Méga appel d’un enseignant de Science politique pour un vote utile en faveur d’un présidentiable pas comme les seize (16) autres : le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA et le bilan de son premier mandat appréciable par des formules mathématiques.

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Méga appel d’un enseignant de Science politique pour un vote utile en faveur d’un présidentiable pas comme les seize (16) autres : le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA et le bilan de son premier mandat appréciable par des formules mathématiques.

Alexis N’DUI-YABELA,

Maître de conférences à l’Université de Bangui,

Coordonnateur du CSU chargé de Réflexions, Initiatives et Propositions.

 

Démarrée le 12 décembre 2020, la campagne officielle au titre des élections groupées tire insensiblement vers sa fin. De Bangui la coquette jusqu’aux localités les plus reculées de la République Centrafricaine, chacun des dix-sept (17) candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, en toute humilité, est allé à la rencontre du peuple centrafricain, véritable titulaire de la souveraineté, aux fins non seulement de lui présenter son projet de société mais de solliciter en même temps son suffrage.

Comme un dicton bien connu des Centrafricains le souligne remarquablement : « A chacun son tour chez le coiffeur ». En effet, après le peuple américain, ivoirien, guinéen, burkinabè et ghanéen, ce sera bientôt le tour du peuple centrafricain de se rendre aux urnes pour voter son nouveau « Président de la République, Représentant de la nation[1] » ainsi que ses nouveaux députés à l’Assemblée nationale. A l’issue de deux semaines de campagne officiellement ouverte en Centrafrique, le dernier mot appartiendra naturellement au peuple centrafricain qui, dans le secret de l’isoloir et en toute liberté, exercera le 27 décembre prochain sa souveraineté pleine et entière.

Oui, électeur centrafricain régulièrement inscrit sur la liste électorale, aux termes des dispositions de l’article 26 de la Constitution du 30 mars 2016, la souveraineté nationale n’appartient ni aux dix-sept (17) candidats à l’élection présidentielle, ni aux mille cinq cents (1500) candidats aux élections législatives. Elle appartient à toi, peuple centrafricain, qui est  un et indivisible. Aussi, pour parler politique « entre proches[2] » et à quelques jours du grand rendez-vous électoral, ai-je l’honneur de saisir ce jour de la nativité de Jésus de Nazareth pour te féliciter de tout mon cœur, de toute mon âme et de toute ma force. Car  malgré les tentatives d’usurpation de la souveraineté la semaine dernière, depuis le  19 décembre 2020, tu ne cesses de se bousculer au niveau des centres d’enregistrement de l’Autorité Nationale des Élections (ANE) aux fins de retirer ta carte d’électeur. Comme l’avait excellemment fait remarquer un grand constitutionnaliste français, notamment le Professeur Didier MAUS, Président émérite de l’Association internationale du droit constitutionnel, dans son allocution prononcée à l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes le 30 mai 2016 à l’occasion de la remise du Doctorat Honoris causa, « Être souverain, c’est avoir la capacité de dire ‘’non’’. »

Chers compatriotes centrafricains, notre engouement à aller massivement retirer nos cartes d’électeur témoigne à suffisance de notre volonté suprême de dire « NON ! » aux usurpateurs de notre souveraineté. Muni chacun de nous sa carte d’électeur, je voudrais très humblement supplier ici chaque détenteur d’une parcelle de souveraineté de bien vouloir voter utilement le dimanche 27 décembre 2020 en faveur du « Candidat N°1 », à savoir le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA, non pas parce qu’il est un collègue enseignant du supérieur, mais tout simplement parce que le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA est un présidentiable pas comme les seize autres.

A l’image des Pharisiens et de façon épidermique, certains de mes compatriotes, également détenteurs d’une parcelle de la souveraineté dont parle Jean-Jacques Rousseau, ne pourraient évidemment s’abstenir de me poser la question pernicieuse ci-après : en quoi le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA est-il un présidentiable pas comme les seize autres ? Sans aucun pédantisme, je ne saurais résister au plaisir de renvoyer ces compatriotes cultivant encore un scepticisme pyrrhonien vers une intéressante contribution du Professeur Jean-Claude COLLIARD consacrée justement au statut de présidentiable[3]. En effet, au cœur de la démarche de cet éminent constitutionnaliste figure la question fondamentale suivante : « A partir de quels critères l’opinion, c’est-à-dire en fait le corps électoral futur, reconnaîtra-t-elle à un prétendant la possession de ce véritable statut ? »  Sous la plume de cet éminent juriste qui s’est appuyé sur un « corpus exhaustif » de l’ensemble des candidatures effectives à chaque élection présidentielle organisée en France entre 1965 et 2002, il appert que le statut de présidentiable  découle de la double possession « d’un capital personnel[4] » et « d’une capacité fédérative[5] ». A ces deux critères du Professeur Jean-Claude COLLIARD, on pourrait ajouter également ceux de Jeremy Bentham mis en exergue par un auteur[6] et qui comportent trois aspects : l’aptitude morale, l’aptitude intellectuelle et l’aptitude active. L’aptitude morale consiste à poursuivre l’intérêt du plus grand nombre. L’aptitude intellectuelle consiste d’une part à avoir les connaissances appropriées, et d’autre part à détenir une capacité de jugement. L’aptitude active implique de se consacrer entièrement à sa fonction officielle.

A lire, dans les colonnes de Jeune Afrique, un biographe[7] du Professeur Faustin Archange TOUADÉRA, il ne fait aucun doute que celui-ci remplit incontestablement les critères de présidentiable exposés ci-dessus. D’abord, sur le plan académique, le candidat N°1 est présenté comme « Un mathématicien à la longue carrière universitaire ». En effet, titulaire de deux Doctorat ès mathématiques, le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA avait successivement occupé les postes de Vice-Doyen à la Faculté des Sciences, puis de Recteur de l’Université de Bangui, sans oublier les enseignements qu’il dispensait concomitamment à l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) et à l’Ecole normale supérieure (ENS). Ensuite, sur le plan politique, indique le biographe, le candidat N°1 fut un ancien « Premier ministre efficace » de 2008 à 2011. A partir de 2015, il s’est fait remarquer comme « Un candidat rassembleur » et « Un président surprise…». En effet, avant le premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre 2015, le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA était celui que personne n’attendait. A cette époque, Martin ZIGUÉLÉ, Anicet-Georges DOLOGUÉLÉ, Karim MECKASSOUA, Désiré KOLINGBA faisaient office de favoris. Mais contre toute attente, ses bons résultats dans certaines régions et arrondissements de Bangui avaient laissé pantois les plus grands commentateurs de l’actualité politique centrafricaine.

