LES REBELLIONS SONT-ELLES CREEES POUR PRENDRE LE POUVOIR OU POUR TERRORISER LA POPULATION CIVILE ?

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Bangui, le 17 février 24

Las de subir les exactions des groupes armés ou de ce qui reste d’eux, les Centrafricains se posent des questions sur l’existence de ces groupes armés. Nombreux sont les Centrafricains qui pensent que la multitude des mouvements armés ne sont que des fonds de commerce. C’est pourquoi, chaque fois que des éléments d’un groupe armé choisissent la voie de la paix, il y a toujours des réfractaires, des dissidents qui préfèrent rester dans le maquis parce que c’est plus payant. En dehors des responsables de ces mouvements armés qui héritent des fauteuils ministériels, les éléments qui sont reversés dans l’armée ou dans l’administration publique, se croient floués parce que leur traitement n’a rien de commun avec ce qu’ils gagnent au maquis. Et pour cause ?

Les butins et autres avantages que ces miliciens ont sur le terrain sont exorbitants. Les rackets et autres braquages auxquels ces derniers se livrent en plus du pillage de nos minerais, leur permettent de vivre décemment et, avec le maigre salaire à eux proposé dans les différentes administrations, ceux-ci ne savent comment joindre les deux bouts. C’est pourquoi, les rebelles préfèrent rester en brousse pour terroriser la population civile. Ce qui nous pousse à dire que nous sommes en face du grand banditisme et non en face des groupes armés qui ont pris les armes pour renverser le pouvoir et offrir un avenir radieux à leurs compatriotes. Dans chaque mouvement armé qui rallie le gouvernement, il y a toujours scission parce que les uns et les autres croient qu’ils sont exploités par leur commandement. N’ayant pas les moyens nécessaires pour renverser le gouvernement en place, ces bandits armés exploitent honteusement la population civile au nom de laquelle ils légitiment leur lutte. Une honte !

C’est pourquoi, la politique de mains tendue du Président de la République, Faustin Archange Touadéra n’a été comprise que par les groupes armés responsables, c’est-à-dire par les Centrafricains qui, à un moment donné, ont pris les armes. Les aventuriers qui sont concernés par le volet rapatriement, ne sont pas intéressés par le désarmement et préfèrent alimenter la guérilla parce qu’ils n’ont rien à gagner dans le processus de paix, synonyme de la fin de leur règne en Centrafrique. Avec la montée en puissance de nos FACA (Forces armées centrafricaines) en nombre et en matériels, les quelques groupes armés qui sont encore fonctionnels, ne sont pas efficace. Bien au contraire, ils sont en perte de vitesse avec l’appui bien entendu des alliés Russes de Wagner. Nous voulons pour preuve, la mise hors d’état de nuire du chef rebelle Mohamed Ali alias « B 13 » dans le secteur de Gordil dans la Vakaga dernièrement quand il a voulu défier les FACA. C’est en cela que se justifie le slogan d’un bataillon centrafricain d’autrefois, « qui s’y frotte, s’y pique ».

Aujourd’hui, notre armée est capable de beaucoup de chose avec la formation continue des FSI (Forces de sécurité intérieure) et leur redéploiement sur l’ensemble du territoire. Certes, la paix n’a pas de prix mais, les donnes ont changé. Ce n’est plus au Président de la République, chef suprême des armées de négocier comme auparavant avec ces mercenaires qui étaient nettement en position de force. Affaiblis et sans repères faute de ressources parce leurs commanditaires sont démasqués, ils opèrent maintenant en mode coupeurs de route juste pour leur survie. Comme l’a si bien analysé le chef d’Etat-major, ces groupes armés errants peuvent toujours intégrés le processus de paix sinon, ils seront tous neutralisés. C’est qu’une question de temps. Habituellement en saison sèche, ceux-ci rendent la vie difficile aux Centrafricains en annexant des villes entières, en régnant en maître dans des communes voire des sous-préfectures.

Actuellement, ils sortent de manière sporadique pour braquer les voyageurs ou piller des villages avant de disparaître de manière spectaculaire. Des gens comme çà ne peuvent pas être qualifiés de groupes armés à prendre au sérieux. Ce sont des bandits armés qu’il faut traiter en tant que tel et sans aménagement. A quand le mercenaire Ali Daras qui s’évertue à proférer des menaces depuis la Vakaga va-t-il marcher sur Bangui si ce n’est de faire des incursions dans les villages et piller les cabris et autres victuailles des paisibles citoyens. Peut-il nous dire où se trouvent Nourredine Adam et Mohammed Daffhane qui sont en cavale de peur d’être rattrapés par la CPI (Cour pénale internationale) ? Le comportement affiché aujourd’hui par ceux qui disent qu’ils veulent l’unité du peuple ou sa libération est indigne. Il est temps pour le gouvernement de mettre hors d’état de nuire les récidivistes à moins qu’ils ne reviennent à la raison pour faire la paix des braves.

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