Ministère en Charge des Eaux et Forêts en ébullition : Le Président Touadéra doit trancher !

0

En République centrafricaine comme dans tous les pays du monde, il est connu de tous, que la grève au sein des ministères, reste et demeure un droit reconnu par le BIT et par les dirigeants. Et, il est aussi de coutume que chaque dirigeant arrive à satisfaire ou comprendre son peuple qui revendique ses droits.

Située au cœur de l’Afrique, la République centrafricaine traverse des moments de crise sans précédent dont à l’heure actuelle, on entend des grognes au sein de certains ministères qui revendiquent leurs droits.

Après le Ministère de l’éducation et celui de la santé, le Ministre des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche hausse le ton et revendique le départ de son Ministre de tutelle, Idriss Amit qui, selon le personnel, n’est pas à hauteur de la mission à lui assignée par le Président de la République.

D’après le syndicat du Ministère, tout a commencé par la nomination de ce représentant des groupes armés qui n’est autre que M. Idriss Amit avec la mauvaise gestion qu’il a instaurée au sein de l’administration. Ne pouvant supporter, le personnel des travailleurs a entamé une grève le 20 Octobre 2022 et une suspension du mouvement a été obtenue le 02 novembre 2022 afin de permettre aux services de l’Etat, de fonctionner en attendant la suite des négociations à donner par le cadre permanent de concertation et négociation (CPCN), présidé par le ministre de la Fonction Publique.

Cependant, ayant repris le travail, le personnel a attendu la suite des négociations qui ont débuté le 23 novembre 2022 et les conclusions du rapport de ces négociations mais, tout cela est resté lettre morte sans notification au bureau du syndicat de base qui a cherché à plusieurs fois, à entrer en possession dudit rapport.

Pour attirer l’attention du membre du gouvernement, le syndicat de préciser au ministre Idriss Amit dans la note de reconduction de la grève que : « connaissant votre pratique de roublardise, le Syndicat de base des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche s’est adressé au CPCN pour attirer l’attention sur le projet de nomination que vous étiez entrain de concocter avec un groupe restreint piloté par Abakar Piko et Zama Javon Papa, de redoutables sieurs qui rentrent presque chaque jour aux ministère accompagnés de leurs aides de camp bien armés ».

A ce sujet, bien avant d’entrer en grève le 13 février 2023, le Ministre a eu à faire un mouvement dans son département tout en sanctionnant les auteurs de la grève du 20 novembre 2022. Un mouvement qui n’a pas du tout plu au personnel du Ministère. Alors que le CPCN a rassuré le personnel qu’aucun mouvement ne pourra se faire avant que le contentieux soit résolu. Une violation des recommandations formulées par le CPCN.

A dire vrai, tout cela est le fait du non prise en compte des points de revendication contenus dans la notification du préavis de grève du 16 septembre 2022. Le constat fait lors de la publication de ce décret de nomination est tel que déploré  par le syndicat «tous les leaders de la grève ont été soit, relevés de leur fonction soit, affectés dans les zones à haut risque et d’autres lésés. Ce qui est contraire à la Convention 87 de Genève, relative à la protection des leaders syndicaux».

Durant son mandat, le Ministre Idriss Amit est toujours à couteau tiré avec son personnel ce qui suscite des réactions palpables au sein du département. Le Président de la République dans sa politique de la main tendue, a réussi à mettre dans le gouvernement des représentants des groupes armés signataires de l’APPR. Mais, si les autres arrivent à bien gérer leur département, pour quel intérêt d’aucuns, ne pensent qu’à se remplir les poches ? Pour preuve, ce ne sont que ces parents et autres complices qui sont sur les barrières pour mettre la main sur le bois et tout ce qui concerne les Eaux et forêts. Ce que les contrevenants donnent pour la caisse de l’Etat, lui est versé à la maison. Même les véhicules que les partenaires ont donnés pour desservir les différentes directions, ont été confisqués par ce dernier qui fait la pluie et le beau temps au sein du département.

Le comité mise en place, censé de gérer l’affaire du département doit trancher sans état d’âme car, les fonctionnaires et agents de l’Etat qui sont dans ce département, doivent bénéficier, se réjouir et exercer leur travail en toute liberté sans stress.

Au demeurant, le gouvernement doit mettre terme à la confiance aveugle placée en certains Ministre qui ternit l’image des autres car, aujourd’hui une faute commise par un seul Ministre est susceptible de jouer sur les autres et décourager les partenaires techniques et financiers de la République centrafricaine.

Notre pays n’a que trop de problèmes. Que le Président de la République se saisisse de cette affaire avant que le feu ne sorte de l’eau. Aussi, en matière de contreseing, le Premier ministre doit être plus regardant pour ne pas induire le Président de la République en erreur. L’heure est grave et il faut des décisions idoines pour régler certaines situations avant de perdre leur contrôle.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.