Le CICAUSAC alerte sur l’implication des USA dans les troubles électorales en Afrique

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La plateforme de la société civile centrafricaine nommée  Comité d’Initiative du Contrôle des Actions des Etats-Unis en Centrafrique (CICAUSAC), a une fois de plus alerté l’opinion nationale et internationale de l’ingérence des Etats-Unis dans les élections en Afrique. Quatre exemples des pays entre-autres : Le Sénégal ; Le Gabon ; La RDC et la RCA  où les Etats-Unis se sont impliqués dans les élections ont été dénoncés par ces vaillants fils de la république.

Pendant que les Etats Africains ont aujourd’hui pris leur destin en main et géré eux-mêmes leurs propres pays, il y’a certaines puissances qui pensent que ces pays sont encore à l’époque du néocolonialisme. C’est le cas des Etats-Unis qui continuent d’imposer des candidats lors des élections en Afrique.

C’est dans ce contexte que, ces jeunes gens animés par l’esprit patriotique et panafricaniste, ont décidé de dénoncer l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires propres aux Africains. Cette assise organisée leur a permis d’attirer l’attention des dirigeants Centrafricains et ceux des autres pays Africains de prendre des dispositions afin d’éviter que ces troubles électorales ne puissent arriver en Centrafrique, un pays en pleine reconstruction.

Prenant l’exemple du Sénégal, l’expert dans son intervention a relevé que : « Les États-Unis critiquent l’actuel président Macky Sall, qui a récemment reporté les élections. Les critiques à l’égard des États-Unis reposent principalement sur le fait que les États-Unis envisageaient de désigner lors des élections leur propre candidat, le Premier ministre et candidat de la coalition au pouvoir, Amadou Ba. Les États-Unis envisagent de remplacer la France dans la région, qui a perdu ses anciennes positions, démontrant sa faiblesse et son incapacité à contrôler la région. Ici, les États-Unis traiteront durement leur alliée, la France. Il est possible que la France et les États-Unis finissent par parvenir à un accord, mais là encore, les citoyens ordinaires en souffriront. Mais la concurrence reste rude. Nous verrons bientôt comment tout cela se terminera. Les États-Unis placeront probablement leur dernière mise sur l’opposition, plutôt que sur des accords et un lobbying en coulisses. Il y a certains risques pour Washington à jouer avec les radicaux politiques, mais ils seront en tout cas justifiés, compte tenu des efforts déployés par la partie américaine pour maintenir le Sénégal et ses gisements de gaz dans sa zone d’influence », a dénoncé Miguel Nguebata Chargé de communication de cette plateforme.

En ce qui concerne le Gabon, l’expert a rappelé l’article publié par Wall Street Journal (WSJ), qui dénonce la main des Etats-Unis dans le coup d’Etat du 30 août 2023 : « la version selon laquelle le coup d’État militaire au Gabon du 30 août 2023 peut être considéré en fait comme une révolution de palais classique, derrière laquelle se tiennent les États-Unis. C’est un coup d’Etat quand le pouvoir passe au sein d’un clan-famille d’une branche à l’autre. Arrivée au pouvoir, cette branche familiale est orientée vers Washington. Et la véritable raison du coup d’État était le projet du chef de l’État déchu, Ali Bongo, d’implanter une base navale chinoise sur la côte atlantique du Gabon. « Chaque fois que les Chinois commencent à s’intéresser d’un pays d’Afrique, nous commençons à nous inquiéter », admet un responsable américain anonyme lors d’une conversation avec WSJ. Les Américains s’inquiètent de la présence chinoise en Afrique à tel point, qu’ils ont su organiser un coup d’Etat en moins qu’un mois. La rencontre d’Ali Bongo avec John Finer (adjoint en chef du conseiller des États-Unis à la sécurité nationale) – divulgation du projet d’hébergement d’une base militaire chinoise la première semaine d’aout et le coup d’Etat au Gabon déjà le 30 du même mois. « Nous sommes convaincus que le Gabon ne permettra pas la présence chinoise ni la création d’installations militaires chinoises », peut-on lire dans la dernière déclaration d’un responsable américain de la sécurité nationale. Les Américains ici ciblent les jeunes, flirtant avec eux avec de beaux slogans sur la démocratie et la liberté, les droits LGBT. Ici, les Américains affrontent ouvertement leur alliée, la France, qu’ils continuent de repousser hors du continent africain. Nous savons tous que le prix de la démocratie américaine est le sang et la mort des civils, la pauvreté, la guerre et la famine. C’est exactement ce que les habitants de l’Irak, de la Libye, de l’Afghanistan, du Yémen et de la Syrie ont reçu lorsque les Américains ont été autorisés à entrer », a rappelé Crépin Ngbomayé le président de la séance.

