Bangui, le 02 février 18
Le mercredi 31 Janvier 2018, Abbé Frédéric NAKOMBO Secrétaire Général de la Commission Episcopale Justice et Paix (CEJP) a animé a conféré avec la presse au Centre Saint Jean XXIII de Bangui. Au cours de cette rencontre avec les professionnels des médias nationaux, le conférencier a tablé vertement, sur la problématique de l’accès à la justice pour tous en Centrafrique.
L’occasion a permis au responsable de ladite institution au service de l’Eglise Catholique Romaine de Centrafrique pour la défense des droits humains de dénoncer la situation des prisonniers incarcérés dans les maisons carcérales, ou la plupart des prisonniers purgent encore des peines dans des conditions inhumaines.. Le SG Frédéric NAKOMBO d’entrée de jeu, a situé l’enjeu de cette rencontre « Cet après-midi, la Commission voudrait bien partager avec vous ses préoccupations en ce qui concerne le problème de l’accès à la justice des personnes en situation de vulnérabilité. Avec le soutien financier et technique de notre partenaire Avocats sans Frontières (ASF), la Commission a réalisé tant d’activités d’aide légale au niveau du 7e Arrondissement de Bangui, plus précisément à Ouango. A l’issue de la formation qui a été organisée le 22 janvier 2018 à l’endroit des leaders communautaires, la Commission a pu recueillir des informations par rapport à la question de l’accès à la justice et formuler aussi des recommandations fortes. Vous-même vous savez que faire la justice pour les crimes graves est un impératif pour une paix véritablement durable en RCA. Nous sommes tous conscients de l’impunité qui sévit en RCA depuis décennies qui a permis, et qui a incité toujours, la commission de nouvelles violations graves des droits humains et du droit international humanitaire » a-t-il fait savoir. Il a en outre fait rappeler que « Le 25 janvier 2018, le Bureau National de la CEJP a visité les centres de détention qui sont au 7e Arrondissement de Bangui, c’est-à-dire la police, Gendarmerie et Maison d’Arrêt de Ngaragba. Nous avons salué la bonne volonté et le dévouement des agents de force de l’ordre qui s’y trouvent et qui font un travail louable. Là nous avions pu recueillir aussi des informations par rapport aux conditions de vie des détenus et des prisonniers ». Mais toutefois, l’orateur a saisi l’occasion pour revenir sur la récente session de la Cour Criminelle « Depuis le 08 janvier 2018, a été ouverte la session criminelle. Aujourd’hui la Cour Criminelle a amorcé ses premières audiences suivies de prés ou de loin par de nombreux centrafricains à l’intérieur et à l’extérieur du pays sans oublier les centrafricains de la diaspora » avant d’ajouter « Nous osons croire que nous sommes qu’au début de la session criminelle en RCA et il est cependant déplorable que des groupes armés qui aient adhéré au processus du DDRR continuent d’entretenir encore des hostilités, caractérisées par des tueries de masse, l’incendie des villages et les déplacements en grand nombre des populations » . Dans le rubrique des échanges, les professionnels des médias ont mis l’accent sur la problématique de l’accès à la justice des personnes vulnérables dont les plus faibles sont ipso-facto traduits devant la justice au détriment des hommes puissants qui sont généralement au pouvoir, existe-t-il une liberté de religion dans les centres de détentions, autant de questions des professionnels. Pour l’heure selon l’orateur, la maison carcérale de Ngaragba renferme au moins 900 prisonniers et les personnes incarcérées jouissent d’une liberté totale dans le domaine de la religion. Par contre, on note cependant avec amertume que d’autres prisonniers croupissent pendant des années en attente des procédures judiciaires. Il y’a lieu les autorités du pays mettent la bouchée double afin de mettre sur les rails le système judiciaire du pays.
A suivre!!!
Le Potentiel Centrafricain,