Bangui, le 19 novembre 23
Depuis ces quelques années, d’aucuns pourraient avoir l’impression que le torchon brûle entre la République Centrafricaine et l’ancienne puissance colonisatrice notamment la France. Les commentaires vont bon train donnant l’impression que les hautes autorités du pays ont décidé de tourner définitivement le dos à la France. Souvent, le sentiment anti français est évoqué à tort pour justifier la froideur des relations tumultueuses qui prévalent entre les deux pays. Mais raisons en sont d’autres.
La raison fondamentale découle de la mauvaise politique de la France en Afrique francophone et particulièrement en République Centrafricaine. Il s’agit d’une espèce de vassalisation de l’Etat qui consiste à soumettre les hautes autorités de notre pays au diktat français dans tous les domaines qui font d’elles des marionnettes soumises à leur cause. De ce fait, l’hégémonie de la France fait de la République Centrafricaine un pré carré sous domination étrangère qui met en mal sa souveraineté et l’empêche d’assoir véritablement sa propre politique ouverte de développement.
La nouvelle génération ne veut plus de cette situation qu’elle considère comme préjudiciable à son avenir. Le Président Faustin Archange Touadera a pris en compte la mesure de la chose et a mis en place une nouvelle approche de coopération et de partenariat gagnant gagnant avec tous pays qui en exprime le besoin. Promouvoir la coopération économique et du développement est l’objectif recherché par le Chef de l’Etat et rien d’autre.
A la demande de son homologue français, le Présisent Faustin Archange Touadera a eu un tête à tête avec Emmanuel Macron le 13 septembre dernier à Paris qui a permis de réchauffer les relations bilatérales entre les deux pays après l’incompréhension de la France du nouveau schéma politique que veut le Chef de l’Etat centrafricain. « Nous ne sommes pas contre la France » a déclaré le Président centrafricain. Et lui de poursuivre : « Nous menons une diplomatie pour permettre à notre pays de bénéficier de tous types de coopération possible ». Il n’y a plus d’équivoque à ce niveau. Le réchauffement de cette coopération bilatérale a été traduit dans les faits par la présence d’un nouveau Représentant de la France en Centrafrique Bruno Foucher que le Président Faustin Archange Touadera a reçu le 9 août 2023, un mois avant la rencontre de Paris entre les deux Présidents.
Un nouvel élan diplomatique est donné entre Bangui et Paris après que ce dernier ait changé son fusil d’épaule. C’est ainsi que courant du mois de novembre, la Fondation française AIRBUS a mis à disposition un avion de sa flotte pour acheminer 17 tonnes de matériels d’aide humanitaire pour apporter un soutien rapide aux centres de santé des zones reculées du pays.
Toutefois, cet appel du pied n’occulte pas la détermination de la République Centrafricaine à coopérer avec tous les pays du monde qui le souhaitent, à condition que cette coopération soit fondées sur les principes d’égalité, de respect, de confiance, d’intérêt mutuel et surtout du respect de la souveraineté du peuple centrafricain » comme ne cesse de le dire le Président de la République, Chef de l’Etat Pr. Faustin Archange Touadera.
