Bangui, le 03 aout 23
C’est tellement émouvant que le chef de l’ONU, à travers son porte-parole, monte en créneau pour dénoncer le traitement inhumain que la Tunisie et l’Algérie font subir aux ressortissants des pays d’Afrique Subsaharienne. Cette semaine, des migrants ont été arrêtés dans des villes tunisiennes et abandonnés en plein désert, entre la frontière algérienne et libyenne.
L’évènement qui vient s’ajouter au lot d’autres inhumains que ces deux pays ne cessent d’infliger aux ressortissants des pays de l’Afrique subsaharienne, n’est pas à sa première. Il vous souviendra qu’il y a de cela deux ans, certains militaires algériens ont mis la main sur des migrants africains, en les abandonnant dans le plein désert.
Beaucoup d’entre eux ont trouvé la mort par manque d’eau, de nourriture. On déplore parmi eux, des femmes et des mineurs ont été identifiés de par leurs squelettes retrouvés dans le sable. Des vidéos de ces scènes macabres tournées par des migrants circulent sur les réseaux sociaux.
Ces déportations dans le désert sont un acte délibéré par les militaires de ce pays qui vise clairement à ôter la vie de ces pauvres gens abandonnés à la merci de la nature, s’agissant des conditions climatiques avec des températures pouvant atteindre les 50° c qui ne permettent pas à ces derniers de survivre. Ce traitement inhumain a profondément choqué de par le monde les pays les plus soucieux des droits humains.
« Nous sommes profondément préoccupés par l’expulsion de migrants, réfugiés et demandeurs d’asile de Tunisie, vers les frontières avec la Libye, et aussi avec l’Algérie », A déclaré Farhan Haq, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, au cours d’un point de presse au siège des Nations-unies à New York aux Etats-Unis.
A y voir de près dans cette affaire, les ressortissants d’Afrique Subsaharienne, ne sont pas les bienvenus en Tunisie et en Algérie, du fait de leur attitude raciste vis-à-vis des ressortissants des pays subsahariens. Selon les faits, ces deux pays représentent un couloir de la mort pour les migrants subsahariens.
Ces actes ignobles doivent susciter le militantisme des Organisations des Droits l’Homme à travers le monde concernant la dignité et le respect des droits humains. C’est ici le lieu de souligner que l’Union Africaine et l’ONU doivent également mutualiser leurs efforts pour trouver une réponse appropriée à cet acte de barbarie, et que cela ne doit rester impuni.
