En qualifiant de fake-news les informations relayées, soutenues par des preuves par les habitants d’Obo sur la complicité existante entre les casques bleus marocains déployés dans la ville et les bandits armés de l’UPC, les Centrafricains se posent alors la question de savoir à quel jeu joue vraiment la MINUSCA dans leur pays.
Ce sont à la fois des sentiments d’incompréhension et d’indignation qui animent la population d’Obo suite à la réaction du porte-parole de la MINUSCA qui nie et balaye d’un revers de la main les nombreuses accusations portées contre ses casques bleus marocains pour leurs liens avec les groupes armés dans la région de Haut-Mbomou.
De nombreuses sources locales font état de ce que les casques bleus marocains de la Minusca entretiennent des relations avec les rebelles de l’UPC à Obo. Les médias et réseaux sociaux en ont fait écho depuis quelques semaines suscitant ainsi des interrogations sur la présence de ces casques bleus dans la région.
Mais au cours de sa traditionnelle conférence de presse du mercredi 3 avril, son porte-parole, Vladimir Montéiro a qualifié de fake-news ces informations relayées par la population locale et publiées dans des médias. Une insulte pour les habitants du Haut-Mbomou qui espéraient qu’en relayant ces informations au niveau de la hiérarchie de la mission onusienne, une solution allait être trouvée en leur faveur.
Durant cette conférence de presse, les journalistes ont évoqué cette question pour avoir l’avis de la Minusca sur le dossier mais la mission onusienne parle de fake-news pour se défendre et l’on est en droit de se demander si la Minusca veut tout simplement passer sous silence cette information, alors que tout le monde en parle à Obo.
Comme toujours, la Minusca continue de défendre ses éléments sur le terrain quand meme ceux-ci se livrent à des pratiques contraires aux principes des Nations Unis. Plusieurs fois dans le pays, les casques bleus sont pointés du doigt pour des complicités avec les groupes rebelles du fait de trafic d’armes et de pierres précieuses mais des mesures ne sont prises par la hiérarchie de la mission onusienne pour mettre fin à ça.
Les agissements non orthodoxes de la MINUSCA doivent interpeler la vigilance des autorités nationales si elles veulent vraiment que la paix revienne en RCA.
