La France reste dans la logique d’un putsch contre Bangui comme celui raté contre Bamako

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Bangui, le 22 juillet 22

La République Centrafricaine reste actuellement le pays africain dont son dossier est traité actuellement de manière minutieuse par la France. Le péché commis par le pays de Boganda est le fait qu’il a engagé une diplomatie agissante avec certaines puissances dont malheureusement, la France n’en veut pas. Les autorités centrafricaines ont compris que pour mettre un terme aux multiples crises militaro-politiques, il faut absolument coopérer avec des pays qui sont prêts à apporter leurs contributions multiformes.

Dans certains pays, notamment le Mali et la Centrafrique, des déclarations contre la politique étrangère de la France se sont fait entendre ces derniers temps. Mais aussi, comme affirment certaines autorités politiques, ce sentiment anti-français émanerait de l’attitude de la France envers les pays africains.

Antoine Glaser, journaliste et spécialiste de l’Afrique pense qu’« on ne change pas comme cela toute une attitude, une position, un peu d’arrogance de plusieurs décennies. Rappelez-vous les conférences de presse depuis l’Élysée en visioconférence avec les chefs d’État du G5 Sahel. On avait l’impression qu’il était encore un chef blanc qui était en train d’expliquer ce qu’il fallait faire dans l’ensemble du Sahel. »

L’influence française sur le continent africain est remise en cause ces derniers temps. Certains pays francophones comme le Togo et le Gabon ont par exemple formulé le désir de rejoindre le Commonwealth sans pour autant renoncer à la Francophonie. Une demande tout de même très commentée, notamment dans les cercles de la Francophonie.

C’est ainsi que le président Faustin-Archange Touadéra a jugé mieux d’utiliser la formule d’addition afin de mettre fin aux gesticulations de ceux qui veulent assister constamment à la souffrance du peuple centrafricain. Cette formule même si certaines puissances occidentales ne voient pas d’un bon œil pour des raisons incongrues, cela a porté des fruits actuellement avec la restauration de l’autorité sur toute l’étendue du territoire et que les ennemis de la paix sont en train d’être neutralisés pour que les centrafricains vivent en toute quiétude.

La RCA est considérée comme le pays qui fait bouger les lignes d’une coopération pragmatique avec certains pays européens. A l’exemple de la France qui laisse entendre que c’est la RCA a déclenché les mouvements de contestation de la mauvaise politique française en Afrique. Suivons ce qui se passe en Afrique de l’Ouest avec les pays tels que la Guinée-Conakry, le Mali, le Burkina-Faso…pour ne citer que ceux-ci.

Aujourd’hui, tous les centrafricains sont déterminés à faire face à leurs ennemis qui s’affichent à travers des actions visant la déstabilisation de leur pays. Comment comprendre qu’après plusieurs d’indépendance, le fonctionnement est ponctué par des crises militaro-politiques ? Tout ça, c’est à cause de la France qui veut imposer sa volonté aux autorités centrafricaines. Ce pays occidental s’ingère constamment dans les affaires politiques de la RCA, mène des actions tordues pour que la stabilité socioéconomique de ce pays n’y soit pas.

Le président Touadéra a clairement dit qu’il faut briser la tyrannie. Cette lutte de la vraie indépendance est enclenchée et les résultats sont aujourd’hui palpables pour l’intérêt national. Cette logique de la vision du président n’est pas celle de maintenir son pays dans la misère, mais celle de trouver le bonheur pour ses compatriotes. C’est une évidence que la France n’a pas d’ami mais défend ses intérêts. L’exemple de la Centrafrique doit interpeller d’autres pays francophones à lui emboiter le pays pour qu’un terme soit mis à l’hérésie de la France.

Qu’est-ce que la France n’a pas fait pour enterrer la RCA après la crise connue avec la séléka ? En commençant par Nicolas Sarkozy, François Hollande puis avec Emmanuel Macron, tout a été mis en place pour que le pays ne sorte de sa souffrance ? La France a imposé son veto sur la RCA pour que les partenaires techniques et financiers lui coupent les financements et autres assistances. A l’illustration, l’embargo imposé par l’ONU sur les armes à destination de la RCA, l’arrêt de financement du FMI, de la France et autres institutions multilatérales sont les preuves de l’attitude d’indélicatesse de la France qui ne veut pas de la stabilité et le développement de la RCA.

Jusqu’où les autorités françaises vont cesser avec cette mauvaise politique qui est hors-norme ? Les centrafricains ne sont pas des xénophobes mais veulent que ses pays frères lui reconnaissent sa souveraineté à tirer profit de ses potentialités pour l’intérêt de ses filles et fils. Toutes les gesticulations de la France consistent à embourber le pays dans une crise à dimension variable. Comme on en a souligné dans nos précédentes publications, les autorités françaises, notamment le jeune Emmanuel Macron et son vieux conseiller Jean-Yves Ledrian peaufinent d’autres stratégies pour clouer le régime de Bangui.

Ne vous souvenez-vous pas d’entente de l’Elysée avec le sulfureux chef de guerre Baba Laddé qui a semé la pluie et le beau temps en RCA et qui, à la grande surprise de tout le monde, se retrouve actuellement dans de bonne main du pouvoir du tchadien ? Pourquoi la CPI n’ouvre-t-elle pas un enquête sur les crimes commis par ce dernier sur le sol centrafricain et de l’arrêter ? Pourquoi la France veut tisser des relations avec les chefs rebelles de la CPC (François Bozizé, Mahamat Alkatim, Bobo, Ali Darassa, Maxime Mokom…) qui mangent copieusement, boivent à leur soif et dorment sur des beaux tapis au Tchad, en voulant ainsi faire un coup d’Etat contre Bangui avec le soutien de Macron ?

Il y’a peu, nous publions un article de source sûre sur la nouvelle stratégie de la France qui veut entamer une opération de séduction auprès de certains pays africains afin d’atteindre le régime de Bangui. Ladite opération est en cours et d’ici la fin du mois, le numéro un français compte se rendre chez le président camerounais Paul Biya pour bénéficier de ses conseils stratégiques afin que le régime de Touadéra soit abrégé. Réussiront ils avec leurs projets lugubres contre le pouvoir de Bangui ? Le radar est déjà braqué sur leur plan qui est voué à l’échec cuisant.

Le cas de Bamako au Mali en est une illustration où après avoir assister au départ de leurs forces, Paris est obligé d’utiliser des mercenaires à partir de la Côte d’Ivoire contre le pouvoir du président Assimi Goïta. C’est ce que la France compte faire contre le régime de Touadéra. L’opinion nationale et internationale suit les choses de près et rien ne peut contre la volonté du peuple centrafricain.

@Herman THEMONA

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