Bangui, le 24 févr. 22
Dans un point de presse animé ce jeudi 24 février 2022 par le président du Bureau juridique des exactions commises par les forces étrangères en République centrafricaine dans l’une des salles de conférence du stade 20.000 places à Bangui Dr. Kevin Yabada en présence des professionnels des médias a souligné l’importance de la création de ce cadre juridique qui vise à donner des services gratuits aux victimes afin de les instaurer dans leur dignité la plus absolue.
Dans ses propos de circonstance, Dr. Kévin Yabada après civilité d’usage, a remercié la présence des médias pour l’accompagnement de cette institution judiciaire qui a été créée dans le cadre d’accompagner toutes les victimes des exactions commises par les soldats étrangers sur toute l’étendue du territoire national.
Dans ses propos, le président de ce conseil qui se veut social et humanitaire a rassuré qu’au sein de cette organisation, on retrouve des juristes, des sociologues, des psychologues qui ont accepté de travailler volontairement pour ce sacerdoce salutaire pour les victimes.
L’occasion a été donnée à ce juriste de formation de présenter les acquis de ce bureau qui se veut un instrument palliatif aux insuffisances dans les poursuites judiciaires par les victimes surtout dans un pays où il y a un grand nombre d’analphabètes. Il s’agit donc de soutenir l’accès à la justice par les victimes, son assistance gratuite et des conseils pour soulager ces pauvres Centrafricains qui sont et qui seront victimes des violations de leurs droits par les hommes en tenue et principalement les étrangers.
Dans la constitution du 30 mars 2016, lorsque la patrie est menacée, c’est tout citoyen qui a le devoir d’œuvrer pour le salut du peuple. Or, on sait tous sauf mauvaise foi manifestée que les soldats de la paix qui sont installés dans ce pays depuis à la demande des autorités de Bangui que les graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ont été commises au vu et au su de tout le monde et ces crimes sont restés jusque-là impunis pour plusieurs raisons.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets dans ce pays, il ressort que l’héritage des crimes commis par l’opération Sangaris a été bien pris en compte par la Minusca. Cependant, doit-on rester et croiser les bras ? Telle est la question qui a poussé la création de ce bureau d’aide juridique qui est considéré comme une solution pour ces victimes qui savent maintenant quoi faire et à quelle porte frapper pour avoir gain de cause.
Depuis une bonne période, les militaires étrangers qui sont envoyés dans ce pays dans le cadre de la paix commettent des exactions au nom de l’immunité et se disent au-dessus de la loi. La République centrafricaine n’est pas une poubelle où on peut déverser les ordures et repartir dans toute liberté.