit pas son nom et qui couvre, tel un mystère, la situation sécuritaire dans cette localité.
Les multiples saisies des armes et munitions en partance pour la Haute Kotto mais surtout pour la Vakaga, ne font qu’étayer nos soupçons de complicité. Il y a des mains invisibles d’arrière ce plan machiavélique de déstabiliser la préfecture de la Vakaga pour faire d’elle, la porte d’entrée d’une nouvelle rébellion. Des armes et munitions prises dont l’identité des convoyeurs est connue et qu’il n’y a pas d’arrestation jusqu’aujourd’hui, pose problème. La complicité ici, il faut le reconnaître, se situe à un haut niveau et c’est ce qui explique la lenteur de notre justice. La situation sécuritaire est devenue de plus en plus inquiétante que les acteurs sociaux se demandent à juste titre si les élections régionales et municipales auront bien lieu d’ici le mois de juillet prochain ? Aussi, il faut que l’Exécutif prenne au sérieux les recommandations de la plateforme des différents mouvements qui soutiennent ses actions. Augmenter le nombre des bataillons jusqu’à 20 comme le nombre de nos préfectures et les doter des moyens conséquents pour parer à toute éventualité. Tout se résume aujourd’hui à la sécurité. Le développement, les élections, l’assurance sanitaire, la construction des routes dans nos villes en province, l’éducation etc.
Certains habitants de ces localités ne sont-ils pas de connivence avec les rebelles ? Comment comprendre que dès que les FACA et leurs alliés Russes se retirent du secteur, il est aussitôt occupé par les éléments de la CPC. Cette rébellion n’a-t-elle pas un encrage quelconque dans ces localités ? Comme les rebelles obtiennent leurs informations pour sortir en temps réel et remplacer nos forces légales ? Autant de questions qui n’ont pas de réponses mais, que les résultats des enquêtes ouvertes suite à la découverte des munitions et armes peuvent apporter des éléments pour mettre en difficultés les responsables de ces rébellions. A notre humble avis, les groupes armés qui veulent la paix en Centrafrique, ont tous rejoint l’APPRD. Les autres c’est-à-dire ceux qui continuent de prendre ce pays en otage, savent pertinemment que leur funeste mission de déstabilisation du régime de Bangui ne marchera pas. Pour ce faire, ils s’engagent que dans des actes subversifs pour créer l’insécurité et voler nos ressources naturelles avec la complicité de leurs maîtres tapis dans l’ombre. Aveuglés par nos richesses, ils ne font que poursuivre du vent et de l’utopie. Les Centrafricains ne sont plus dupes et n’hésitent pas à dénoncer les comploteurs. C’est ce que nous voyons aujourd’hui avec les dénonciations qui ont permis de saisir d’énormes quantités d’armes et de munitions.
Semer le trouble dans la Vakaga, la Haute-Kotto, le Haut-Mbomou, le Mbomou même au KM 5 est plausible mais, déstabiliser le pouvoir de Touadéra, c’est de la pure utopie. La présence de nos alliés Russes dérange certaines puissances qui veulent à tout prix déstabiliser Touadéra. Mais, c’est sans compter avec la volonté de son peuple dont il a le soutien indéfectible. Comme le dit un adage, la volonté du peuple est la volonté de Dieu. Que Dieu protège la RCA !
@JACKO