« Auteur d’une campagne discrète au premier tour, renchérit le biographe, le Professeur Faustin Archange TOUADERA s’était attiré les faveurs de plusieurs hommes d’affaires dans l’entre-deux tours. Ses appuis financiers demeurant toutefois moins puissants que ceux de son rival, Anicet Georges DOLOGUELE. Vainqueur avec une large avance, 62,71% contre 37,29%, le Professeur Faustin-Archange TOUADERA était devenu le 3e  Président centrafricain démocratiquement élu. »[8] Force est cependant de relever qu’en 2015, le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA s’était présenté à l’élection présidentielle sans aucun appareil politique de conquête du pouvoir. Candidat indépendant, il avait réussi à mobiliser le suffrage universel en sa faveur au premier et au second tour de l’élection présidentielle. En cela, personne ne peut effectivement douter de sa « capacité fédérative ».

Même si le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA avait été porté à la magistrature suprême de l’Etat en dehors de toute formation politique régulièrement formée, il n’en demeure pas moins que du fait de la spécificité du contexte politique centrafricain de l’époque, cet ancien candidat indépendant avait battu campagne en s’appuyant sur un réseau informel dénommé, « Comité de soutien au candidat Faustin Archange TOUADÉRA ». Dans la perspective des échéances de 2020-2021, cet ancien candidat indépendant ne pouvait continuer à utiliser des structures informelles pour la reconquête du pouvoir. Aussi avait-il jugé que les structures de soutien de 2015 se transformassent en une formation politique dénommée, le Mouvement Cœurs Unis, en abrégé, MCU.

Ainsi, de la « Mouvance des TOUADÉRATEURS »[9], en passant par l’émergence d’un « Mouvement de soutien des jeunes à TOUADÉRA »[10], dénommé « Rassemblement des jeunes de la majorité présidentielles (RJMP), sans oublier des  phases successives de préfiguration[11], le MCU avait effectivement pris forme[12] au courant du mois de novembre 2018, aux assises de l’Assemblée Générale constitutive dudit mouvement au Stade Omnisport de Bangui, du 08 au 10 novembre 2018. Pour reprendre une aimable expression du président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) lors de la cérémonie d’ouverture, cette Assemblée Générale constitutive avait officiellement consacré la naissance d’un « nouveau bébé »[13] dans le paysage politique centrafricain. En moins de trois années d’existence le MCU est devenu un grand parti avec environ un million huit cent mille (1 800 000) adhérents. C’est sous la bannière de ce grand parti politique que le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA se représente à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020.

Cependant, il ne serait pas barbant de noter que le président fondateur du MCU étant un grand Professeur de mathématiques, la philosophie d’action de son mouvement ne pouvait guère s’éloigner des formules  mathématiques. En filigrane, elles se trouvaient déjà incorporées dans son projet de société de 2015. En effet, dans ce projet de société, cet ancien candidat indépendant martelait à l’époque que « Les élections que nous souhaitons tous libres, transparentes et démocratiques sont une occasion capitale pour chasser définitivement de notre pays les démons de la haine, de la division, de la soustraction pour ne privilégier que l’addition et la multiplication de tous autour des idéaux de Barthélémy Boganda, « ZO Kwè ZO »[14]. A l’occasion de son discours d’investiture, le Candidat N°1 a derechef exhorté ses militants en ces termes : « Je vous recommande de continuer à pratiquer la politique d’addition et de multiplication, pas celle de la soustraction et de la division qui peuvent conduire à l’explosion du pays. »

La question qui mérite immédiatement d’être soulevée à la suite de cette exhortation est celle-ci : pourquoi le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA insiste-t-il tant sur ces formules mathématiques d’addition et de multiplication ? De façon prosaïque, on peut tout simplement y répondre de la manière suivante : c’est parce que lui-même en a fait une expérience concluante au cours de son premier mandat à la magistrature suprême de l’État. Dès lors, à la question de savoir : en quoi le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA est-il un présidentiable pas comme les seize (16) autres ? De façon épistémologique, on peut y répondre en ayant recours aux formules mathématiques mêmes du Candidat N°1 à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. En effet, le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA est un présidentiable pas comme les seize (16) autres, en ce qu’il a non seulement additionné de nombreux succès (I) mais multiplié aussi des initiatives multiformes en faveur de la paix et du développement de notre pays (II), au cours de son premier quinquennat.

I/ L’addition de nombreux succès par le Président Faustin Archange TOUADÉRA au cours de son premier mandat à la magistrature suprême de l’État

Conscient du fait que la politique de soustraction et d’exclusion a conduit bon nombre de ses prédécesseurs à perdre prématurément le pouvoir, le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA s’est efforcé, tout au long de son premier mandat, de ne privilégier que la politique d’addition des idées, des compétences pour le seul bonheur du peuple centrafricain : la formation successive des Gouvernements de large ouverture ainsi que la mise en place des institutions de la République dans le délai constitutionnel (A) en sont une illustration parfaite. A ces deux premiers succès largement appréciés tant sur le plan national qu’international, vient s’ajouter la réalisation de bon nombre de promesses faites aux électeurs en 2015 par le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA (B).

  1. A)La formation des Gouvernements de large ouverture et la mise en place des institutions de la République dans le délai constitutionnel

Dans les démocraties occidentales, lorsqu’un parti politique gagne les élections, le chef du parti vainqueur des élections (présidentielle et législatives) forme un gouvernement principalement avec des membres de son propre parti politique[15], car comme l’a souligné un auteur, le parti politique, c’est un gouvernement à l’essai[16], mimant « dans leur microcosme le jeu du pouvoir tels qu’ils le joueront quand leur heure sera venue ». Ce qui signifie qu’au lendemain des élections, il y a moins de tractation à faire en matière de formation du gouvernement. Les choses sont déjà mimées par avance au sein de la composition du bureau politique d’un quelconque parti politique. En guise d’illustration, à l’issue du Congrès du parti KNK, son président fondateur a pris un certain nombre de décision portant mise en place du nouveau bureau politique de ce parti dit travailliste. Au regard de la composition de ce nouveau bureau, les politistes savent déjà que si la Cour constitutionnelle n’avait pas invalidé la candidature du Général François Bozizé et que ce dernier venait à gagner les élections groupées du 27 décembre 2020, son honorable Bertin BEA serait d’office Premier ministre. Quant à l’ambassadeur Bernard Bonda, il sera immédiatement nommé Ministre d’État, Directeur de Cabinet à la Présidence de la République. Par la suite, des marocains seront distribués à de grands ténors et inconditionnels  du KNK, tels Eude TEYA, Christian NGUENEBEM, Thierry MALEYOMBO SAVORNAGNOL, etc. C’est de cette manière que fonctionnent les partis politiques modernes.

