Bangui, le 19 novembre 23
A propos de la lutte contre l’impunité et particulièrement la traque des auteurs de détournements des deniers publics et de crimes économiques a fait l’objet de beaucoup de discours pieux et couler beaucoup de salive sans résultats concrets. La République Centrafricaine reste encore engluée dans ce fléau social qui donne une mauvaise presse de notre pays et décourage certains partenaires et investisseurs. Les délinquants bien connus qui pullulent dans l’administration jusqu’au sommet de l’Etat ne sont jamais inquiétés mais, par contre, défis l’appareil judiciaire qui se rend complice de ce grand mal. Pourtant, la justice n’est pas aussi faible qu’on le croit de mener les enquêtes, poursuivre et punir les auteurs.
Le Président Faustin Archange Touadera a de tout temps prôné la rupture pendant sa mandature. Rien n’a fait bouger la ligne et aucun coupable n’a été inquiété par la justice ou placé derrière les barreaux. Les deux mandants lui auraient permis de montrer sa ferme détermination à éradiquer la délinquance économique et financière galopante. Ce n’est pas pendant le troisième mandat, qu’il va donner un coup de pied dans la termitière mais bien au contraire, c’est maintenant au cours de la 7ème République qui se veut une nouvelle ère pour un changement de paradigme. Ce ne sont ni les beaux discours ni l’attentisme qui vont prouver que le combat contre les détournements des deniers publics et les crimes économiques a été lancé mais plutôt les actes posés et visibles qui vont dissiper les doutes dans l’esprit des centrafricains. Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra savourer les dividendes de la nouvelle République qui marquera une rupture définitive avec le temps passé.
Il est temps aujourd’hui de s’attaquer, avec la conjugaison de tous les efforts, aux auteurs et complices des crimes économiques et aux réseaux criminels, lesquels sont responsables d’alimenter corruption et violence en République Centrafricaine. Tant que la lutte contre l’impunité n’est pas une réalité, les fonds octroyés par les partenaires financiers et pays amis ne généreront pas les résultats escomptés et fera toujours de la République Centrafricaine un pays dépendant de l’extérieur avec une posture d’éternel mendiant malgré ses immenses richesses naturelles.
La balle est dans le camp du Président Faustin Archange Touadera qui bénéficie de la confiance et du soutien de son peuple pour tous ceux qui siphonnent impunément les deniers publics.
@Simon Gbokoché
