Bangui, le 22 juillet 22
S’il y a une chose que l’on puisse dénoncer de nos jours c’est la duplicité qu’incarnent les leaders de la plateforme des partis politiques d’opposition regroupés dans la plateforme COD-2020 qui semble être en perte de vitesse. Et pour preuve !
Depuis le déclenchement des opérations électorales en Centrafrique, un constat est amer au sein de la COD-2020. On refuse, on accepte, on s’oppose, mais on ne propose pas ce qui peut favoriser la paix et le vivre ensemble dans ce pays.
A l’époque où le pays décide de marquer son histoire avec l’organisation des élections couplées du 27 décembre 2020, ces politiques se sont opposés en exigeant un report de ces scrutins pour gagner une transition politique et obtenir des postes au sein du gouvernement afin d’avoir des moyens pour battre campagne. Ceux-ci vont tomber dans le piège de la communauté internationale qui n’a pas joué franc jeu avec eux. Puisqu’au dernier moment, cette communauté internationale voyant des importantes sommes d’argent injectées va rejeter cette offre qui allait mettre en cause la constitution du 30 mars 2016.
Cette fuite en avant va s’accentuer au moment où ils vont décider de ne pas participer au second tour des législatives de mars dernier. Mais comme chacun cherche ses propres intérêts, l’URCA va s’opposer à la volonté de tout un groupe en décidant d’y participer pour accroitre ses chances à l’Assemblée Nationale. Grosse trahison !
Aujourd’hui, le peuple voudrait tourner définitivement la sombre page des crises militaro-politiques qui ne font que supplicier les paisibles populations qui n’ont plus confiance à sa vielle classe politique. Il faut changer de donne et entrer dans l’histoire. Après ces élections générales, le Président Touadera a voulu décrisper la tension socio-politique. Ainsi, il a pensé que le dialogue républicain reste la seule voie de sortie de crise. Les cœurs ont chauffé et c’est normal car, aucune œuvre humaine n’est parfaite. Cependant, dans un Etat démocratique, l’opposition a un rôle à jouer dans la consolidation de la paix. C’est dans ce sens que le président Touadéra voudrait écouter tout le monde afin de voir dans quel schéma le dialogue républicain pourra se tenir.
Après les consultations en vue de ce dialogue républicain sur convocation du Chef de l’Etat qui cherche à donner une recette d’apaisement à son peuple. Force a été de constater que c’était dans ce contexte que la COD-2020 qui est une plateforme des partis politiques d’opposition avait décidé d’envoyer une correspondance au chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra afin de réclamer des préalables avant le démarrage de cette grande rencontre.
Pour cette plateforme, il faudrait impliquer tous les protagonistes de la crise centrafricains y compris les rebelles de la CPC et donc un dialogue inclusif. Il faut un dialogue inclusif qui doit mettre en pratique les enjeux de la paix sur toute l’étendue du territoire national avec l’implication de la communauté internationale.
Ce que les Centrafricains veulent savoir dans ce que la COD-2020 appelle dialogue inclusif est la présence des membres de la CPC puisqu’il y a télescopage entre les différents points de revendications. Les Centrafricains depuis le Forum de Bangui en passant par la Constitution du 30 mars 2016 ont largement exprimé leur volonté qui consiste à mettre un terme à une longue période d’impunité source de plusieurs malheurs de ce pays.
La communauté internationale doit accompagner le gouvernement dans ce sens au lieu de nager à contre courant de la volonté d’un peuple souverain. Les leaders de cette coalition devraient au regard des résultats des scrutins passés se remettre en cause et voir que la politique de la chaise ne fait que les enfoncer.
Aujourd’hui, on ne sait plus de quel côté ces politiques se trouvent. Dans la construction du pays sans projet de société ou dans la valorisation des groupes armés dans ce pays et asphyxier les paisibles populations ? En tout cas, la COD-2020 est en déperdition totale.
@JLG
