RCA : LE BDRC VEUT-IL GOUVERNER PAR LES ARMES OU PAR LA VOIE DES URNES ?

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Bangui, le 08 mai 23

C’est la question que les Centrafricains se posent après la conférence de presse animée par ce bloc qui prétend défendre la Constitution centrafricaine le 02 mai 2023. Le président du MLPC, Martin Ziguélé, membre du BDRC avait tenu des propos aussi graves que gravissimes. Le BDRC entend boycotter les élections locales de juillet 2023. Comme raisons, ce dernier a évoqué la réforme de l’ANE (Autorité nationale des élections) et l’illégitimité de la Cour constitutionnelle actuelle après le départ de Dame Darlan. Des raisons qui ne tiennent pas la route.

Les Centrafricains sont estomaqués d’entendre de tels propos de la part de celui qui se dit président d’un parti comme le MLPC. Aussi, ils ont ompris pourquoi il y a dissension entre lui et ses proches d’où la scission au sein de ce grand parti dirigé avec beaucoup d’amour par un certain Félix Patassé que Martin Ziguélé a détrôné. Martin Ziguélé et ses complices au BDRC ne sont pas des hommes de consensus. Ils veulent tout avoir et gèrent les prétendus partis ou associations sans partage. S’ils arrivent au pouvoir, comment vont-ils gérer toute la République ? C’est la question que se posent les Centrafricains et les observateurs de la vie politique centrafricaine. Revenant à nos moutons pour évoquer l’ambiguïté dans la position de Ziguélé et ses sbires du BDRC. Quand Touadéra nomme les présidents des délégations spéciales, ce sont ces mêmes personnes qui crient au scandale. Elles taxent Touadéra de dictateurs qui placent des individus incapables à la tête des municipalités. Voilà que le Président leur donne l’occasion d’avoir des parcelles du pouvoir pour l’exercer à travers les élections municipale et régionale.

C’est l’occasion ou jamais après plus de 30 pour cette opposition qui se dit démocratique, de gagner de grandes villes comme la municipalité de Bangui, de Bambari, de Bouar, de Bossangoa voire de Bria pour prouver à l’opinion nationale et internationale que le Président Touadéra n’avait pas la légitimité lors de la dernière présidentielle. Nous l’avons vu dans certains pays d’Afrique pour ne pas citer ceux qui sont loin en Europe que l’opposition constructive, surtout au Sénégal, s’est affirmée pour gouverner la mairie de la capitale. Et, ce n’est qu’à ce titre qu’une opposition qui se respecte, va prouver à son opinion nationale qu’elle peut mieux faire en gérant une mairie de la capitale ou d’une grande ville. En Centrafrique, c’est tout le contraire. Touadéra donne l’occasion aux opposants de gérer les communes, ceux-ci refusent. Est-ce qu’ils n’ont pas les moyens pour aligner des candidats ? Ou bien savent-ils pertinemment qu’ils vont lamentablement échouer ? Des deux choses, l’une ! Si tel est le cas, que le BDRC laisse tranquille le Président Touadéra dans sa quête de la démocratisation du pays.

Habitués à conquérir le pouvoir par les armes, les membres du BDRC ne font confiance qu’à leurs alliés de la CPC qui sont en brousse. C’est pourquoi, ils pensent que leur projet macabre, va aboutir avec les attaques lâches et meurtrières perpétrées à Ndah, Tiringoulou et autres. Pour les centrafricains, la prise du pouvoir par les armes est proscrite. Le dernier putschiste, Michel Djotodia a maudit tous ceux qui conspirent pour prendre le pays par les armes. C’est dire que le projet de la CPC et de ses alliés ne va pas prospérer. Heureusement que le peuple centrafricain n’est plus dupe et ne compte pas les soutenir. S’ils sont en manque de popularité, qu’ils le disent comme quoi, ils ne sont pas prêts pour foncer dans le mur. Sous d’autres cieux, les opposants dignes de ce nom, réclament à cors et à cris les élections. En Centrafrique, les opposants de circonstance, les fuient. Pauvre BDRC !

@Herman THEMONA

 

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