Sous l’impulsion du président Touadéra presque toutes les routes de la RCA seront réhabilitées, a promis le ministre Guismala Hamza

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Bangui, le 16 février 23

Le ministre chargé de l’Equipement et des Travaux Publics, Guismala Hamsa, a fait la lumière sur le retard accusé dans des travaux de réhabilitation du tronçon Aéroport Bangui-M’Poko-PK 0. Selon le membre du gouvernement, cela est dû à la réticence du Fonds Saoudien pour le financement desdits travaux. Face à cette situation, le Président Touadéra, a pris ses responsabilités et a instruit son gouvernement, de poursuivre les travaux sur les fonds propres de l’Etat centrafricain, en attendant le décaissement de ces fonds promis par les Saoudiens. Un éclaircissement enregistré au cours d’une interview exclusive accordée au journal le Potentiel le 27 janvier 2023 à Bangui. Ainsi ,nous vous proposons l’intégralité de cet entretien.

LPC : Monsieur Guismala Hamza, bonjour !

GH : Bonjour Monsieur le Journaliste !

LPC : Pendant que les travaux de reconstruction des routes se font dans la capitale centrafricaine, vous avez entamé des actions dans certaines préfectures du pays. Pourquoi vous avez pensé tardivement aux concitoyens des villes de province ?

GH : Merci, Monsieur le Journaliste. Dire que penser tardivement, ce n’est pas penser tardivement. Vous savez, nous avons pensé à cela. Mais, dans l’arrière-pays, il y avait un problème sécuritaire. Les programmations que nous faisions dans l’arrière-pays, les entreprises refusaient systématiquement d’y aller, question d’insécurité. Et aujourd’hui, grâce à la vigilance du chef de l’Etat et la politique du gouvernement, la sécurité est revenue sur toute l’étendue du territoire. Et voilà aujourd’hui, nous avons envisagé de lancer les appels et les entreprises privées ont répondu présentes. C’est pourquoi nous avons voulu entamer les travaux de réhabilitation des routes dans l’arrière-pays.

LPC : Quelles en sont donc, les principales zones d’urgence ciblées par votre département pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens.

GH : Monsieur le Journaliste, chez nous, il n’y a pas des zones ciblées. Nous travaillons pour toute la République. Aujourd’hui, vous savez que dans le Sud-Est, nous sommes en partenariat avec les sociétés forestières, «Timberlande» qui s’occupe de l’axe de Bouar Berberati, jusqu’à Baoro. Donc, les autres sociétés comme les «VICOU», nous avons des sections de routes où on a déjà attribué à ces sociétés forestières. Dans ce partenariat, l’Etat leur donne du carburant et eux, avec leurs moyens comme ils sont dans leurs zones d’activités, ils réalisent les travaux . Ce sont là les normes. Nous avons avec le projet «PURIC» qui est dans le Nord-Ouest et le Nord-Est. Nous avons presque cinq cent kilomètres (500 km) de pistes rurales dans l’Ouham et l’Ouham-Péndé. Et nous avons la section des routes nationales huit (qui quitte Kaga-Bandoro, qui ,aujourd’hui est en dégagement jusqu’à Ndélé. Nous allons entamer de Ndélé pour aller à Ouadda, Oudda-Djallé, Birao, Amdafock. Et il y a aussi des pistes rurales dans la Vakaga que nous devons contourner tous les villages de la Vakaga, ceci pour  avoir accès sur la route nationale. Nous avons aussi dans la Ouaka, les pistes rurales et nous avons aussi programmé sur le budget de l’Etat, la réhabilitation de la route nationale n° 2, qui va de Bambari, en allant vers Alindao pour progresser vers l’Est. Nous avons aussi programmé Bambari en allant vers Bria. Donc, nous sommes en train de travailler sur toute l’étendue du territoire  centrafricain.

LPC : Monsieur le ministre, les Centrafricains du Nord et Nord-Est, notamment de Bria, Sam-Ouandja, Birao pour ne citer que ceux-là, ne cessent de se plaindre, vu l’état de dégradation avancée des routes. A quand ces parties du pays vont connaitre la reconstruction totale de leurs routes ?

GH : La reconstruction totale, c’est ça ! Vous avez bien fait de citer ces zones. Pour la Haute-Kotto, effectivement, dans le budget national, nous avons programmé pour cette année, la réhabilitation de la route Bambari, Ippy, Bria. Effectivement, c’est la section. Aujourd’hui, nous sommes en pourparlers, chercher sur le budget de l’État ou bien chercher d’autres partenaires pour prendre la section de Bria pour aller à Ouadda, qui est de deux cent cinq kilomètres (205 Km) que nous n’avons pas encore trouver le financement. Et le gouvernement est à pied d’œuvre en train de chercher les financements. Mais, parallèlement de l’autre côté, une partie de la Haute-Kotto, a été déjà prise en compte. Aujourd’hui, une zone n’est pas oubliée ! Nous avons le projet «PURIC». Donc, nous sommes en train de prendre de Ndélé à Ouadda. Ouadda, c’est une sous-préfecture de la Haute-Kotto. De Ouadda jusqu’à Ouadda-Djallé. Donc, à partir de Ouadda-Djallé maintenant, on entre dans la préfecture de la Vakag qui va partir de Ouadda-Djallé à Birao, et de Birao à Amdafock, nous sommes sur le point. Donc, on devait déjà démarrer. Mais sauf que nos évaluateurs qui étaient partis ont été déjà pris en otage. Ce sont les enfants même de la localité qui ont pris les techniciens en otage et nous avons suspendu ces travaux. Nous avons suspendu ces travaux, jusqu’à l’épuisement si les gens sont libérés. Aucune zone n’est oubliée dans la politique du gouvernement que dirige son Excellence, Monsieur le premier ministre, Chef du gouvernement, Félix Moloua, sous la très haute impulsion du président de la République, Professeur Faustin Archange Touadéra.

