Centrafrique : Que font les hauts cadres des FSI dans l’application du Décret présidentiel pour le couvre-feu et l’état d’urgence ?

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Bangui, le 22 janv. 21

Pour question des mesures sécuritaires, le président de la République, le professeur Faustin Archange Touadéra a décrété un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire à partir de 18h jusqu’à 5 h du matin. Cette mesure interdit toute circulation à l’intervalle de ce temps. Mais l’applicabilité de ce décret présidentiel cause vraiment du problème sur le terrain suite à l’inconscience de certains gestionnaires des bars et des conducteurs motos.

Au moment où le gouvernement multiplie des efforts pour garantir la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national après la création de la CPC de François Bozizé, certains fils du pays se donnent le luxe de bafouer les mesures établies pouvant favoriser le  retour de cette paix tant recherchée. Pour ceux qui ne savent pas, très souvent les groupes armés, les envahisseurs orchestrent leur plan de déstabilisation la nuit. Pour preuve, les éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement ont pris position dans la nuit du mercredi 12 pour que le jeudi 13 janvier ils puissent mener leur tentative de déstabilisation, heureusement qu’ils ont été vigoureusement repoussés par les FACA appuyées par les forces Rwando-Russes.

Il est inadmissible que certains fils du pays continuent de fouler au pied les mesures prises dans l’optique de la pacification du pays. Après plus d’une semaine de ce décret, certains débits de boissons, continuent de fonctionner au-delà de 18h. En plus de cela, un arrêté ministériel avait interdit la circulation des taxi-motos. Mais ces brebis galeuses s’entêtent et se déguisent pour travailler. Désormais, mêmes les motos personnelles doivent présenter leur papier de circulation. Ce qui est grave, ces taxi-motos sillonnent la nuit. Ils continuent de jouer à la vie des Centrafricains en se disant des propriétaires sous les yeux complices des FSI qui se trouvent en route.

En tout, il n’appartient plus au président Touadéra, ni au Premier ministre Firmin Ngrébada de descendre sur le terrain pour veiller au respect de ce couvre-feu. Que fait effectivement le ministre de l’Intérieur en charge de la sécurité et celui de l’Administration du territoire ? Ce non-respect de décret présidentiel prouve à suffisance que ces deux ministres ont des limites dans l’exercice de leur fonction où laissent le temps faire le temps à son temps. Le ministre de l’Intérieur en charge de la sécurité  publique est appelé à revoir sa copie. Les forces de défenses et de sécurités doivent être déployées à l’intérieur du pays pour veiller à l’application de cette mesure salutaire.

La situation actuelle du pays oblige. Il est nécessaire d’impliquer les chefs des quartiers, les chefs de groupes et les maires dans cette affaire. Ces autorités locales doivent aider le gouvernement dans la recherche de cette paix qui, normalement est une affaire de tous.

Les Centrafricains doivent aider le gouvernement pour que les ennemis de la paix soient neutralisés car, la paix n’a pas de prix. Nul ne peut douter de la bonne foi du président Touadéra qui se sacrifie pour le retour définitif de la paix. C’est même dans ce sens que l’Etat d’urgence vient d’être déclaré sur toute l’étendue du territoire centrafricain pour une durée de 15 jours à compter du 21 janvier 2021. On attend voir si cette déclaration sera aussi foulée au pied.

@Bienvenu ANDALLA, 

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