RCA : « LES ACTIVITES DU SECTEUR DU TOURISME FONCTIONNENT BIEN » DIXIT MME JENNIFER SARAIVA-YANZERE, MINISTRE DES ARTS, DE LA CULTURE ET DU TOURISME

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Bangui, le 12 févr.-23

Lors d’une interview exclusive accordée au journal le Potentiel, le Ministre en charge des Arts, de la culture et du tourisme a abordé sans tabou les questions liées au fonctionnement de son département. Au-delà, elle s’est prêtée aux questions de l’actualité même les attaques infondées dont elle est victime sur les réseaux sociaux.

Le Potentiel Centrafricain (LPC) : Excellence, Mme le Ministre bonjour. Vous allez passer bientôt deux ans au gouvernement. Pouviez-vous nous faire un bilan à mi-parcours à la tête du ministère du tourisme ?    

Jennifer Saraiva-Yanzéré (JSY) : Pour faire le bilan à mi-parcours, je dois d’abord faire recours à la lettre de mission que m’a confiée le Premier ministre, Chef du gouvernement. La mission confiée au ministère dont j’ai la charge, est de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière des arts, de la culture et du tourisme. A cet effet, un plan de travail a été mis en place, qui tient compte de la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, traduit dans la lettre de mission de M. le Premier ministre, Chef du gouvernement qui est de contribuer au bien-être de la population. Ce plan de travail, comporte des actions dont notamment : L’élaboration de la politique nationale  de développement du tourisme et de la culture; L’élaboration des stratégies de mise en œuvre de ces politiques ; L’opérationnalisation du Bureau centrafricain du droit d’auteur ; La mise en place de l’Ensemble artistique et du Centre national de cinématographie ; L’organisation des grandes manifestions pour rendre la ville de Bangui festive et touristique ; La création d’une Agence nationale de voyage et d’un Office de tourisme, pour ne citer que ceux-là.

LPC : Quels sont les défis auxquels vous faites face à la tête de ce département ministériel ?

JSY : Depuis l’avènement de la Covid 19 et des crises militaro politiques, nous assistons à une baisse totale des activités touristiques dans notre pays, mais nous sommes en train de nous battre en vue d’organiser des circuits touristiques autour de Bangui. Qui dit tourisme, il faut aménager les routes, réhabiliter l’électricité, l’eau potable, les logements etc. Voilà les vrais défis. Mais, de manière générale dans les secteurs du tourisme, les activités fonctionnent bien.

Au moment où je vous parle, les activités écotouristiques se développent très bien dans les Aires protégées de Dzangha Sangha là où le produit est très bien prisé et compétitif. Le site est fréquenté et accueille les visiteurs internationaux.

LPC : Quels chantiers seront entrepris par le gouvernement pour mettre à niveau les infrastructures pour un tourisme attirant en Centrafrique ?

 JSY : Conforment à la lettre de mission de son Excellence M. le Premier ministre, Chef du gouvernement, nous avons pu réaliser beaucoup d’activités parmi lesquelles je peux citer : La réhabilitation et l’équipement de cinq infrastructures d’accueil touristique (le complexe hôtelier Doli Lodge à Bayanga, l’hôtel du tourisme de Bambari, l’hôtel des chutes de Boali, les infrastructures du lac des crocodiles à Boali, l’un des bâtiments des cent villas de Mongoumba ; La réhabilitation du bâtiment du ministère ; L’atelier de validation du rapport diagnostic du tourisme ; L’élaboration de la Politique nationale de développement du Tourisme sur financement  du PNUD ; Les missions de Contrôle des établissements touristiques.

LPC : Quelles retombées espérez-vous obtenir du développement du secteur touristique et hôtelier sur l’économie centrafricaine ?

 JSY : Vous êtes sans ignorer que le tourisme est une activité à forte croissance économique donc, une source très importante de revenus, de création d’emploi et de lutte contre la pauvreté.

Notre pays dispose dans le domaine du tourisme, des atouts non négligeables que si nous parvenons à les mettre en valeur, contribueraient à booster fortement le développement socioéconomique de notre pays et j’en suis convaincue, contribuerait à la paix et la sécurité.

De manière tangible, aujourd’hui, nous sommes en train de passer de 2.000 à 5.000 chambres en termes de capacité d’accueil hôtelier. Ce qui prouve que ce secteur vit. Et si vous circuliez bien dans Bangui, vous pouvez en témoigner que Bangui est en chantier.

Aussi, j’aimerais vous dire que les premiers acteurs du tourisme, sont les privés. Ce sont eux qui investissent plus que l’Etat.