Or, ayant gagné les élections en 2015 et contrairement au Gouvernement TOUADÉRA III formé en 2012 par un seul homme et truffé des membres de son parti[17], le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA s’est abstenu de former un gouvernement uniquement avec les membres de son comité de soutien électoral. Au cours de son premier quinquennat et conformément à la formule mathématique d’addition, il a été amené à former successivement  un gouvernement de large ouverture, d’abord avec le Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI, puis un gouvernement inclusif avec le Premier ministre Firmin NGRÉBADA. Le nec plus ultra est que ces deux gouvernements inclusifs comportent non seulement des représentants de partis et mouvements alliés ayant soutenu le candidat indépendant Faustin Archange TOUADÉRA au second tour des élections de 2015, mais aussi des représentants de l’opposition démocratique, de la société civile, voire des représentants de groupes armés non conventionnels[18]. Pour briser la spirale des conflits en Centrafrique, il était nécessaire de faire entrer dans le gouvernement les représentants des régions qui se sentaient exclus de la gestion de la chose publique. Certains esprits tordus y avaient vu un motif de destitution du Professeur Faustin Archange TOUADERA pour non-respect des dispositions de l’article 28 alinéa 3 de la Constitution, sans pour autant comprendre que dans la perspective d’une réconciliation nationale, il fallait absolument faire des concessions.

Au titre d’un autre succès à la magistrature de l’Etat centrafricain, il convient de mentionner qu’après la formation du premier Gouvernement de large ouverture, le Professeur Faustin Archange TOUADERA se devait de mettre en place, et ce, conformément aux dispositions de l’article 155 de la Constitution un certain nombre d’institutions prévues dans cette loi fondamentale. Faisant en effet partie des dispositions transitoires, cet article s’énonce ainsi qu’il suit : « Les Institutions prévues par la présente Constitution seront mises en place dans les douze mois qui suivent la date de l’investiture du Président de la République élu à l’exception du Sénat qui sera mis en place après les élections municipales et régionales. » En d’autres termes, à l’exception du Sénat, les autres institutions prévues par la nouvelle Constitution centrafricaine devaient être mises en place au plus tard le jeudi 30 mars 2017, et ce avant minuit. A défaut de mettre en place ces institutions républicaines dans le délai imparti, le Professeur Faustin Archange TOUADERA encourait le risque de tomber sous le coup des dispositions de l’article 124 de la Constitution.

Force est de souligner que respectueux de la loi fondamentale de son pays, loi fondamentale sur laquelle il avait solennellement prêté serment, et bien avant le premier anniversaire de son accession à la magistrature suprême de l’État, c’est-à-dire, bien avant le 30 mars 2017, le Président Faustin Archange TOUADÉRA a mis en place, et ce, conformément aux dispositions de l’article 155 de la Constitution du 30 mars 2016, toutes les institutions juridictionnelles et non juridictionnelles[19] créées par le pouvoir constituant originaire, à savoir : la Cour constitutionnelle, la Haute Cour de justice, le Conseil économique et social, le Conseil National de la Médiation, le Haut Conseil de la Communication, la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance. Respectueux non seulement de la Constitution mais aussi du droit positif centrafricain, le Président Faustin Archange TOUADERA est l’archétype même d’un bon citoyen. Par définition, un bon citoyen est celui qui respecte les règles de droit en vigueur dans son pays. A ce titre, le Professeur Faustin Archange TOUADERA est un modèle à suivre.

Bien que toutes les institutions républicaines soient mises en place dans le délai constitutionnel, un procès a cependant été intenté par l’opposition démocratique devant le Tribunal administratif de Bangui au sujet de la non installation de l’Autorité nationale des élections (ANE), conformément aux dispositions de l’article 155 de la Constitution. A suivre les responsables de l’opposition démocratique et certains commentateurs de l’actualité politique centrafricaine, le Professeur Faustin Archange TOUADERA se devait-il, logiquement parlant et conformément aux dispositions transitoires de l’article 155 de la Constitution, de réinstaller, et ce avant le 30 mars 2017, les sept (7) Commissaires électoraux de l’ANE déjà installés en 2015 après leur prestation de serment et dont le mandat vient de s’expirer régulièrement le 23 décembre 2020 ? Quelle interprétation erronée, voire démagogique des dispositions de l’article 124  (7e tiret) relatives à la destitution du Chef de l’État pour « la non mise en place des institutions de la République dans le délai constitutionnel » ?  Dans le subconscient de ceux qui soutiennent une telle hypothèse, le mandat des sept (7) Commissaires électoraux, pour reprendre l’excellente comparaison du Professeur et agrégé des Facultés de droit Babacar GUEYE, pouvait-il « être abrégé comme peut l’être celui du Premier ministre  en régime parlementaire »[20] ? Et pourtant, les dispositions transitoires prévues à l’article 278 alinéa 2 du Code électoral centrafricain ne souffrent d’aucune ambiguïté ! Claires comme l’eau de roche, elles s’énoncent ainsi : « Les dispositions du Livre 1er, Titre II, de l’Autorité Nationale des Élections et du Cadre de Concertation de la Loi nº 13.003 du 13 novembre 2013 portant Code électoral de la République Centrafricaine continuent de régir l’Autorité Nationale des Élections et le Cadre de Concertation jusqu’à l’entrée en vigueur des textes visés aux alinéas ci-dessus. », c’est-à-dire jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi organique (en ce qui concerne l’ANE) et du décret organique (pour ce qui est du Cadre de concertation).

