L’instrumentation de la Cour constitutionnelle compromet la souveraineté du pays

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De plus en plus les Centrafricains prouvent encore que  l’unité n’est pas pour aujourd’hui malgré la bonne volonté du président Fondateur de faire de ce pays, la Suisse africaine. Depuis l’initiative de la révision voire de l’élaboration d’une nouvelle constitution, certains patriotes cherchent soit par intimidation soit népotisme prendre la Cour constitutionnelle en otage. Et pour cause.

Face à la problématique de la révision de la constitution du 30 mars 2016 les Centrafricains doivent se souvenir de la vision du président de la République Faustin Archange Touadéra qui milite pour l’unité du peuple centrafricain. Ce ne sont pas des étrangers qui doivent nous apprendre comment gérer une telle situation. Car, dans un pays de droit comme le nôtre, il faut le respect de la séparation des trois pouvoirs. Les politiques ont leur partition à jouer, mais ils doivent aussi respecter la volonté du peuple qui est souverain. Or, le constat avec regret que certains compatriotes veulent s’en prendre à la cour constitutionnelle afin que la justice soit rendue à leur faveur ceci depuis les palais occidentaux.

Les valeurs républicaines doivent faire la fierté du peuple centrafricain. Le 1er décembre 1958, sous la conduite éclairée du Président Fondateur, Feu Barthélemy BOGANDA, le territoire de l’Oubangui-Chari fut proclamé « République Centrafricaine » que retenir de ce passage de nos jours lorsque ses fils ne vivent qu’avec le venin des divisions, des troubles et des intimidations ?

Parler de la figure emblématique et charismatique du président fondateur, dans la solennité républicaine, doit offrir l’agréable occasion de rendre un vibrant hommage à cet homme qui a voulu faire de sa nation, un terre fraternelle, à ses compagnons de lutte et à tous nos devanciers, pour les sacrifices immenses consentis pour la défense des droits fondamentaux de l’Homme centrafricain. Ainsi notre accession à l’indépendance ne sera plus un rêve, mais une certitude qui ouvre les portes de la cohésion nationale et de la réconciliation patriotique. L’alternance politique est-elle une solution dans un pays qui n’a ni route, ni hôpital, ni université professionnelle dans les provinces ? Quelles sont alors les priorités de l’heure ? L’élaboration de cette nouvelle constitution n’est-elle pas une émanation de la population ?

Pourquoi une révision ou une élaboration d’une constitution serait-elle source de discorde dans un pays comme la RCA qui cherche à se développer ? La proclamation de la République Centrafricaine qui fut l’aboutissement heureux d’une longue lutte, était accompagnée du rêve du Père Fondateur, le feu Président Barthélemy BOGANDA : rêve d’unité nationale, rêve de développement, rêve d’un Etat démocratique. Des valeurs comme l’unité nationale, la dignité, le travail acharné ainsi que la responsabilité, la compassion et la détermination, ont constitué le crédo du Père Fondateur dans sa quête de notre rêve national. Malheureusement sa mémoire ne se repose pas en paix car, ses héritiers ne veulent pas promouvoir les valeurs saines.

On ne peut pas se dire de nos jours Centrafricain sans toutefois prendre en compte les valeurs qui favorisent la cohésion nationale. Si nous persistons dans les luttes fratricides, dans d’éternels débats et autres diatribes pour la revendication du pouvoir politique, il est à craindre que nous occultions l’essentiel, à savoir le développement socio-économique de notre pays : «  Je vous invite donc à revenir à l’essentiel, aux fondamentaux de développement identifiés par le Père Fondateur de la République, à savoir : nourrir, vêtir, loger, soigner et instruire » a proposé le président Touadéra.

Dans le contexte délicat qui est le nôtre, la tâche de chaque Centrafricain digne de patriotisme  est de se placer au-dessus des contingences partisanes et en particulier, d’éviter que les passions ne s’exacerbent et que le débat contradictoire, propre à toute démocratie, ne prenne l’allure de guérilla permanente et de règlement de compte. Notre Constitution nous donne le droit à la liberté d’expression et selon ce principe, le débat politique se doit être libre, vigoureux, éducatif, digne et courtois non des promesses des malheurs.

Les Centrafricains aujourd’hui doivent comprendre que l’avenir de ce pays sera le fruit du patriotisme des uns et des autres si on considère le patriotisme comme l’amour de sa nation sans hypocrisie. Comment comprendre de nos jours que la crise persiste alors que les partenaires sont à nos côtés ? Justement parce que les rebelles profitent des querelles des politiques pour s’éterniser dans le pays et exploiter au maximum nos ressources naturelles.

Or, s’il y avait un dialogue franc entre les fils de ce pays, le pays  ne serait pas tombé aussi bas comme c’est le cas de nos jours. Lorsque le président actuel prend le pouvoir, il a fait allusion à une «union sacrée » permettant à ce que tous les Centrafricains se retrouvent et élaborent les programmes pour sortir le pays de cette misère désolante. Cette politique devrait galvaniser les populations centrafricaines car, c’est la vie de toute la nation qui est mise à caution. Cette politique à n’en pas douter est le fruit du dernier dialogue républicain qui doit donner naissance à plusieurs investissements de la part des partenaires au développement.

De mémoire d’histoire,  pour une fois, les Centrafricains ont pu se regarder en face, ont discuté et ont proposé des pistes de solution pour la stabilité du pays.  On ne doit pas oublier que la perfection n’est pas de ce monde. On doit laisser cette cour de justice faire son travail sans pression extérieure car c’est une constitution des Centrafricains et pour les Centrafricains et non des binationaux et les chancelleries.

 

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