Quelle sera la valeur ajoutée de ce énième dialogue ?

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Bangui, le 22 mars 22

Même dans les dictatures les plus cruelles, l’homme a toujours trouvé des compromis pour avancer ensemble dans la construction d’un destin commun. La République centrafricaine qui est sous le choc des coups d’Etat depuis une bonne décennie doit renaître au bout de ses cendres suite au dialogue qui s’ouvre ce jour.

Le monde retiendra une date : celle où les Centrafricains ont décidé de se mettre en guerre contre l’ennemi commun qui n’est autre que les démons des divisions, de la haine, de la duplicité et du régionalisme qui ont fait leur ciel en République centrafricaine.

Certes, la République centrafricaine selon les témoignages des faits historiques ne s’est pas construite sur  la base d’un corps pacifié. En tout on ne peut pas oublier que la RCA n’est pas une damnée de l’histoire de la  barbarie. Depuis une bonne décennie, le tableau panoramique de ce beau pays est marqué par les massacres des populations, des incendies des maisons et des villages entiers, les vols, les viols des femmes et des jeunes filles, les enlèvements, les déplacements massifs des populations, bref, la dignité humaine a été banalisée suite à des crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les crimes de génocide qui ont été commis sur le sol centrafricain.

Quel héritage légué aux générations futures ? Cette question très pertinente a poussé le président de la République Faustin Archange Touadéra qui, dès sa prise de pouvoir en 2016  s’est engagée sur le chemin de la réconciliation car, il n’y a pas de fumée sans feu a-t-on coutume de dire.

Peut-on compter le nombre des Centrafricains qui sont morts depuis le déclenchement de la dernière crise ? Ont-ils eu tort de naître dans ce beau pays ? Nous pensons que non !

On ne saurait de nos jours s’éterniser sur cette barbarie humaine car, la vraie guerre est celle qui se fait par le dialogue et non machette contre arme ou en utilisant les engins explosifs contre sa propre population.

Le monde évolue et les mentalités doivent changer car seuls les animaux ne changent pas : « L’heure est venue pour que les Centrafricains se parlent entre eux, qu’ils se regardent dans la même direction, qu’ils comprennent le langage de la réconciliation et non des guerres et des violences armées. L’unité dans la diversité doit être une richesse pour le peuple centrafricain et non une source de déstabilisation du pays. Les 450 Centrafricains qui sont appelés à trouver les pistes de solution pour la sortie durable de la crise doivent être sincères envers eux-mêmes et envers la nation », a proposé une source de la société civile.

Les Centrafricains sont face à leur destin. Les décisions de réconciliation ne viendront pas de l’extérieur mais dans la sincérité de tous les Centrafricains.

@JLG

 

 

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