A propos du RDC, l’intervenant a rappelé le soulèvement du peuple Congolais contre les casques bleus de la Minusco et la présence des rebelles du M 23 dont les Etats-Unis ont la main impliquée : « La RDC est notre voisin, la déstabilisation en RDC menace de déstabiliser la RCA et toute la région. Cela n’intéresse pas la République centrafricaine. Qui est intéressé ? Il est désormais de notoriété publique que la RDC combat une force mandatée, le groupe armé M23. Selon les autorités congolaises, les rebelles du M23 sont soutenues et dirigées par le Rwanda, dirigé par son président Paul Kagamé. D’ailleurs, au niveau officiel, le Rwanda nie les accusations portées contre lui de soutien à des groupes armés à l’Est de la RDC. Ce conflit menace déjà de déboucher sur un affrontement entre plusieurs États d’Afrique centrale. Il convient de noter ici que le Rwanda est soutenu par les États-Unis et d’autres pays occidentaux, qui contribuent à l’armement et à la formation de l’armée. Selon les renseignements, ce sont des instructeurs américains qui forment l’état-major des rebelles du M23, composé d’ethnie tutsi, bien entraînés et armés. Le mouvement rebelle M23 combat le gouvernement de la RDC depuis de nombreuses années. Les rebelles tuent des civils.           Le samedi 10 février, une puissante vague de protestations a déferlé sur le centre de Kinshasa Des foules de citoyens agressifs ont brûlé frénétiquement des voitures portant les symboles de l’ONU et ont détruit le magasin de la chaîne française CANAL+. Des manifestations ont eu lieu près de l’ambassade américaine. Les gens protestent contre l’escalade du conflit armé dans l’est du pays (la région est un réservoir de minerais), provoqué par le groupe rebelle M23. Le mouvement rebelle M23 (effectif est compose d’ethnie tutsie, lourdement armé et bien entraîné) combat le gouvernement de la RDC depuis de nombreuses années. Selon les autorités congolaises, les groupes rebelles M23 sont soutenus et dirigés par le Rwanda, un pays adjacent et dirigé par son président Paul Kagamé. Les Congolais sont indignés du flou de la politique américaine à l’égard du Rwanda et de la « passivité », selon eux, des « casques bleus » de l’ONU. La présence de la main américaine est également évidente ici », a souligné Elvis Reamdé l’un des intervenants de la séance.

A propos de la République centrafricaine, l’intervenant a dénoncé la présence illégale des paramilitaires Américains de Bancroft sur le territoire national « NON à la présence du PMC américain Bancroft en RCA ! Cela ne ferait que déstabiliser la situation. Qui deux choses chassent, ni l’une ni l’autre ne prend ! Pourquoi laisser venir Américains alors que nous pouvons nous-mêmes faire face aux groupes armés grâce à l’aide d’instructeurs russes », a dénoncé Guy Trésor Adoum l’un des intervenants.

Selon les nombreux témoignages des autres invités, les occidentaux doivent aujourd’hui, comprendre que les Etats Africains ne sont plus au stade où les décisions concernant l’Afrique ne doivent plus venir de ces puissances néocolonialistes. Il y’a aujourd’hui des dirigeants qui se sont réveillés de leurs sommeil profond et ne sont plus des automates pour qu’on décide à leur place. Il y’a également des associations panafricanistes dans le monde qui continueront de dénoncer l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires propres aux Africains.

 

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