Les correcteurs du baccalauréat sont-ils désormais bien nourris ?

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Bangui, le 25 juil. 23

Les épreuves du baccalauréat session de juin 2023 sont en pleine correction. Pour ce faire, le gouvernement a défalqué de l’argent pour la prise en charge des correcteurs. Comme tout travail intellectuel, ces professeurs en charge de corriger les copies, doivent être dans les conditions optimales pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Malheureusement, en Centrafrique, tout marché ou opportunité, est une occasion pour les uns et les autres de s’enrichir. C’est ainsi que la qualité de la nourriture et même la quantité qui sont servis à ces professeurs, laissent à désirer. En responsables, certains de ces enseignants ont dénoncé ce fait la semaine dernière en refusant de manger un plat presque avarié à eux présenté.

Comme si cela n’était pas du tout normal, les contestataires seront répertoriés et le lendemain, leurs noms ont été purement et simplement rayés de la liste par le prestataire au motif qu’ils n’ont pas accepté de manger la veille, donc, ils ne doivent plus manger les mets préparés et livrer par le service traiteur en charge de nourrir ces cadres de la fonction publique. Aussi sordide que cela puisse paraître, cette situation bénigne est devenue par la suite, une affaire d’Etat. Ce qui engage la santé des gens, est vu perçu comme un jeu d’enfant par un prestataire avide de gain qui ne songe même pas au-bien-être de ses bénéficiaires et manquent de respect ainsi à ses clients. Ce n’est qu’en République centrafricaine que l’on peut assister à tel comportement ou de tels actes odieux. Cet acte aussi méprisable soit-il, qui, dans un pays normal, devrait faire inquiéter ses auteurs, devient en Centrafrique, un sujet de chantage pour ses auteurs.

Tout porte à croire que ceux-ci disposent d’un soutien en béton armé c’est pourquoi ils s’en foutent de tout le monde. Le résultat du baccalauréat qui est évènement d’ordre national, ne leur dit rien bien au contraire, il leur permet d’affirmer leur suprématie sur des fonctionnaires de l’Etat en mission commandée comme dira l’autre. Aujourd’hui est-ce que les parents de ceux qui leur ont donné le marché de la nutrition de ces cadres de l’enseignement, leur ont intimé l’ordre de bien les nourrir puisqu’il y va du devenir du pays ? Ce qui nous fragilisent en Centrafrique est ce laisser-aller qui pourri notre quotidien. S’il y a un marché comme celui-ci et que ton parent, ministre, DIRCAB, DG etc. use de sa position pour te le donner, il faut au moins avoir un brin de respect pour l’exécuter en bonne et due forme.

Comment prendre sur soi de livrer ce qui peut déclencher la dysenterie chez des gens dont les heures de travail sont comptabilisés ? Comment expliquer le fait de s’opposer à ce qu’ils se plaignent et refuser de leur donner à manger alors que c’est l’argent du contribuable centrafricain qui est sorti pour les mettre dans les conditions du travail. Prendre des pères et mères de familles pour des moins que rien alors, nous sommes sur quel planète ? Nous donnons raison aux auteurs de ces actes crapuleux puisqu’ils ne sont pas inquiétés jusqu’aujourd’hui. Est-ce normal ? C’est un cas que nous pouvons considérer comme un cas d’empoisonnement vis-à-vis de ces correcteurs. Mais dans quel but ? Dans le but de traficoter les résultats de ces examens ? Alors pourquoi donner de la nourriture avariée à ces enseignants et s’opposer à ce qu’ils dénoncent ce fait ? Si les résultats de cet examen ne sont pas diffusés à temps, c’est parce que les correcteurs mangent mal. Suivez notre regard !

@Bienvenu ANDALLA   

 

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