Bangui, le 08 juil.-22
La tension entre la RCA et la France devient de plus en plus visible avec la rupture des aides de la France envers la RCA dans le domaine de sécuritaire et économique. La décision de la France prouve à suffisance que le pays colonisateur de la RCA n’est pas prêt à accepter de manière concrète la liberté, l’indépendance totale de la RCA.
Depuis l’indépendance théorique de la RCA jusqu’à ce jour, la France aurait toujours fait des pressions sur les leaders, les présidents qui se sont succédé n’ont fait que sa volonté. Il est à constater que tous les présidents qui ont eu à servir ce pays et qui ont fait la volonté de la France au détriment du peuple Centrafricain sont maintenus au pouvoir. Mais une fois que ces derniers décident de faire la volonté du peuple Centrafricain la France s’y oppose toujours.
Les gestionnaires étrangers qui, pourtant, ont signé des accords militaires avec le Centrafrique refusent systématiquement que la paix revienne dans ce pays en aidant le gouvernement à s’imposer sur toute l’étendue du territoire national synonyme de la disparition de leur manne: « en analysant les agissements des groupes armés même après la signature de l’Accord de dernière chance, on se rend facilement compte que les leaders comme Ali Darass, les successeurs de Sidiki et Alkhatim ne sont que des pacotilles sans décision mais, avec le soutien de l’extérieur » (Sic).
Si aujourd’hui, il y a anguille sous roche entre la RCA et la France, c’est parce que le président Touadéra sachant que c’est son peuple qui l’a élu, il est resté fidèle à ce peuple pour ne faire que la volonté de ce peuple qui est souverain. Du coté, cette prise de position irrite la France qui est en train de se rendre compte que ses intérêts sont mis en évidence. Or, le Centrafrique est si vaste qu’il peut accueillir tous les partenaires qui veulent son développement, puisque ce pays n’est pas une chasse gardée de qui que ce soit.
La prise de position actuelle de la France est pressentie par certains Centrafricains qui n’ont pas tardé d’accuser à tort ou à raison que la France pourrait être de connivence avec certaines rebellions armées qui surgissent en RCA : « C’est dans les moments difficiles que l’on reconnaît ses vrais amis. Malheureusement, au moment où le pays avait encore besoin du soutien de l’ancien pays colonisateur qui a toujours été un partenaire de la première heure que le président Macron prend une décision suicidaire. C’est une grande surprise pour tout le peuple centrafricain », a témoigné une source politique.
C’est dans cette logique que pour le moment, la France veut faire pression du point de vue économique. Mais cette aide de la France par an ne veut que 20 millions d’Euros que certaines partenaires internationaux jugent mêmes insignifiante pour répondre aux multiples besoins de la RCA qui est un pays post-conflit.
Et pour rendre manifeste ce blocage économique en Centrafrique, certaines sociétés Françaises en Centrafrique ont créé de la crise pour bloquer le pays. Pour sa part, la société TOTAL a créé la crise du carburant, dans le même sillage, une prétendue incendie a vu le jour au niveau de la société de téléphonie mobile Orange. Les Centrafricains sont désormais coupés du monde et ils ne peuvent plus avoir accès à leur argent resté dans les comptes d’orange money. Comme si cela ne suffisait, l’occident est en train de chercher à manipuler des medias pour défendre ses intérêts.
En tout cas, la République Centrafricaine est un pays libre et indépendante, elle est libre de coopérer avec qui elle veut. Il n’est nulle part dit dans la constitution centrafricaine qu’il est fait interdiction de créer une nouvelle coopération avec d’autres pays.
Les politiques doivent chercher à prendre leur destin en mains pour le bonheur des populations civiles. Depuis une bonne décennie, tout se passe comme si le pays est géré par l’extérieur comme s’il n’y avait pas des cerveaux pour diriger les affaires publiques. De l’organisation du dialogue de Khartoum à la formation du gouvernement de large ouverture tout est le résultat de la manipulation de l’extérieur.
@Bienvenu ANDALLA
