Les agissements politiques pour des intérêts personnels n’ont pas leur place

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Alors que la république Centrafricaine fait face à des défis socioéconomique et sécuritaire qui sont résolus progressivement par les autorités du pays, adossés à cela d’autres problèmes de plus en plus préoccupants, les leaders d’opposition se complaisent à s’adonner à une tragi-comédie de mauvais gout, mue par des calculs politiciens, égoïstes, au détriment de l’intérêt supérieur de la nation passe aux oubliettes.

Le débat sur la réécriture de la nouvelle Constitution qui cristallise le climat politique, met en lumière l’incapacité de ces opposants, qui font preuve de leur cuisant échec à jouer le rôle qui est le leur. L’opposition démocratique, par leurs errements et leurs positions aux antipodes de la démocratie, entretenant la culture de haine, du non-respect des textes qui régissent la Cité et des institutions républicaines, préparent le terrain à un chaos dont les premières victimes ne seront autres que les populations.

Les gesticulations des groupes armés ne trouvent-elles pas une explication dans l’amateurisme de nos leaders d’opposition qui ont vidé de tout son sens le concept de débat démocratique ? Ils préfèrent user et abuser de la rue comme ultime moyen d’expression destinée à convaincre l’opinion ? Sommes-nous obligées de céder à des manipulations pour éternel recommencement au risque d’hypothéquer l’avenir des générations futures ? Ces questions méritent une attention particulière de tout le monde, surtout nos opposants qui sont avides et possédants par le désir du pouvoir. Il est temps de changer de paradigme et de dire non au fatalisme.

La responsabilité ‘’in solidum’’, celle de toute la classe politique, interpelle nos hommes politiques à trouver dans l’impératif la troisième voie susceptible de sortir le pays de l’impasse dans laquelle il est plongé et qui risque de nous renvoyer dans une nouvelle page sombre de notre histoire.  Cette troisième voie serait également celle de tous les fils et toutes les filles du pays qui doivent dire NON à la fracture politique.

Il est urgent qu’un large consensus se dégage sur la réécriture de la Constitution voulue par le peuple Centrafricain et rejeté au grand étonnement de tout le monde par l’opposition démocratique, l’inclusivité devrait caractériser toutes les étapes du processus qui ne devra pas d’une part être caporalisé par une seule partie et d’autre part souffrir de préjugés en guise de préalable. Il n’y a pas de dogme en politique, seul l’intérêt supérieur de la nation devrait servir de dénominateur commun et nous guider dans les luttes que nous devons mener à tous les niveaux.

L’enlisement sur cette question semble royalement ignoré par la communauté internationale, alors que le raidissement des positions que nous observons et l’usage intempestif de la rue, risquent à terme d’entamer la fragile cohésion sociale tout en mettant en danger les institutions de la République. Le peuple est et restera le dernier rempart de la démocratie centrafricaine. C’est le peuple Centrafricain, souverain primaire, qui doit être au centre de toute recherche de solution à la crise dans notre pays, toute solution qui voudra s’opérer sur don restera vouée à l’échec.

Il faut bien qu’on se comprenne, nous ne parlons pas de peuple pour qualifier ces groupes d’individus qui s’agitent ci et là, nous ne parlons pas non plus de peuple pour designer la représentation nationale à travers l’Assemblée nationale qui ne saurait dans le contexte actuel exprimer les attentes profondes de la nation sur la question de la réécriture de la nouvelle Constitution.

La voix du peuple, c’est tout d’abord la décision que va prendre la Cour Constitutionnelle en toute sérénité sur la constitutionnalité ou non du décret n°22.348 du 26 aout 2022 mettant en place un Comité chargé de rédiger le projet de la nouvelle Constitution. La voix du peuple sera ensuite l’avis des Centrafricains en âge de voter qui devront se prononcer sur le referendum constitutionnel, si ce referendum devait se tenir. En dehors de ce schéma respectueux des institutions républicaines et de l’opinion du peuple souverain premier, toutes les gesticulations ne contribueront qu’à envenimer un paysage politique déjà délétère.

L’urgence demeure donc le respecter par tous du rôle dévolu à chaque institution dans la limite de ses attributions telles que prévues par la loi fondamentale, et d’encourager l’expression démocratique dans le respect des textes qui régissent la République. D’autres agissements politiques pour des intérêts personnels nous entraineront fatalement vers un chaos démocratique qu’il faut à tout prix éviter.

 

 

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