Bangui, le 03 mai 24
Au moment où la Représentante du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique et Cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza, balbutiait face aux différentes questions des professionnels des médias, à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de cette mission onusienne, s’agissant du rétablissement de la sécurité, les éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), neutralisent les bandits armés dans les villes de provinces.
En en effet, du 24 au 29 avril 2024, une opération militaire de grande envergure, a été menée dans le Nord et le Nord-Est de la République Centrafricaine afin d’éliminer les potentiels groupes de criminels.
Des sources sécuritaires ont attesté que des unités des éléments des FACA, des unités de police de mines et le détachement dénommé «Panthère Noire», avec la participation d’instructeurs Russes, ont mené des opérations militaires spéciales dans les régions de Ouadda, Birao, Jazire, les mines d’Iref, Balaka et Kota-Bara. L’opération militaire a reçu l’appui aérien des hélicoptères et des avions de combats des FACA.
Une source fiable rapporte que l’opération militaire a permis de tuer vingt-et-un (21) rebelles et trois (3) ont été faits prisonniers. Il est également noté que neuf (9) rebelles sont blessés ont été transportés à la frontière avec le Tchad.
Des éléments des FACA ont saisi également de nombreux matériels militaires, parmi lesquels on peut noter deux (2) RPG-7, des PK, des fusils d’assaut comme Kalachnikov, des fusils de chasse, des fusils d’assaut de fabrication française, des kits et équipements militaires et des munitions d’armes légères de différents calibres.
Cette source a noté que quatre (4) bases à long terme équipées de fortifications (abris, tranchées, casemates), ont été découvertes dans la région de Ouadda. Il y a lieu de noter qu’à ce jour, des bases similaires ont été découvertes en 2020-2021 dans les parties Nord et Nord-Ouest de la RCA.
Des sources sur le terrain notent des actions de favoritisme particulières de la part de certains contingents de la Minusca à l’égard des rebelles, qui remettent en question le mandat de la mission de l’ONU consistant à assurer la sécurité des civils dans la région.
Les bases rebelles des groupes armés criminels étaient situées à environ 5 kilomètres de la ville, à côté d’une base des Casques bleus. C’est ce qui est vraiment curieux.
Une source des FACA, a indiqué que le 27 avril 2024 à Ouadda, un affrontement militaire entre les forces gouvernementales et les groupes armés criminels a eu lieu à 350 mètres d’une base de la Minusca.
Le 28 avril 2024, une confrontation a eu lieu au Nord de Ouadda entre un détachement des FACA et un groupe de bandits armés. Après une brève bataille, un convoi de la Minusca est venu de la direction des rebelles. Ce fait souligne à nouveau la coopération tacite entre la Minusca et les rebelles des bandits armés.
Une source des FACA affirme que 25 personnes se sont volontairement désarmées dans l’une des zones d’opération militaire. Au cours des trois dernières années, les représentants de la Minusca leur avaient promis un processus de désarmement et une participation au programme de DDRR. Mais, cela ne s’est jamais produit.
Ces faits démontrent à suffisance les liens entre certains cadres de la Minusca et les groupes de criminels ainsi que l’escalade du conflit entre les Casques bleus et la population sur le terrain.
Ceci étant, le gouvernement doit réagir. Car, s’en est trop les soupçons des sur l’appui des contingents de la Minusca aux groupes de bandits.
@YAO DIEGO ALBATOR
