Dans la journée du jeudi 11 avril 2024, plusieurs jeunes centrafricains ont bloqué le passage aux véhicules de la Minusca à Bangui. Les faits se sont produits l’avenue qui mène à l’aéroport international Bangui-M’poko où une voiture de la Minusca a été stoppé par un groupe des centrafricains en signe de mécontentement contre les mauvaises actions des soldats de l’ONU en Centrafrique.
En effet, la venue de la mission onusienne en République centrafricaine avait pour but de ramener la paix et la sécurité en assurant la sécurité de la population civile. Malheureusement, certains casques bleus de la Minusca ne remplissent pas convenablement leur mission et leur mandat. Ceux-ci, au lieu d’assurer la sécurité des centrafricains sont en complicité avec les groupes armés qui tuent, pilent, volent, violent les paisibles citoyens sous le regard impuissant de ces soldats de la paix.
C’est dans cet optique que cette campagne de « stop Minusca » a été organisée par les centrafricains pour dénoncer les bavures de la mission de paix de l’ONU dans le pays tout en exigeant une mise en œuvre équitable de leur mandat par certains contingents. Car beaucoup des centrafricains ont la certitude que certains contingents de la Minusca à l’instar des marocains ne remplissent pas convenablement leur mandat.
A travers cette campagne « Stop Minusca », les centrafricains veulent montrer leur indignation vis-à-vis du contingent marocain de la Minusca qui selon les multiples témoignages de la population de Obo, sont en connivence avec les rebelles de l’UPC.
Malheureusement, le problème majeur est que de nombreuses infractions commises par les employés de la Minusca et dénoncées par la population ne sont jamais sanctionnées par la commission des sanctions des Nations-Unies. Ce qui fait que ces employés de la Minusca ne portent aucune responsabilité pour les violations commises.
Or normalement, des sanctions devraient être prises pour faire respecter les principes établis par les Nations Unis au sein des missions déployées dans les pays en crise. Ce n’est pas le cas pour la Minusca dont l’image est souillée par des faits graves impliquant son personnel civil et militaire.
@BGH
