Bangui, le 16 février 23
Après l’offensive des Faca appuyée par les forces alliées russes et rwandaises suite à la tentative de coup de force de la CPC en janvier 2021, les Centrafricains pensaient renouer définitivement avec le calme. Mais il n’en est pas du tout le cas avec les bruits de botte qui se font de plus en plus pressants ces derniers temps.
Après le cuisant échec des forces rebelles de la CPC mise en déroute par les forces loyalistes, cette nébuleuse rébellion est loin de dire son dernier mot. Les attaques de ces rebelles contre les positions des Faca et leurs alliés et contre certaines structures de l’Etat démontrent PLUSIEURS INFILTRATIONS DES HOMMES ARMES SIGNALEES DANS LES PERIPHERIES DE LA CAPITALE CENTRAFRICAINE à suffisance la volonté de ces forces de mal de tout faire pour prendre leur revanche sur les Forces de Sécurité Intérieure.
Les rumeurs de ces derniers temps font état de ce que plusieurs éléments issus de cette coalition rebelle auraient infiltré les périphéries de la capitale centrafricaine. Les habitants de ces zones périphériques qui aperçoivent certains d’entre eux n’ont cessé de faire des témoignages confirmant ces rumeurs de l’infiltration de ces rebelles.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ces genres de rumeurs se répandent. Mais seulement, elles ne sont pas pour la plupart des cas prises au sérieux par les autorités dirigeantes notamment celles en charge de la défense nationale et de l’Etat-Major de l’armée. A titre d’exemple, il y a deux ans passés, des rumeurs de ce genre bruissaient sur les mouvements des troupes aux abords de la Bangui sans que les gens ne les prennent au sérieux. Et comme il fallait s’y attendre, quelques jours les rumeurs d’infiltrations de ces rebelles s’étaient donc confirmées avec l’arrivée de deux cent rebelles ont mené une attaque contre la capitale centrafricaine.
Aujourd’hui encore tout semble donner à penser que ces rebelles repoussés par les Faca et leurs alliées veulent utiliser les mêmes tactiques de combat pour une fois de plus attaquer la capitale. Et comme dans le passé, ils procèdent d’abord par des infiltrations aux abords de la capitale. Ensuite ils multiplient les attaques à l’intérieur du pays à savoir, les positions des Faca et leurs alliés et les endroits stratégiques comme pour prendre le contrôle de la route du Cameroun, seule voie d’approvisionnement terrestre du pays. En témoigne l’attaque de Beloko. Et enfin l’assaut final par une par une attaque coordonnée par les infiltrés après avoir balisé le « terrain ».
Pas plus tard que le week-end dernier, les habitants de Ngoundji sur la route de Damara à 35 Km de Bangui affirment avoir aperçu des hommes bien armés qui ont traversé ce village dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 février 2023. Paul un habitant de Ngoundji que nous avions contacté le samedi dernier, nous a laissé entendre que : « C’est depuis début décembre que nous voyions les mouvements de ces hommes armés dans le village, qui traversent de temps en temps et nuitamment. Pour hier nuit, ils sont venus partager leur diner avant de descendre vers le marigot qui se trouve en profondeur. Nous avions essayé d’alerter le Chef du village mais jusque-là pas changement. Tous les villageois soient bien au courant et nous vraiment ».
Un témoignage qui corrobore avec les dires des habitants de Gbaloko au Pk 17 sur la route de Boali qui sont aussi témoins de ces mouvements de certains hommes armés qui y sont souvent aprçus. Comme on le dit, il n’y a jamais de fumée sans feu, les rumeurs d’infiltrations qui se font de plus belles doivent être prises au sérieux et faire l’objet d’un travail minutieux des renseignements généraux.
D’après des informations de sources concordantes, ces rebelles de la CPC auraient reçu d’importantes dotations en armes et des véhicules neufs de la part d’une grande puissance et qui auraient transité par un pays voisin. Selon ces mêmes sources, les éléments de la CPC de Bria auraient reçu de nouveaux véhicules Toyota BJ80 tous neufs qu’ils utilisent actuellement pour leurs randonnées. Rien de surprenant d’autant plus que c’est la réalité que la rébellion de la CPC bénéficie d’importants soutiens tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Même au sein du gouvernement, ces rebelles ont des soutiens de taille. Ce qui fait monter cette rébellion en intensité depuis un certain temps.
Le moins qu’on puisse est que l’Etat-major de l’armée a failli à son rôle en ce qui concerne les renseignements militaires. Si ce service était en alerte, on l’armée aurait déjà décelé ces cas d’infiltrations des rebelles dans la capitale. En plus l’Etat-Major qui est censé travailler sur la base des renseignements généraux ne semblent pas en tenir compte ; ce qui fait qu’il y a un laisser-aller qui risque de coûter cher à tout le pays. Attention le gouvernement, vigilance oblige !
@Hervé BINAH
