Sous d’autres cieux, le ministère des Affaires étrangères est la vitrine du pays. C’est là où, après la présidence, les hautes personnalités passent pour leur accréditation et présenter leur civilité au Chef de la diplomatie centrafricaine. Quelque que soit la situation de notre pays, même si à l’extérieur nous avons des difficultés pour entretenir nos ambassades et mettre nos diplomates dans les conditions optimales de travail, au moins chez nous, nous pouvons le faire. Malheureusement, les bâtiments de ce département font la honte du pays.
Si la porte d’entrée de Bangui qui est l’aéroport Bangui M’Poko est en construction et que des accords sont signés çà et là pour la construction d’un autre plus moderne avec des infrastructures de haut standing, le ministère des Affaires étrangères reste et demeure la vitrine de notre pays. A ce titre, les locaux de ce département doivent être à la hauteur de toutes les attentes. Aujourd’hui, le constat est amer et, tous les Centrafricains en parlent. Comment ne pouvons-nous pas chez nous, embellir un tel ministère par où passent tous nos partenaires ? Nous ne sommes quand même pas à l’étranger pour nous plaindre et toujours évoquer le manque des moyens financiers.
Comme toutes les infrastructures étatiques, les bâtiments de ce ministère ont subi les affres des éléments de la rébellion des séléka. Ces derniers ont vandalisé les locaux jusqu’à emporter les carreaux et à allumer des feux avec du bois de chauffe dans les locaux. Cette animosité a contribué à dégrader considérablement l’intérieur du bâtiment central. Que cela ne tienne mais l’eau a coulé sous le pont et ces évènements malheureux sont loin derrière nous.
Avec la reprise des activités au sein de ce ministère, nous osons croire que le minimum a été fait. Mais, pourquoi ne pas continuer cette initiative pour rendre les lieux plus attrayants ? A dire vrai, notre ministère des Affaires étrangères n’a pas belle allure. Franchement, il y a de quoi le déloger afin de le réhabiliter et sauver le peu d’honneur qui nous reste. Si dans certains pays à travers le monde nous ne pouvons pas avoir des ambassades ou des chancelleries, c’est une chose mais, dire que chez nous, nous ne pouvons pas aménager ce haut lieu de notre diplomatie, cela pose problème.
Pour le Centrafricain lambda qui ne fait que passer sur l’avenue des Martyrs et qui voit la façade crasseuse des Affaires étrangères, cela fait la honte. Certes, les Centrafricains n’ont pas tous la possibilité de sortir pour voir les représentations des autres pays mais néanmoins à la télévision, si l’électricité le permet, ils peuvent voir ce que l’on appelle chancellerie, représentation ou ambassade. Au regard de ce que nous voyons, ce que nous avons chez nous, n’a pas de nom.
Un pays n’est jamais indigent chez lui. C’est dire que nous pouvons avec nos maigres moyens financiers, mettre ne fusse que la peinture sur ce bâtiment et le rendre encore plus accueillant vis-à-vis des visiteurs et offrir un cadre de travail plus commode à ceux qui travaillent au sein de ce ministère. On ne peut tomber aussi bas dans notre propre pays. Certains départements ministériels ont fait peau neuve avant la fête du 1er décembre en ne mettant rien que de la peinture sur leur bâtiment. Ils n’ont pas fait de la magie.
Pourquoi le ministère des Affaires étrangères ne peut pas faire autant? Est-ce que ce département ne dispose-t-il pas d’un fonds de roulement ou d’entretien ? De grâce que le ministère des Affaires étrangères soit réhabilité pour soigner l’image de notre pays.
@Mark Dalingombé
