L’APPLICATION SANS COMPLAISANCE DES RECOMMANDATIONS DE L’APPR-RCA POUR LE RETOUR DEFINITIF DE LA PAIX

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Le Centrafricain ne parvient plus à comprendre de nos jours, le format dans lequel se déroulent les multiples crises militaro-politiques dans ce pays qui a acquis son indépendance au prix du sang des pères de la nation. Une crise frappe le pays malgré une panoplie d’accords de coopération militaire avec les grandes puissances qui ont fait leurs preuves sous d’autres cieux. Depuis plusieurs décennies, les envahisseurs arabes ont pris le pays en otage au vu et su de la communauté internationale.

Il est vrai que tous les pays d’Afrique ont été colonisés par les occidentaux et balkanisés depuis le Congrès de Berlin à l’exception de quelques-uns. Cependant, le cas de la République centrafricaine ex-Oubangui-Chari, pays qui bat les records des coups d’Etat et des rébellions dans la sous-région, nous ne cesserons jamais de le dire, ne s’était pas construit sur la base d’un corps social pacifié : de l’économie des Zariba esclavagistes aux migrations forcées organisées par la colonisation, l’autorité centrafricaine n’a pas acquis un caractère routinier sans l’usage massif de !a coercition. On passe de crise en crise. Dès son origine, la force a caractérisé l’ossature de la vie politique. Les dérèglements de l’Etat colonial et le rôle qui y jouaient les cadres autochtones, sont connus aujourd’hui et cette période autant que les moments autoritaires post coloniaux, pèsent sur la définition sociale des rapports au pouvoir que ce soit les membres du gouvernement que les hommes en tenue.

Cette situation a fait que l’histoire du pays est entachée des spirales de violences sans précèdent. D’aucuns, parlant des rapports franco-centrafricains, situent leur raisonnement dans le domaine économique et social exclusivement, et excluent malheureusement le grand retard de ce pays faute de l’action coloniale. Ces hommes oublient qu’au-delà de l’action sociale et économique, il y a une valeur plus importante qui oriente et détermine l’action des Centrafricains : une valeur supérieure réside essentiellement dans la conscience qu’apportent les Centrafricains à la lutte pour la libération de leur pays (pris en otage depuis une bonne décennie par les mouvements rebelles) tendant à sauvegarder leur dignité et leur originalité.

De nos jours, les Centrafricains affirment  que tout ce qui se présente à nous comme projet de société ou de développement, n’est qu’un pur divertissement qui fait dormir les consciences. Une crise frappe le Centrafrique depuis une bonne décennie : c’est une réalité que nul ne saurait mettre en cause. Mais, la question que l’on se pose aujourd’hui au regard des agissements des groupes armés, est de savoir quelle main invisible se cache derrière les agissements des groupes armés dans ce pays ? Pourquoi maintenir les mercenaires en Centrafrique ?

Cette question aussi banale que pourrait le paraître, est une révélation  de la profondeur d’une crise qui se pérennise alors que des accords militaires avec des grandes puissances ont été signés. Au début, on faisait croire au peuple centrafricain que la crise qui frappe le pays était une guerre communautaire entre les communautés musulmane et chrétienne sous les couleurs de la coalition Séléka et les communautés chrétiennes cachées derrière les mouvements Anti-Balaka.

En réalité, ces deux communautés ont toujours cohabité depuis toujours. Il faut néanmoins signaler que lorsque ces combattants entraient dans la capitale en mars 2013, ils n’avaient que des moyens rudimentaires de guerre (motos, fusils de chasse, et certains fusils archaïques…), qui ne pouvaient pas faire pérenniser une crise. Aujourd’hui, partout sur le terrain,  les groupes armés issus de l’ex-coalition Séléka, sont équipés et surarmés avec des matériels de guerre que l’on ne peut trouver que dans les pays développés en armement de guerre. Entretenir une guerre plus de 7 ans nécessite un grand financement. Mais d’où proviennent les financements des groupes armés ?

Les populations centrafricaines sont prises en otage dans leur propre pays malgré une crise sanitaire qui mobilise les gens. Partout dans le pays, on voit des voitures UN et à côté d’elles, celles des autres puissances militaires signataires des accords militaires avec le Centrafrique (France, Russie, Chine…). Malgré cette présence massive, dans le pays c’est un tableau sombre qui fait le lot quotidien des populations. Il y a des déclarations importantes pour le salut du peuple centrafricain que si elles étaient mises en application, le pays serait à l’abri de certains massacres.

@Herman THEMONA

 

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