Le gouvernement doit relire sa politique sur l’éducation des jeunes surtout en province

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Ce n’est un secret pour personne depuis la décision mettant interdiction des enseignants vacataires dans les établissements publics centrafricains, le système éducatif perd progressivement sa robe de noblesse dans certaines provinces du pays. Et pour preuve ?

Qui ignore ce qui se passe au ministère de l’Education nationale ce mouroir de la jeunesse centrafricaine ? Dans un pays dont la corruption, les affinités, le tribalisme, le régionalisme et le clanisme constituent la rège de gouvernance, les paisibles populations sont des principales victimes.

De nos jours, les dernières affectations font preuve de la situation sociopolitique du pays. Ces « protégés », des dignitaires ne veulent pas rejoindre leurs postes d’affectations et pourtant perçoivent régulièrement leur salaire provenant du contribuable centrafricain : « La République centrafricaine est dans une mauvaise pente tant l’éducation de la jeunesse n’est pas au centre des préoccupations du politique. Les enseignants affectés en province refusent catégoriquement de rejoindre leurs postes d’affectation. Ils cherchent par les portes étroites rester dans la seule ville de Bangui comme le pays ne réduit qu’en une seule ville. Dans certaines sous-préfectures du pays, il y a 32 écoles primaires pour 14 enseignants qualifiés. Que font dont ces fonctionnaires dans la capitale ? Certainement, ils ont une couverture de la direction des ressources humaines » a affirmé une source de la société civile.

Le monde évolue et la mentalité de ceux qui sont dans les commandes du ministère de l’Education nationale doivent comprendre qu’un pays est en perdition si sa jeunesse est mal formée. De nos jours, les vacations sont supprimées et certains établissements sont paralysés par d’enseignants qualifiés. On se pose alors la question de savoir s’il n’est pas raisonnable pour sauver le système éducatif centrafricain de revenir avec des vacations ? Voilà un trimestre qui tire à sa fin et les professeurs ne sont pas à leurs postes et ceci sans aucune menace de la tutelle : « on ne peut pas parler des répressions car,  les mêmes qui peuvent sanctionner sont aussi ceux qui sont à l’origine de ces dérives. Déjà les cadres de ce ministère phare ne sont pas nommés sur la base des compétences et chacun cherche à profiter des avantages de la situation actuelle au point où personne ne peut accuser l’autre. Le ministre Moukadas ne peut pas dire le contraire. La situation actuelle provient du laxisme de ses collaborateurs et du manque de conscience des services compétents de ce ministère. Pour les inspecteurs d’Académie ne peuvent-ils pas envoyer la liste des déserteurs au département ? C’est le seul ministère qui en cinq ans n’a pas pu faire le mouvement général. C’est du jamais vu », a lâché une source politique.

On se souvient que dans certains pays du monde, la jeunesse est souvent considérée comme le fer de lance de la nation. Elle constitue le levier de l’économie du pays. Malheureusement, avec la dernière crise militaro-politique qui impacte l’économie du pays, les jeunes sont sacrifiés. Une jeunesse mal formée ou mal éduquée est un danger pour le pays. Car, dit-on, elle est  facilement manipulable et exposée à être recrutée par les groupes armés à défaut de trouver des moyens de survie.

Le gouvernement doit donc prendre en compte ces revendications de la jeunesse de nos différentes provinces qui veulent aussi s’épanouir et trouver une place dans la société comme tous les autres jeunes car, la République centrafricaine ne se limite pas seulement dans la seule capitale Bangui mais, c’est un territoire de 623000 km2 et par conséquent, tous les doivent être traités de la même façon  pour éviter de vulgariser une politique ségrégationniste.

 

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