Les politiques doivent sauver la jeune démocratie centrafricaine

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Bangui, le 11 janv. 22

Depuis le vent de la démocratisation du continent africain dans les années 90, la République centrafricaine a organisé plusieurs élections démocratiques crédibles et transparentes appréciées par la communauté internationale. Cependant avec le démon du pouvoir qui anime la classe politique centrafricaine, le pays bat le triste record des coups d’Etat et des rébellions. Que doit-on faire ?

Ce n’est  pas par coup de baguette magique que la crise centrafricaine sera résolue. Tout passera d’abord par la prise de conscience individuelle et collective sur les valeurs républicaines qui faisaient la fierté de ce beau pays dans son temps glorieux des années 70 où le Centrafricain pouvait manger trois fois par jour et avec des menus équilibrés.

Durant cette période, les sociétés et les industries poussaient par tout dans le pays. Pour preuve la femme centrafricaine brillait de sa beauté à cause de l’industrie UCATEX et certaines sociétés telles que café-SATO SOCADA…transformaient leurs matières premières sur place et employaient une main d’œuvre abondante et qualifiée.

Tôt et comme les bonnes choses ne durent pas dans ce pays des grands paradoxes, les mutineries, les rébellions et les coups d’Etat ont renversé la vapeur plongeant le pays dans une pauvreté sans pareil. La course au pouvoir par les armes étant le facteur destructif du tissu socioéconomique du pays.

Les pères fondateurs ont placé ce pays sur la base du respect des valeurs humaines car, l’homme reste et demeure une histoire sacrée qu’il faut respecter et protéger et c’est ce qui en sort en substance dans la constitution du 30 mars 2016.

Les armes n’ont jamais été une solution dans un pays. Pour preuve, depuis 2013 avec le coup d’Etat de la coalition Séléka et l’émergence des mouvements Anti-Balaka en 2014, le pays ne fait que tirer le diable par la queue. Pourtant la forme de gouvernement optée par les Centrafricains est la démocratie qui est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple.

Or, si ce principe était respecté par la classe politique centrafricaine, le pays ne serait pas de nos jours la risée de la communauté internationale et surtout des partenaires qui profitent de cette situation pour exploiter les ressources naturelles du pays faisant du pays de Boganda, un Etat riche avec des citoyens pauvres.

Aujourd’hui à cause des errements des politiques, les groupes armés ne font que causer la désolation des paisibles populations, car à chaque occasion ils incendient les maisons, brûlent les greniers pour créer l’insécurité alimentaire, massacrent les populations, violent les femmes et les jeunes filles.

Ce tableau panoramique si triste doit pousser les Centrafricains à prendre conscience des acquis de la paix qui passera absolument par  les piliers de la démocratie c’est-à-dire les urnes.

@Hervé BINAH

 

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