Dès lors et au regard des dispositions de l’article 278 alinéa 2 du Code électoral évoqué ci-dessus, le Président Faustin Archange TOUADÉRA pouvait-il limoger motu proprio par un décret les Commissaires électoraux investis en 2015 et dont la désinvestiture[21], selon un vocable technique  du Professeur Claude Ricci, ne devait intervenir que le 23 décembre 2020 ? On ne peut répondre à cette question que par la négative. Car, avant d’être entérinée par un décret du Président de la République, Chef de l’Etat, la légitimité des sept (7) Commissaires électoraux, selon un Professeur gabonais, découle d’une élection[22] qui s’était respectivement déroulée au sein des trois entités ci-après : pouvoirs publics, partis politiques et société civile. Chers membres des COD-2020 et chers commentateurs de l’actualité politique centrafricaine, il faut arrêter de prendre des Centrafricains pour des minus habens ou pour « des moutons »[23]. Heureusement, dans leur décision, les juges du Tribunal administratif avaient estimé que le premier mandat du Professeur Faustin Archange TOUADERA ne pouvait être entaché par une telle procédure judiciaire. Aussi avaient-ils débouté les membres de la COD-2020 de leur démarche tendant à ternir des succès non négligeables, mais bien engrangés par le Professeur Faustin Archange TOUADERA au titre de la mise en place des institutions de la République. Toutefois, convient-il de le faire remarquer, le succès engrangé par le Professeur Faustin Archange TOUADERA ne se limite point à la mise en place des institutions républicaines dans le délai constitutionnel. Il s’observe également à travers la réalisation de bon nombre de promesses faites au peuple centrafricain au cours de la campagne électorale de 2015.

1.B)La réalisation de bon nombre de promesses faites au peuple centrafricain au cours de la campagne électorale de 2015

De nombreux travaux scientifiques se sont intéressés au devenir des engagements soumis au vote des électeurs. Les plus récents sont ceux d’Isabelle Guinaudeau et Simon Persico, intitulé « Tenir promesse. Les conditions de réalisation des programmes électoraux. »[24]. Pour ces auteurs, le fonctionnement du gouvernement représentatif repose en effet sur la connexion entre promesses électorales et politiques gouvernementales. Les promesses, indiquent ces auteurs, sont des objets centraux d’un point de vue empirique, car elles aident les citoyens dans l’évaluation de la qualité d’un candidat ou d’un gouvernement. C’est ici le lieu de recadrer les propos démagogiques de certains détracteurs systématiques de « œuvres positives » réalisées par le Professeur Faustin Archange TOUADERA au cours de son premier mandat à la tête de l’Etat centrafricain. Interviewé en effet sur les ondes de la Radio Ndèkè Luka, le Vice-Président de l’URCA s’était amusé à déclarer que les autorités actuellement aux commandes de l’État centrafricain n’ont aucun bilan à présenter, le moment venu, au peuple centrafricain. Du haut de la tribune de l’Assemblée nationale[25], ce dernier s’était même permis d’avancer que son groupe parlementaire présentera en temps opportun le bilan de la gestion du pouvoir en lieu et place de ces autorités.

Emboitant le pas à son Vice-Président, le président fondateur de l’URCA avait repris à peu près la même chanson. En effet, profitant de son séjour en France, un journaliste de ce pays ami avait  interrogé le Président fondateur de l’URCA en ces termes : « Quel bilan dressez-vous du mandat de Faustin Archange TOUADERA ? » Pour paraphraser Jean de la Fontaine[26], d’une manière hautaine, le président fondateur de l’URCA avait à peu près tenu ce langage : « Il n’y a tout simplement pas de bilan. Il est négatif sur le plan sécuritaire. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, les groupes armés occupaient 30 à 40% du territoire, aujourd’hui, c’est 85%. Bilan économique négatif aussi puisque les groupes armés occupant la majorité du pays, les Centrafricains ne peuvent plus vaquer à leurs activités. 40% d’enfants ne vont pas à l’école. Rien n’a été fait pour améliorer l’éducation. Le système de santé s’est écroulé. Bilan négatif en termes de gouvernance puisqu’il n’y a jamais eu autant de corruption à ciel ouvert depuis l’indépendance. Aujourd’hui, plus personne ne se cache. La Centrafrique reçoit beaucoup d’aides extérieures, mais les Centrafricains ne voient rien sur le terrain. Tout cela va dans la poche des dirigeants. C’est vraiment un bilan catastrophique. » Aux déclarations démagogiques des principaux leaders de l’URCA, il convient de ne pas perdre de vue le tableau très sombre du premier quinquennat du Professeur Faustin Archange TOUADERA dressé prématurément par un « Juriste, Administrateur des élections ». Dans l’une de ses livraisons, ce dernier s’était en effet adonné à ces inepties : « Devant l’évidence d’un bilan catastrophique du président de la république caractérisé par l’insécurité, le bradage de l’intégrité territoriale (aucun groupe armé n’est dissout ni désarmé), un accord politique avec les groupes armés non conventionnels en violation des dispositions constitutionnelles, l’institutionnalisation de la corruption, la dilapidation et le détournement impuni de deniers publics…l’opposition démocratique est contrainte si elle espère une alternance démocratique de s’aligner derrière une candidature unique pour s’assurer une victoire après mutualisation de leurs efforts. »[27] Au passage, il convient de faire remarquer que contrairement aux rêveries de notre « Juriste, Administrateur des élections », tous les membres du COD-2020 ont décidé d’aller en rang dispersé au premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020.

Qu’à cela ne tienne ! Pour en revenir à notre préoccupation initiale, à suivre naïvement ou moutonnement les déclarations  des leaders de l’URCA et du « Juriste, Administrateur des élections », d’aucuns seraient effectivement tentés de croire que le Président Faustin Archange TOUADERA serait un Président de la République « inaugurateur » de chrysanthème. En quatre années d’exercice du pouvoir, le président Faustin Archange TOUADERA n’aurait réalisé aucune des promesses faites au peuple centrafricain à l’occasion de la campagne électorale de 2015. Mais comme le ridicule ne tue jamais le Centrafricain, lorsqu’une autre question avait été particulièrement posée à l’envers à l’ancien chef de file de l’opposition démocratique, à la manière de Monsieur Jourdain de Molière qui, au XVIIe siècle, faisait de la prose sans le savoir, le président fondateur de l’URCA s’était automatiquement mis à dresser lui-même un bilan positif des actions du Professeur Faustin Archange TOUADERA sans le savoir.

