LA VIE SOCIO-ECONOMIQUE DU PAYS MISE EN MAL PAR LES AGRESSIONS DES MERCENAIRES 

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Bangui, le 24 janv. 23

Dévasté par une longue période de crise militaro-politique, le pays doit se reconstruire. Les Centrafricains doivent apprendre  à vivre ensemble. C’est le début d’une nouvelle ère de réconciliation et d’union entre les filles et les fils du pays qui doivent conjuguer leurs efforts pour faire sortir le pays de cette misère que lui impose l’extérieur. Cependant, les groupes armés sont toujours actifs sur tous les plans.

En Centrafrique de nos jours, c’est beaucoup plus qu’une reconstruction qu’il faut engager, c’est la refondation d’un destin commun et partagé pour le plus grand nombre. Mais aussi nécessaire soit-elle, cette réconciliation de moins de cinq millions d’habitants déchirés par plusieurs années de crise demandera un courage pour stopper les avancées des semeurs de troubles qui ne  font que donner une recette des massacres, des pillages, viols, incendies des maisons et des villages entiers, l’exploitations illicite des ressources naturelles du pays. On n’est plus à la transition politique où chacun pouvait faire à sa guise. Le sang des Centrafricains a beaucoup coulé ; les Centrafricains ont tout perdu sauf l’espoir. Car, après toute pluie vient le beau temps qui est celui de la gloire. C’est donc maintenant un moment favorable qu’il faudrait en tenir compte où il faut tout refaire, tout reconstruire. C’est le point zéro de l’histoire de ce pays qui a accédé à l’indépendance depuis plus de cinquante ans qui peine à décoller malgré ses nombreuses ressources naturelles.

Le véritable problème qui est de nos jours au cœur des Centrafricain n’est autre que celui de l’insécurité qui menace la quiétude des paisibles populations. Le Centrafrique n’est pas une damnée des groupes armés et mettent en cause le développement de ce pays. Le président de la République Faustin Archange Touadéra n’avait pas tort d’acheter la paix par sa main tendue à Khartoum.

Après leurs actes répétitifs de violences inhumaines et de violations graves des droits humains : rackets, entraves à la libre circulation des biens et des personnes, taxes de différents types, impôts de capitation, incendie de sites des déplacés, arrestations arbitraires, séquestration, tortures, exécutions sommaires ou extrajudiciaires, conquête de nouvelles localités, les leaders des groupes armés sont récompensés après la rencontre d’Addis-Abeba occupant ainsi des postes  de responsabilité à la présidence et la primature.

Malgré cette promotion, il y a malheureusement certains criminels qui continuent de commettre les violations massives et systématiques des droits de l’homme et du droit international humanitaire sur les paisibles populations des villages et villes de la République Centrafricaine en toute impunité. Certes, de graves violations des droits humains demeurent le tronc commun entre les trois conflits  évoqués ci-dessus. Et le traitement de cette situation alarmante des trois évènements regrettables et leur prise en compte par la communauté internationale répondent à la logique d’une guerre géométrie à variable. Autre chose est d’établir un constat inquiétant de ces sombres tableaux de notre époque, une autre est de proposer des pistes de résolution pour mettre un coup d’arrêt à ces guerres barbares  qui ensanglantent notre planète et qui suscitent de fortes actions humanitaires d’ampleur.

A plus 60 ans de son indépendance, la RCA n’a plus le temps de faire une crise de croissance mais d’affirmer sa maturité  politique pour garantir sa souveraineté nationale sous les auspices des forces onusiennes et la bienveillante solidarité internationale, au travers de la tolérance, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale enfin retrouvées.

La RCA, loin de ressortir honorée  et continuer de figurer sur une liste macabre, aspire plutôt à la paix totale et durable en retrouvant ses vertus d’hospitalité légendaire et son caractère pacifique qui la faisaient comparer à la « Suisse Africaine» d’une belle époque révolue si la communauté internationale avait à  cœur la vie des populations centrafricaines.

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