L’ETAT-MAJOR DES FACA SE SOUCIE-T-IL VRAIMENT DE LA DEFENSE DU TERRITOIRE NATIONAL ET DE LA PROTECTION DES CENTRAFRICAINS?

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Bangui, le 08 mai 23

L’attaque et la prise de la localité de Tiringoulou ces derniers jours par les mercenaires de la CPC, a remis au goût du jour, la question de la responsabilité de L’Etat-major des FACA face à la défense et à la protection du territoire national.

En effet, après les premières attaques de Ndah et la prise en otage d’une vingtaine de soldats des FACA, l’on pensait que les autorités militaires allaient revoir leur stratégie et renforcer le dispositif de sécurisation du septentrion afin d’étouffer toute incursion. Malheureusement, rien n’est fait et voilà qu’aujourd’hui que la localité de Tiringoulou est occupée. Cette occupation prouve à suffisance que L’Etat-major a des problèmes systémiques fonctionnels accentués par un déficit de leadership militaire et d’absence d’une stratégie globale de défense qui tient compte de nouvelles menaces.

Le tout, caractérisé par un imbroglio dans la gestion des opérations militaires.  Il nous revient de constater, selon les sources interrogées que les soldats déployés au front, ne sont pas motivés et bien pris en charge. Comme conséquence, ces valeurs soldats, ne s’engagent pas à fond au combat ni ne respectent les ordres de leurs chefs qu’ils accusent à tort ou à raison de détourner leur PGA. C’est un secret de polichinelle, cette question de détournement des PGA. Les meilleures armées du monde, ce sont qui sont bien entretenues et au sein desquelles, règnent la discipline et le respect de la hiérarchie. A cela, s’ajoute la stratégie globale de défense du territoire nationale. Malgré la volonté du chef de l’Etat de faire de l’armée centrafricaine une armée de garnison, des observateurs avertis, croient que l’Etat-major ne fait pas bien son travail.

Comme l’avait bien dit le Président de la République, notre pays est en guerre. Oui, la République centrafricaine est en guerre contre les mercenaires de la CPC et leurs alliés « Centrafricains » et étrangers. Cette guerre est une guerre de stratégie. Nous ne sommes sans ignorer que ces ennemis de la paix sont partout. Dans les rangs des éléments des FACA, dans le gouvernement, dans l’opposition politique même à l’Assemblée nationale. De ce fait, l’Etat-major des armées doit être efficace et efficiente car, toutes ses décisions peuvent être interceptées. Le côté stratégique de cette guerre doit être sérieusement pris en compte par ceux qui gèrent techniquement cette guerre. Mais aussi, il faut mettre l’accent sur la logistique. Nos militaires déployés sur les lignes de front, ne disposent pas assez de véhicules ni d’armes voire de munitions. Les relèves ne se font pas en temps réel et pour les PGA, n’en parlons pas. Parfois, ces militaires qui sont aussi des Centrafricains, sont parfois obligés d’user de leur armes pour manger les cabris de ceux qu’ils sont censés protéger.

Des situations qui pourrissent les relations de ces habitants avec leur armée. Or, quand une armée n’est pas acquise à la cause de la population, il lui est difficile de mener à bien sa mission. La force d’une armée, qu’elle soit américaine ou française, ce sont les renseignements et les vrais. Alors, quand la population est en désamour avec l’armée et qu’elle ne lui fournit pas les bons renseignements en temps réel, cette armée ne peut rien faire. C’est pourquoi, le gouvernement doit prendre à bras le corps l’affaire de la PGA de nos militaires parce que notre armée n’est pas encore une armée de garnison. Les nombreux véhicules militaires 4X4 qui servent à certains officiers de Bangui d’aller aux champs ou d’amener leurs enfants à l’école voire pour aller puiser de l’eau, doivent être affectés dans les régions militaires pour faciliter la mobilité de nos FACA. A Tiringoulou, y avait-il combien de véhicules et d’armes lourdes ?

Vivement, que L’Etat-major des FACA, revoit sa stratégie globale de défense du territoire national. Que ceux qui sont déconnectés de la réalité du terrain, soient purement et simplement remplacés. Il y va de la vie de nos militaires et de la population civile.

 

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