En effet, le même journaliste évoqué ci-dessus avait interrogé l’ancien président en  exercice du COD-2020 en ces termes : Monsieur le président, « Le retour à la sécurité ne se décrète pas. Comment feriez-vous, au cas où vous seriez démocratiquement élu à la magistrature suprême de l’Etat centrafricain ? A cette question, le Président Anicet Georges DOLOGUELE s’est fait passer pour l’archétype même d’un homme ridicule en laissant entendre ce qui suit : « Une armée, c’est une organisation. 4 à 5000 FACA ont été formées […] » A cet égard, la question pertinente ci-après aurait dû être soulevée par le président fondateur de l’URCA lui-même au sujet des « 4 à 5000 FACA » formées : sous le mandat de quel Président de la République ces 4 à 5000 éléments des Forces armées centrafricaine (FACA) ont-ils été formés ? N’est-ce pas sous celui du Président Faustin Archange TOUADERA ? Dès lors, en certifiant à haute et intelligible voix que « 4 à 5000 FACA ont été formé », le candidat N°2 à l’élection du 27 décembre 2020 n’était-il pas en train de dresser, sans le savoir, un bilan très positif des réalisations du professeur Faustin Archange TOUADERA dans le domaine sécuritaire ?

C’est ici le lieu de rappeler qu’en 2015, le candidat indépendant Faustin Archange TOUADÉRA  s’était engagé à travers sa Profession de foi à « […] rebâtir sur les cendres de l’existant des Forces de défense et de sécurité véritablement républicaines »[28] Sur cet engagement précis, le Président Faustin Archange TOUADÉRA qui, à la base  n’est pas un militaire de formation, a tenu parole en seulement quatre ans de gestion du pouvoir. Comme cela a été clairement mentionné dans les colonnes d’un journal d’informations dénommé en sango-français  TA TÈNÈ INFO, la Cheffe de l’État de Transition, Madame Catherine SAMBA-PANZA avait légué au Président démocratiquement élu Faustin Archange TOUADÉRA « une armée quasi inexistante de 300 hommes avec 46 kalachnikovs sans chargeurs »[29]. A l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de notre pays, le 13 août 2020, le Chef suprême des armées, Son Excellence le Professeur  Faustin Archange TOUADÉRA, Président de la République, Chef de l’Etat a solennellement présenté devant le peuple centrafricain, les élus de la nation, les présidents des Institutions républicaines, les Membres du Gouvernement, les ambassadeurs, les Chefs de poste consulaire, les Représentants des organisations internationales, non pas une armée de projection comme par le passé, mais une armée de garnison, jeune, républicaine, pluriethnique, apolitique, professionnelle, disciplinée, équipée et dynamique pour le rétablissement progressif de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Ayant hérité d’une armée de 300 hommes, le Professeur Faustin Archange TOUADERA, avec l’aide des partenaires techniques et financiers, a recruté et formé plus de cinq mille (5000) éléments des forces de défense et de sécurité intérieure.

Dans le domaine socio-économique, il convient de laisser parler le Professeur Faustin Archange TOUADERA lui-même qui en dresse un bilan élogieux avec des chiffres à l’appui pour clouer et couler totalement ses principaux détracteurs. Contrairement aux affirmations gratuites des leaders de l’URCA et du « Juriste, Administrateur des élections », il ressort du discours d’investiture du Professeur Faustin Archange TOUADERA comme candidat du MCU à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 que « notre économie a retrouvé le chemin de la croissance. Le taux du PIB qui était de – 36%  a atteint 4,3 en 2018 et 5% en 2019.

Le Gouvernement n’a ménagé aucun effort pour exécuter convenablement le programme appuyé par la Facilité Elargie du Crédit conclu avec le FMI en juillet 2016.

Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, nous avons réussi six (6) programmes avec le FMI, ce qui nous offrait de meilleures perspectives pour les années à venir, n’eut été l’avènement de la Covid-19.

Parmi les axes majeurs de la politique de développement économique et social de notre pays figure la transformation structurelle de notre économie, à travers l’intensification du programme de réhabilitation, de construction et d’équipement dans les secteurs des routes, des transports, de l’énergie, de l’eau potable, de l’agriculture, de l’élevage, du commerce, des télécommunications, de la communication et des médias dont les résultats sont visibles.

Ainsi, la rupture dans la gouvernance du pays a permis de mobiliser des ressources nécessaires qui nous ont permis, au nom du principe de continuité de l’Etat, de payer 18 mois d’arriérés de salaires soit 40 milliards 370 millions de FCFA sur les 64 milliards 885 millions que représentaient les 38 mois d’arriérés de salaires des années 1992, 1993, 2000, 2001, 2002 ainsi que le premier trimestre de l’année 2003 et de 2013.

En ce qui concerne les pensions, nous avons apuré les 9 trimestres des années 2001, 2002 et 2003 pour un montant total de 7 milliards, 986 millions 706 mille FCFA. En même temps, nous avons payé les arriérés de bourses et des dettes intérieures de la même période, ce qui a permis de relancer la croissance économique. Les arriérés dus aux producteurs de coton pour les campagnes 2012-2016 ont été apurés pour un montant total d’un milliard soixante-dix-neuf millions deux cent soixante mille francs CFA (1 079 260 000 FCFA).

Des efforts ont été également déployés dans les domaines des services sociaux de base, notamment en matière de santé, d’éducation, d’eau et d’assainissement, d’habitat et urbanisme.

Dans le domaine de la santé publique, mon projet de construire des infrastructures modernes de santé pour améliorer la santé de nos populations s’est matérialisé par la construction d’un centre de pédiatrie et d’un centre de dialyse et d’imagerie médicale.

J’ai instauré la gratuité des soins chez les femmes enceintes et celles qui allaitent, les enfants de moins de cinq ans et les victimes des violences basées sur le genre. Pour atteindre cet objectif, nous avons intégré tous les diplômés de la santé.

Au cours de ce quinquennat, nous avons accordé un intérêt particulier à l’éducation nationale, notamment par l’intégration de plus de 1700 enseignants dans la Fonction publique, ce qui a favorisé un retour massif des enfants à l’école et des résultats scolaires en nette progression. »

Comme chacun a pu le constater tout au long de la première partie de la présente étude, contrairement aux arguties populariser par ses détracteurs et selon lesquels le bilan du premier quinquennat du Professeur Faustin Archange TOUADERA se  révélait négatif sur toute la ligne, le candidat du MCU à la présidentielle du 27 décembre 2020 n’a fait qu’additionner de nombreux succès au cours de son premier mandat à la magistrature suprême de l’État centrafricain.