LPC : Que direz-vous aux Centrafricains qui ont l’attitude de mettre les bâtons dans les roux du gouvernement  vers la préfecture de la Vakaga ?

GH : Ce sont des malintentionnés! Je dis que ce n’est pas ça qui va développer le pays. Vous savez que nous sommes un pays enclavé. Et nous sommes en train de nous battre pour ouvrir un deuxième corridor sur le port du Soudan. Une fois ouvert jusqu’à Amdafock, pour atteindre le port du Soudan. C’est déjà bitumé et ça va être un raccourci. Toute l’Asie, c’est le port du Soudan. C’est pour dire qu’il faut que les gens reviennent dans la République pour qu’une fois ensemble, nous développions notre pays.

LPC : Revenons à Bangui pour parler des travaux de bitumage du tronçon Aéroport Bangui-M’Poko-Pk 0. Les travaux n’avancent pratiquement pas et la population environnante dénonce un manque de suivi. Comment réagissez-vous à cela ?

GH : Parler de manque de suivi, je dirai non! Vous savez que la section de la route aéroport-Bangui M’Poko,c’est une préoccupation du gouvernement. Nous suivons ça régulièrement. Les retards dans ces travaux, sont situés au niveau des bailleurs.

LPC : Vous voulez parler de qui précisément ?

GH : Le fonds Saoudien. C’est financé sur le Fonds Saoudien. Il nous a donné l’appui. Ils ont donné l’avance du démarrage. Nous avons démarré les travaux en bon et due forme. Mais, arriver à un moment donné, nous avons envoyé la facture l’entreprise parce que, les gens pensent que l’argent a été détourné par les gouvernants. Or non ! L’argent du Fonds Saoudien est logé en Arabie Saoudite. Donc, aujourd’hui, l’entreprise travaille, fait la facture, nous validons de commun accord avec le ministère du Plan, et on envoi la facture au fonds Saoudien en Arabie Saoudite. Une fois validé, le virement passe directement sur le compte de l’entreprise et l’entreprise prend son argent, et nous suivons l’exécution de ces travaux. Et nous, lorsque l’entreprise avance, nous on suit ça ! Il y a un bureau de contrôle Centrafricain qui suit les travaux et nous suivons cela. C’est pour dire que c’est l’entreprise qui est en train de retarder cela. Mais dernièrement, je rassure les Centrafricains que le gouvernement en Conseil des ministres, le président de la République, nous a instruit aujourd’hui qu’on prenne sur le budget de l’Etat, on effectue ces travaux en attendant de poursuivre les négociations avec le Fonds Saoudien. Nous avons tenu une réunion technique avec la mission de contrôle et l’entreprise. L’entreprise a exprimé un besoin aujourd’hui, que nous avons transmis au ministère des Finances qui sont en train de faire des diligences, de trouver deux cent cinquante mille litres (250.000 L) pour tourner le central enrobé. Ils ont besoin de cent mille litres (100.000 L) d’essences pour diluer le bitume, et deux cent cinquante millions de FCFA (250.000.000 FCFA) en liquide pour démarrer les travaux. Toutes les démarches ont été menées au niveau des Finances d’ici peu de temps, s’il plait à Dieu, jusqu’à début mois de février, nous allons reprendre les travaux sur le budget de l’Etat, en attendant le décaissement du Fonds Saoudien.

LPC : Dites-nous Monsieur le ministre, si toutes les routes de Bangui seront réhabilitées en couches enrobés ?

GH : Dans ce que nous avons sur les cinquante kilomètres (50 Km) que nous sommes en train de faire, notre esprit, c’est de faire tout cela. Mais, compte tenu de moyens que nous avons, nous sommes maintenant sur le projet des travaux que nous faisions dans la ville de Bangui. Nous avons ciblé d’abord les grands axes. Tel que l’Avenue Koudoukou, l’avenue de l’Indépendance, Boulevard Charles De Gaulle, une partie de l’Avenue Boganda, et l’Avenue David Dacko. Tous ces grands axes-là, seront bitumés en enrobé. Et les autres, on va les faire en bicouche.

Monsieur Guismala Hamza, le Journal le Potentiel  vous remercie !

 

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