LPC : Le tourisme est la vitrine d’un pays donné. Que comptez-vous faire pour atteindre l’international ?

JSY : Dès mon arrivée à la tête de ce département, je me suis attelée à mener des reformes en vue de la bonne marche des activités artistiques et culturelles. Ces réformes ont abouti à la mise en place de certains dispositifs législatifs et réglementaires dont les principaux sont : La loi portant création du Bureau Centrafricain du Droit d’auteur (BUCADA) ; Le Décret n° 21.0013 du 04 décembre 2021, portant adoption des statuts du BUCADA ; Le Décret n° 20.320 du 04 septembre 2021 portant création, organisation et fonctionnement du Centre national de la cinématographie ; Le Décret n° 09.383 du 20 novembre2009 portant protection du patrimoine culturel; Le Décret N°21.162 du 11 juillet 2021 portant création, organisation et fonctionnement de l’Ensemble artistique national.

 LPC : Pouvez-vous nous parler des différentes manifestations organisées l’année dernière sous votre patronage ? Quelles en sont les plus-values pour le pays ? 

JSY : La célébration de la Journée mondiale du tourisme de l’année 2021 et ; La réactualisation du répertoire des Structures à caractère touristique ; Le suivi et le contrôle des activités des établissements  à caractère touristique; Le renforcement des capacités des acteurs du secteur.

LPC : Le gouvernement à travers votre département, a organisé un concours d’intégration des artistes dans la fonction publique centrafricaine. Pouvez-vous nous éclairer la lanterne sur ce processus de recrutement en cours ? A quand l’arrêté d’intégration de ces artistes ?

 JSY : Oui, je vous ai parlé tout à l’heure de la réhabilitation et l’équipement du complexe hôtelier Doli Lodge à Bayanga, l’hôtel du tourisme de Bambari, l’hôtel des chutes de Boali, les infrastructures du lac des crocodiles à Boali.

A ce jour, nous avons des projets de construction des réceptifs touristiques au village Boganda, à Béloko, à Bogangolo à  Mongoumba etc ,,,,

 LPC : Vous avez eu à prendre part à de grandes rencontres avec vos homologues des autres pays au nom du gouvernement et de plusieurs manifestations culturelles au nom du pays à l’extérieur. Comment nos amis de l’extérieur perçoivent-ils l’art et la culture centrafricains ?

 JSY : Dès mon arrivée à la tête de ce département, l’une de mes premières actions était de faire un état des lieux qui a révélé des faiblesses. Au vu des résultats de cet état des lieux, j’ai entrepris certaines réformes administratives qui ont donné lieu à : L’adoption d’un nouveau texte portant organisation et fonctionnement du ministère et fixant les attributions du Ministre : La mise en place d’un Ensemble artistique national ; La création du Bureau centrafricain du Droit d’auteur ; La relecture des textes règlementant le secteur etc….

  Notre pays dispose les atouts nécessaires pour développer une industrie touristique sur l’ensemble du territoire national. Ensemble, nous devons conjuguer nos efforts pour mettre en valeur ces potentialités afin de booster le développement socioéconomique de notre pays et combattre la pauvreté. Le département dont j’ai la charge, est disposé à accompagner les opérateurs du secteur. A cet effet,  des dispositions sont prises en vue de faciliter les investissements dans le domaine du tourisme dans notre pays.

LPC : Mme le Ministre, l’actualité oblige, ces derniers temps vous êtes la cible d’attaque sur les réseaux sociaux de certains compatriotes de la diaspora. Qu’est-ce que vous répondrez suite à ces attaques ? 

 JSY : Merci. Vous conviendrez avec moi que je gère une grande Association politique qui est AST, qui appui le Président de la République et certainement. Je dois faire face à des adversaires politiques ce qui est normal. Mais malheureusement, ces adversaires se livrent à des compagnes de dénigrement, de diffamations et d’injures vis-à-vis de ma personne. Toutes ces choses vont encore m’aider à me réorganiser pour bien structurer mon combat politique.

 LPC : Que comptez-vous faire en tant que Ministre de la République et donc Homme d’Etat suite à ces attaques ?

 JSY : Je tiens à vous remercier de l’intérêt que vous portez au secteur du tourisme dans notre pays. Comme sous d’autres cieux, je ne cesserai de ménager aucun effort pour mettre en valeur nos potentialités touristiques afin de changer l’image de notre pays à l’extérieur et de faire de notre pays une destination touristique de choix.

LPC : Nous vous remercions Mme le Ministre

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