A cette avalanche de succès, vient se greffer la multiplication de nombreuses initiatives en faveur de la paix et du développement par le Professeur Faustin Archange TOUADERA.

II/ La multiplication des initiatives pour la paix et des grands projets de développement par le Président Faustin Archange TOUADERA 

Par définition, la multiplication est une opération qui a pour but d’obtenir à partir de deux (2) nombres, l’un appelé multiplicande, l’autre multiplicateur, un troisième nombre appelé produit. En guise d’illustration, la multiplication de 2 par 3 a pour résultat 6 ou encore la multiplication 12 par 8 a pour résultat 96. Tout comme l’addition, la multiplication est le contraire de la division (3 : 2 =1,5 ou 96 :8 =12) et de la soustraction (3-3= 0). La division et la soustraction ont donc un effet négatif sur la vie politique d’un Etat, en ce sens que l’on obtient moins de résultant en divisant ou en procédant à une soustraction de ses adversaires politiques. Sur la base de cette seconde formule mathématique et dans l’intérêt supérieur du peuple centrafricain, le Professeur Faustin Archange TOUADERA a non seulement multiplié de nombreuses initiatives en faveur de la paix, à travers sa politique de la main tendue du Chef de l’Etat (A), mais lancé aussi des grands projets pour le développement de la RCA (B).

1.A)La multiplication de nombreuses initiatives en faveur de la paix par la politique de la main tendue

Dans l’une de ses livraisons du mois de juin 2020, la Rédaction d’un quotidien de la place s’inquiétait de la politique de main tendue du Professeur Faustin Archange TOUADERA en ces termes : « La main tendue du chef de l’État qui est toujours suspendue n’a pas encore trouvé de preneurs. Au pire des cas, les leaders des groupes armés risquent de la couper[30] » A suivre les nombreux discours du Président-Candidat Faustin Archange TOUADERA, la conception de sa politique de main tendue n’est pas aussi étriquée que ne le pensent certains commentateurs de son premier quinquennat. Loin de se limiter exclusivement  aux groupes armés, cette politique de main tendue concerne principalement la Communauté internationale toute entière. Élu en 2015 à la magistrature suprême de l’Etat et conformément à son programme de société, le Président Faustin Archange TOUADERA se devait de trouver les voies et moyens pour sortir son pays  autant de la crise sécuritaire que du sous-développement chronique. Ainsi, comme le candidat du MCU à la présidentielle l’a relevé lui-même au fil de son discours d’investiture, « à l’ère du multilatéralisme, j’ai pris l’option d’une diversification des relations diplomatiques pour renforcer les relations bilatérales entre la RCA et d’autres États, désireux de prendre leur part de solidarité internationale pour la sauvegarde des intérêts vitaux de notre pays ».

Sur le plan sécuritaire, la question fondamentale qui mérite d’être soulevée ici est celle-ci : confronté à un désastre sécuritaire depuis plusieurs décennies, le Président Faustin Archange TOUADERA devait-il miser uniquement sur la contribution d’un seul pays amis pour un retour définitif  de la paix dans notre pays? Même l’un des principaux concurrents du Professeur Faustin Archange TOUADERA répond à cette question par  la négative. Interviewé en effet au sujet  de l’implication de la Russie dans la résolution de la crise en Centrafrique, le candidat N°2 à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 ne s’est guère opposé aux offensives diplomatiques du Professeur Archange TOUADERA. Pour le Président-fondateur de l’URCA, « Toutes les contributions sont bonnes pour permettre au pays de sortir de l’ornière et nous devons faire en sorte que chacun ait envie de nous aider plus parce que chaque apport nouveau est important »[31].

Grâce aux offensives diplomatiques du Professeur Faustin Archange TOUADERA, grâce également à sa vision de bâtir une armée professionnelle axée sur la protection du peuple et des institutions républicaines, la RCA commence de nos jours à renaître de ses cendres. En effet, au cours de son premier mandat, le Président Faustin Archange TOUADERA a sollicité et obtenu des appuis multiformes des partenaires et de certains pays amis de la RCA dans la fourniture des équipements militaires, la formation et l’aguerrissement des éléments des Forces armées centrafricaines ainsi que celles de défense intérieure. Au cours du défilé militaire du 1er décembre, qui n’a pas vu de ses propres yeux les échantillons des équipements militaires dont disposent désormais nos forces de sécurité intérieure ?

Par ailleurs, au lendemain de sa prestation de serment, devenu chef suprême des armées, le Professeur Faustin Archange TOUADERA aurait pu déclarer une guerre sans merci aux groupes rebelles qui font le malheur et la misère du peuple centrafricain. Plutôt que d’entraîner son peuple dans un conflit meurtrier, en bon père de famille, le Professeur Faustin Archange TOUADERA a préféré tendre la main aux groupes armés non conventionnels. Aussi a-t-il privilégié tout au long de son premier mandat le dialogue et la concertation, lesquels se sont soldés par la signature de l’accord du 06 février 2018, dénommé Accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA), dont les effets politiques ne sont guère analogues à ceux de l’accord global de paix signé en 2005 par le gouvernement du Soudan et l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS). Comme l’explique Madame Géraldine Giraudeau[32], Maître de conférences à l’Université d’Orléans, en conformité  avec l’accord général de 2005, « […] un référendum d’autodétermination pour le Soudan du Sud a bien été organisé, du 9 au 15 janvier 2011, duquel est ressortie une approbation massive pour la sécession [33][…] » Or, une telle stipulation ne se retrouve nulle part dans  l’APPR-RCA. En définitive,  grâce à sa politique de main tendue, le Professeur Faustin Archange TOUADERA a évité une partition de notre cher et beau pays, à la soudanaise.

