Bangui, le 18 octobre 23
Nul n’est sans savoir que la République centrafricaine connaît depuis ces derniers temps des tumultes diplomatiques suite à la décision des dirigeants centrafricains de réchauffer la coopération avec ses partenaires. En dépit de l’assurance faite par le Président de la République Faustin Archange Touadera à l’endroit des partenaires multilatéraux pour signifier qu’il y a de la place pour tous ceux qui veulent coopérer avec son pays, certains partenaires n’entendent pas de bonnes oreilles.
La République centrafricaine est en train de se réveiller de la léthargie dans laquelle elle était plongée après la décision de ses dirigeants d’élargir sa coopération avec certaines grandes puissances telles que la Russie, la Chine, l’Israël etc.
Cette option a permis aujourd’hui d’avoir une armée qui s’est reconstituée grâce aux multiples aides de la Russie. Malgré l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, la Russie a pu doter les forces armées des matériels militaires.
Les instructeurs Russes ont favorisé l’opérationnalisation de l’armée suite à une formation intense à l’aguerrissement des Forces de Défenses et de Sécurité. Cet appui de la Russie dans le domaine militaire a suscité la rancœur de certaines puissances notamment la France qui n’a pas accepté le réchauffement de la coopération entre la Russie et la République centrafricaine qui la met visiblement dans une mauvaise posture.
Autant dire que la France est en train de perdre la Centrafrique au détriment de la Russie dont l’arrivée est saluée par la majorité de la population centrafricaine qui pense avoir dorénavant un interlocuteur valable et sérieux. En dehors de la Russie, les autorités dirigeantes de Centrafrique se sont tournées aussi vers la Turquie et l’Israël qui n’ont pas hésité d’appuyer la Centrafrique dans plusieurs domaines.
Cependant la France se sentant lésée par cette nouvelle donne diplomatique de la RCA, a décidé de verrouiller le pays afin de le contraindre à la capitulation. C’est ainsi qu’elle a décidé de suspendre la coopération militaire avec la Centrafrique et les aides budgétaires jusqu’à nouvel ordre.
Toujours dans l’optique d’asphyxier le pays, la France qui est le chef de fil de l’Union européenne a aussi réussi à geler les aides financières et a même poussé les Institutions de Breton-Woods à faire autant. L’objectif recherché par ces mesures draconiennes est de provoquer un soulèvement populaire pour pousser les dirigeants centrafricains notamment, le Président de la République vers la porte de sortie. Heureusement que la France veut se rattraper en « demandant » à la RCA pour que les relations reviennent au beau fixe, et surtout avec ses soutiens multiformes.
Le peuple centrafricain qui est solidaire de son président n’a pas prêté le flanc à ces fauteurs de troubles, les opposants politiques, du fait de l’éveil de conscience populaire. Les observateurs voire personnalités qui ont compris le bien-fondé de l’élargissement de la coopération avec d’autres puissances, ne veulent plus reculer pour ne pas faillir à leurs missions, celles de pousser le pays dans le chaos. Ils entendent désormais multiplier les ballets diplomatiques pour un partenariat gagnant-gagnant pour le bonheur du peuple centrafricain.
Le moins que l’on puisse dire est que la nouvelle donne recommande que les dirigeants centrafricains puissent se tourner vers certaines puissances qui veulent bien coopérer avec la Centrafrique pour leurs intérêts communs. A l’exemple de certains pays africains, la République centrafricaine se met dans la droite ligne de se départir de cette sorte de domination tutélaire ou influence internationale dont certaines puissances bien connues veulent lui imposer. Tous les jours ne sont pas dimanches. A bon entendeur !
@Yango NAYANGO
