Les prix des hydrocarbures ont baissé, pourquoi pas ceux des transports en commun ? 

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Bangui, le 18 juillet 23

Une semaine après que les prix des hydrocarbures ont été revus à la baisse, les usagers des transports en commun ne sentent pas la réduction des prix du transport. A quoi cela est-il dû ? Pourquoi les prix des transports en commun sont-ils restés inchangés ?

C’est à une arnaque qui ne dit pas son nom que nous sommes en train d’assister aujourd’hui dans le secteur des transports en commun. Lorsque le gouvernement avait pris sur lui d’augmenter les prix du carburant à la pompe des suites de la crise mondiale issue de la guerre entre la Fédération de la Russie et l’Ukraine, il avait de commun accord augmenté le prix du transport en commun avec les délégués des transporteurs. Il y a de cela une semaine que le gouvernement a décidé de revoir à la baisse les prix du carburant à la pompe. De cause à effet, cet acte citoyen de la part du gouvernement devrait normalement avoir des impacts sur le prix du transport. Malheureusement ce n’est pas le cas et comme le peuple centrafricain est très paisible, les uns et les autres en profitent.

Comment comprendre que les prix de la matière première ont diminué alors que le prix de sa consommation est resté le même. Nous sommes dans quel pays ? Pourquoi en Centrafrique, c’est toujours le bas peuple qui paie à la place des uns et des autres ? Les transporteurs avaient hier exprimé leur mécontentement et le gouvernement par l’entremise du ministère des Transports leur a fait diligence. Aujourd’hui les prix des hydrocarbures ont baissé et les consommateurs ne comprennent pas toujours pourquoi après une semaine, les prix du transport sont restés les mêmes. Pourquoi le ministère de tutelle et les départements connexes ne réagissent-ils point pour homologuer les prix et atténuer un tant soit peu la souffrance des usagers ? Quand ce sont les transporteurs, leurs revendications sont automatiquement prises en compte. Mais si ce sont les intérêts des usagers, il n’y a personne pour s’en charger.

Nous nous demandons de l’utilité des prétendues coordinations des consommateurs qui ne sont visibles que quand c’est l’intérêt des patrons qui sont en jeu. Pour défendre les consommateurs, ils ne se pressent guère de le faire. Nous sommes vraiment dans un pays à paradoxes car, certains princes qui nous gouvernent et des responsables ne voient rien jusqu’à ce que le Centrafricain lambda lui ouvre les yeux. Présentement, les bus, taxis et taxis-motos réalisent des bénéfices sur le dos des usagers que nous sommes. Mais, que dit les départements du Commerce et celui des Transports ? Si les prix des hydrocarbures ont baissé, il n’y a pas de raison que le prix du transport reste le même. Que les Présidents des associations des consommateurs aussi s’impliquent dans la recherche d’une solution idoine pour que d’ici demain, cette situation ne tourne pas au vinaigre.

Pourquoi ne pas taxer les bus à 150 francs CFA par exemple et les taxis à 200 francs CFA ? Pour les taxis-moto, c’est une question d’entente. Donc, avec eux, les clients peuvent s’entendre selon les distances, les heures et l’état des routes ou pistes. De grâce, pensez à nous les pauvres consommateurs.

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