1.B)Le lancement des grands projets pour le développement de la RCA

En parallèle des initiatives en faveur de la paix, évoquées ci-dessus, en tant qu’homme d’Etat, soucieux de l’avenir des générations futures, le Professeur Faustin Archange TOUADERA a lancé, à l’image des « Grands travaux présidentiels » sous d’autres cieux, des grands projets pour le développement de la RCA, dont le plus récent a été lancé à Sibut le 29 novembre 2020, dénommé le « Programme  d’appui à la promotion de l’entreprenariat en milieu rural (PAPEUR) ». Parmi ces grands projets actuellement en cours d’exécution et qui font certainement peur aux seize (16) autres présidentiables, on peut citer :

.Le projet de construction d’un échangeur de l’Aéroport au point zéro ;

.le Projet d’urgence en réponse à la crise énergétique (PURCE) fiancé par l’Alliance française pour le développement et la Banque mondiale ;

.le Projet de remplacement des cinq (5) turbines de l’usine de Boali 1 sur le financement de la Banque Mondiale ;

.le Projet d’interconnexion des réseaux électriques RCA-RDC à partir de la centrale hydroélectrique de Boali 2 financé par la Banque africaine de développement en vue du doublement de sa capacité de production ;

.le Projet d’augmentation de la capacité de la centrale thermique de Bangui de 10 MW ;

.le Projet champ solaire de Danzi d’une puissance de 25 MW ;

  • le Projets d’installation hybride thermique/solaire de Berberati et Bambari ;

Pour une meilleure coordination de ces grands projets et bien d’autres en gestion, le Professeur Faustin Archange TOUADERA avait jugé utile de créer par décret une Délégation générale des Grands Travaux et des Investissements stratégiques »[34], en abrégé, DGGTIS. Malheureusement, à la suite d’une requête[35] introduite devant la Cour constitutionnelle au courant du mois de janvier 2020 par le compatriote Joseph BENDOUNGA, la création de cette DGGTIS a été déclarée non-conforme à la Constitution par les plus hauts juges centrafricains. Or, comme cela ressort assez clairement d’un document officiel[36], le décret déclaré non-conforme à la Constitution avait été édicté dans le but « de changer durablement les conditions de vie des populations, en offrant à tous du travail, des routes, de l’énergie solaire pour tous, un système éducatif gratuit de qualité et un système de santé tout aussi gratuit que performant pour tous ».

Il n’en demeure pas moins que dans la perspective de la mise en œuvre de sa politique pour un Centrafrique en marche vers l’émergence, le Professeur Faustin Archange TOUADERA s’engage dans le cadre de son second quinquennat à la magistrature suprême de l’Etat à :

.œuvrer pour pacifier et assurer l’intégrité du territoire national en parachevant le processus DDRR, poursuivant la montée en puissance des forces de Défense et de Sécurité ainsi qu’en développant une diplomatie active et  diversifiée ;

.développer les infrastructures et les systèmes sanitaires, éducatifs et hydrauliques afin d’améliorer les conditions de vie de la population centrafricaine ;

.diversifier et renforcer la capacité énergétique en créant des centrales hydroélectriques, thermiques, solaires et éoliennes en vue de faciliter l’accès de la population aux différentes sources d’énergie ;

.poursuivre la lutte contre l’affairisme, le clanisme, le népotisme, le clientélisme, le favoritisme et la corruption, en promouvant la Bonne gouvernance et l’indépendance de la Justice ;

.rapprocher l’administration des citoyens par la politique de décentralisation, l’implication du secteur privé, la modernisation de l’agriculture ainsi que la promotion du secteur culturel, artisanal et sportif.

Chers compatriotes Centrafricains de la diaspora ou habitant le territoire national, en guise de résumé, je me permets de vous lancer ce vibrant appel en faveur du Professeur Faustin Archange TOUADERA, Candidat N°1 à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 :

  • pour avoir additionné de nombreux succès au cours de son premier mandat à la magistrature suprême de l’Etat ;

 .pour avoir multiplié aussi de nombreuses initiatives en faveur de la paix et du développement de notre très cher et beau pays ;

 .pour lui permettre de poursuivre, au cours des  cinq (5) années à venir, ses œuvres positives en faveur du peuple centrafricain contenus dans sa profession de foi de 2020 ;

 En tant que détenteur d’une parcelle de la souveraineté et en ce jour de la nativité du Seigneur, je vous invite tous à voter utilement au premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 pour le Candidat N°1. L’avantage d’un vote utile est d’assurer au Professeur Faustin Archange TOUADERA une victoire dès le premier tour de ladite élection.

 

Fait à Bangui, le 23 décembre 2020

Alexis N’DUI-YABELA,

Maître de conférences à l’Université de Bangui,

Coordonnateur du CSU chargé de Réflexions, Initiatives et Propositions.

 

[1]  Voir P. Avril, « Le président de la République, représentant de la nation », in Constitution et finances publiques. Etudes en l’honneur de Loïc Philip, Paris, Economica, 2005, pp.33-41.

[2] Voir A. Muxel, « La politisation par l’intime. Parler politique avec ses proches », in Revue française de science politique Vol. 65-n°4 août 2015, pp.541-562.

[3]  Voir J-C Colliard, « Être présidentiable », in L’Esprit des institutions, L’équilibre des pouvoirs. Mélanges en l’honneur de Pierre PACTET, Paris, Dalloz, 2003, pp

[4] Selon les explications qu’en donne professeur COLLIARD, le candidat doit posséder un certain nombre des ressources qui, d’une part, l’établissent solidement à la tête d’un courant politique important et, d’autre part, atteste de sa capacité à faire œuvre positive s’il arrivait à la tête de l’exécutif ; ce que le professeur appelle pour les premières « les ressources d’ancrage » et pour les secondes « les ressources d’ouvrage ». Les ressources d’ancrage donnent la possibilité d’appartenir de façon permanente comme l’un des principaux dirigeants politiques du pays : c’est la détention d’un fief électoral et la maîtrise d’un parti politique. Quant aux ressources d’ouvrage, elles portent à la fois sur le passé et sur l’avenir ou plus exactement sur la possibilité de mettre en avant une expérience solide, garante de la compétence nécessaire pour exercer la plus haute charge du pays.

[5]  Il s’agit de comment attirer sur un même programme des segments différents de la population de manière à les agréger dans une majorité. En fait ce qui est en cause c’est la capacité à faire bouger les lignes, à dépasser les frontières de son camp et d’ailleurs les candidats prennent bien soin de préciser que, s’ils ont certes le soutien d’un ou de plusieurs partis, ils ont vocation à rassembler au-delà, à montrer leur capacité fédérative.

[6] Voir G. TUSSEAU, « Sur le panoptisme de Jeremy Bentham », in Revue française d’histoire des idées politiques, n°19, pp.3-38.

[7] Vincent Duhem , « Centrafrique : cinq choses à savoir sur Faustin-Archange Touadéra », disponible en ligne à l’adresse : https://www.jeuneafrique.com/304420/politique/centrafrique-5-choses-a-savoir-sur-faustin-arcange-touadera/ (consulté le 04/12/2020).

