Bangui, le 09 octobre 20
Avec l’incursion des rebelles des 3R dans la sous-préfecture de Nana-Bakassa, cela commence à inquiéter les pauvres Centrafricains qui veulent aller aux élections. Les questions se posent pour savoir jusqu’à quand le gouvernement centrafricain, ses différents partenaires dans la gestion de cette maudite crise c’est-à-dire, la MINUSCA, l’Union africaine vont continuer à jouer à ce petit jeu avec des rebelles qui ne comprenne que la philosophie hitlérienne ?
Selon une source bien informée, les populations de la sous-préfecture de Nana-Bakassa ont repris le chemin des champs depuis ce mercredi 7 octobre 2020 avec l’entrée massive d’hommes lourdement armés jusqu’aux dents. Ces mercenaires qui ne s’expriment qu’en arabe seraient des sujets venus du Tchad et du Soudan en renfort aux hommes des 3R qui sévissent dans la région depuis le partage du gâteau de Khartoum ou le pays a été divisé en Khalifat par les groupes armés : « Nous étions surpris de voir ces hommes en armes lourdes de guerre avec d’une trentaine de motos en contradiction avec les clauses de l’Accord de Khartoum et de la politique du gouvernement. Ceux-ci ont affirmé aux autorités locales qu’ils sont dans la région dans le but de protéger les éleveurs peuhls menacés par les Anti-Balaka d’une part, et d’autre part, ils veulent se rendre à Bouguili pour y mettre de l’ordre. La question posée était de savoir s’ils sont mandatés pour mettre de l’ordre dans un pays qu’ils ne comprennent pas la langue nationale ? C’est une honte pour toute la nation lorsqu’on sait qu’un Accord a été signé et l’application de l’article 7 du registre des sanctions s’impose », a affirmé un ressortissant de la zone
La méthode rebelle est plein d’ingéniosité en plus d’être très simple. Dès qu’ils ne sont pas contents, que les pourparlers sont annoncés ils se mettent à semer la pagaille en prenant en otage des villes entières pour mieux mettre la pression et se faire entendre. A l’approche de Khartoum 2019, la Zizanie était telle que l’on se demandait vraiment si les rebelles avaient en vie de discuter. Puis Khartoum 2019 est passé. Même chose avec Addis-Abeba qui est précédé de la prise de la ville de Bakouma, de Paoua, et autres villes du pays ont été prises en otage par ces hommes sans conscience et sans avenir. Il faut toutefois se résoudre à accepter un jour, et c’est une évidence qu’un monde parfait, sans violent n’a jamais existé et n’existera jamais. D’ailleurs si les Nations-Unies ont prévu cet article célébré, cela prouve que c’est une évidence indéniable. De même qu’une vision ou les dialogues entre belligérant passe pour la meilleure option n’est pas une génération de réussite avérée, surtout que ceux que vous avez en face de vous ont tendance à ne rien comprendre. Ils ont une position de force et n’ont rien à perdre par-dessus le marché.
Le Centrafrique ne représente plus rien du tout en termes de prise de décisions concernant son propre sort et sa destinée future. Avec un gouvernement et une Assemblée Nationale affaiblis pour donner des apparences à l’exécutif et au parlementaire qui brillent par des simples négociations avec les groupes armés alors que le pays voudrait se remettre sur les rails. Nous ne faisons que subir désormais les points de vue et décisions de gens qui finalement ne comprennent pas très bien le confit centrafricain et se prennent à essayer de le résoudre relativement à des points de vue « occidentalisées ». Cependant la population est en train de mourir.
Si l’article 7 était opérationnel sur beaucoup de théâtres de guerres onusiennes, beaucoup de conflits n’existeraient pas dans le monde. Le désamour pour les forces de l’ONU à travers le monde entier n’est même pas un secret. Toujours accusées de laxisme, d’inaction face aux ennemis qui souvent prennent le luxe de piller et d’égorger sous leurs yeux, sans qu’ils ne lèvent le petit doigt, le commun des victimes se dit abandonné par ces forces multidimensionnelles. Dès lors, nous comprenons l’intérêt grandissant que des puissances militaires pourtant pas très recommandables pour leurs mentalité et ce qu’ils pensent de la démocratie telle que la Russie, s’imposent avec autant de succès dans le monde au nez et à la barbe des Français dans leurs propres anciennes colonies.
Considérant autant que les autres ne prennent jamais de gants en général pour soustraire ce qui est indésirable et que tout le monde considère désormais comme tel. Avec des méthodes surement guère appréciables mais nécessaires. La malédiction centrafricaine est d’avoir en son sous-sol des richesses minières considérables qui intéressent tous les grands de ce monde hypocrites et que tout le monde se bat pour cela sur le dos de la population qui se repait quotidiennement de souffrances diverses. Si la MINUSCA avait vraiment à cœur de sauver des vies, sans que cela soit interféré par une multitude d’intérêts occultes, ce conflit serait résolu. Avec tous ces gens qui se font prendre en otage tous les jours et qui meurent, article 7 aurait déjà eu comme motif de résoudre cette crise interminable tout en redonnant aux forces onusiennes un peu plus de crédit qui redorerait son blason.
@Herman THEMONA,