[8] Idem.

[9]Voir chronique de E. Ngaba intitulée « Centrafrique : la Mouvance des Touaderateurs, un parti politique qui se veut promoteur de la vision politique du président Touadera », disponible en ligne à l’adresse : http://www.corbeaunews.ca/centrafrique-la-mouvance-des-touaderateurs-un-parti-politique-qui-se-veut-promoteur-de-la-vision-politique-du-president-touadera/ (consultée le 27/04/2017).

[10] Voir une autre chronique du chroniqueur précité intitulée « Centrafrique: vers la naissance d’un mouvement de soutien des jeunes à Touadera, le RJMP », disponible à l’adresse : http://www.corbeaunews.ca/centrafrique-vers-la-naissance-dun-mouvement-de-soutien-des-jeunes-touadera-le-rjmp/ (consulté le 04/07/2017).

[11] F-B. KROCK, « Centrafrique : Le parti politique de Touadera en phase de préfiguration », disponible en ligne à l’adresse : http://www.corbeaunews.ca/centrafrique-le-parti-politique-de-touadera-en-phase-de-prefiguration/ (consulté le 25/09/2018).

[12]Voir chronique de F-B. KROCK, « Centrafrique : ‘’Mouvement Cœurs Unis’’, parti politique de Touadera prend forme », disponible en ligne à l’adresse : http://www.corbeaunews.ca/centrafrique-mouvement-coeurs-unis-parti-politique-de-touadera-prend-forme/ (consulté le 9/11/2018).

[13]Voir « Déclaration du MLPC a l’occasion de la l’Assemblée générale constitutive du mouvement cœurs unis (MCU) au stade omnisports du 08 au 10 novembre 2018 », disponible en ligne à l’adresse : http://centrafrique-presse.over-blog.com/ (consultée le 10/11/2018).

[14] Voir Projet de société, p.3

[15] Voir B. Dolez, « La composition du gouvernement sous la Ve République », in RDP, n°1, 1999, pp.131-157.

[16] Voir J. Charlot, « Gouvernement à l’essai : le pouvoir dans les partis politiques », in Mélanges Maurice Duverger, pp.271-275.

[17] Voir A N’dui-Yabéla, « Commentaire du Gouvernement TOUADERA III », Université de Bangui, FSJP, 2011, 16p.

[18] « L’An 1 de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique (APPR-RCA), Bangui, Édition Spéciale, Primature, février 2020, p.12

[19] Pour des détails, voir A. Ndui-Yabéla, « L’article 155 de la Constitution : une disposition transitoire contraignante ou non contraignante pour le Président de la République, Chef de l’Etat ? », conférence donnée à l’amphithéâtre de l’École nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), à l’occasion du démarrage de la formation professionnelle des élèves Magistrats, Greffiers et Surveillants pénitentiaire de la promotion 2016-2018.

[20] Voir B. Guéye, « Le mandat unique : un mandat pour le président de la République en Afrique », in Démocratie en questions. Mélanges en l’honneur du professeur Théodore Holo, Presses de l’Université de Toulouse 1 Capitole, 2017, p.211.

[21]J.-C. Ricci, Droit administratif, Paris, 5e édition Hachette Livre, coll. « Les Fondamentaux », 2006, p.63.

[22]Voir G. Rossantangana-Rignault, Qui t’a fait roi ? Légitimité, élections et démocratie en Afrique, Libreville, édit. Sépia, 2011, pp.21-29.

[23] Lire les chroniques intitulées, « Centrafrique : quand une vérité blesse dangereusement le camp Touadéra », disponible en ligne à l’adresse : https://letsunami.net/index.php/2020/08/24/centrafrique-quand-une-verite-blesse-dangereusement-le-camp-touadera/; « ‘’Les Centrafricains sont des moutons’’, ces propos faussement attribués à Anicet Gorges Dologuélé », disponible à l’adresse : https://letsunami.net/index.php/2020/08/23/les-centrafricain-sont-des-moutons-ces-propos-faussement-attribues-a-anicet-georges-dologuele/ (consultées le 26/08/2020).

[24] I. Guinaudeau et S. Persico, « Tenir promesse. Les conditions de réalisation des programmes électoraux », in Revue française de science politique, Vol. 68, n°2/2018, pp.215-237.

[25] Voir Déclaration du groupe parlementaire URCA à l’occasion de l’interpellation du Gouvernement sur la propagation du Covid-19 et la situation sécuritaire en République centrafricaine, le 20 mai 2020.

[26] Voir sa fable intitulée, « Le Corbeau et le Renard ».

[27] B. Selembi Doudou, « centrafrique : en l’absence d’un bilan crédible du président de la république, l’opposition démocratique ne peut-elle pas présenter une candidature unique ?», disponible en ligne à l’adresse : https://corbeaunews-centrafrique.com/centrafrique-en-labsence-dun-bilan-credible-du-president-de-la-republique-lopposition-democratique-ne-peut-elle-pas-presenter-une-candidature-unique/ (consulté le 18/07/2020).

[28] Voir Profession de Foi du Professeur Faustin Archange TOUADERA, 2015, p.6.

[29] TA TENE INFO, Edition spéciale Fête de l’Indépendance du 13 août 2020, p.2

[30] LHRD, « RCA : Quand les rebelles vont bientôt couper la main tendue du Président… », in L’HIRONDELLE n°1786 du vendredi 26 juin 2020, p.2.

[31] Voir chronique de Vianney Ingasso intitulée « Centrafrique : Anicet Georges Dologuelé propose la révision de la feuille de route de l’Union Africaine », disponible en ligne à l’adresse : http://centrafrique-presse.over-blog.com/ (consultée le 22/11/2018).

[32] Voir son article intitulé, « La naissance du Soudan du Sud : La paix impossible ? », in Annuaire français de droit international, 2012, pp.61-82.

[33] 98,3% des participants avaient voté en faveur de l’indépendance.

[34] Décret n°19.355 du 17 décembre 2019.

[35] Voir requête de Monsieur Bendounga Joseph enregistrée au greffe de la Cour constitutionnelle le 13 janvier 2020, sous le n°001, à 13h30 mn, 2p.

[36] Présidence de la République, « Plan stratégique de développement TOUADERA 2025 », p.4.

 

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