Bangui, le 28 avr. 21
La salle conférence de l’hôtel Ledger de Bangui a servi de cadre ce mardi 27 avril 2021 à la deuxième session du Comité National des Aires protégées et de leur Périphérie financé par l’Union-Européenne en présence des membres du Gouvernement, des élus de la nation, du Directeur Pays Adjoint de la WCS, de la Cheffe de Délégation de l’Union-européenne et du Représentant de la CEEAC.
Prenant la parole de circonstance, le Directeur Pays Adjoint de WCS-RCA M. Florent ZOWOYA après civilité protocolaire s’est acquitté en premier lieu du devoir de souhait de bienvenue à toutes les délégations surtout du programme Régional ECOFAC-6 à cette session du Comité National des Aires Protégées et de leur Périphérie.
Selon lui, le Programme ECOFAC-6 centre d’intérêt de la rencontre du jour est l’inspiration d’une nouvelle vision des relations que nos sociétés se devraient d’avoir avec les composantes de la nature qui leur assurent les services éco systémiques nécessaires à leur survie . L’un des aspects de cette vision est centré sur la nécessité de veiller à ce que les modifications dues aux systèmes de production véritables moteurs de développement ne ruinent la base de survie de nos sociétés.
Formulé dans l’esprit de cette vision, l’objectif du Programme ECOFAC-6 vise à satisfaire un impératif qui permet d’éviter un dérèglement irréversible de la capacité de résilience de la nature à savoir : Améliorer la gouvernance des ressources naturelles et de la gestion des aires protégées en vue de contribuer à une économie verte caractérisée par un développement économique endogène, durable et inclusif, ainsi qu’à la lutte contre le changement climatique avec pour but ultime celui de contribuer à assurer une préservation plus efficace de la biodiversité et des écosystèmes fragiles en lien avec les services écosystémlques associés.
Pour le Représentant de la CEEAC, ce dernier s’est très satisfait de participer à cette session au nom du président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Central S.E. Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO. Il a remercié les autorités centrafricaines pour toutes les dispositions prises, malgré la situation de la pandémie liée à la COVID-19, et les facilités qui leur ont été accordées en vue de la tenue des présentes assises, en préparation à la réunion du Comité de Pilotage du Programme ECOFAC-6 prévue pour début mai à Douala au Cameroun.
Il a rappelé que le Programme ECOFAC-6 dont la convention de financement entre l’UE et la CEEAC a été signé le 7 avril 2017 à Yaoundé au Cameroun s’s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la décision N0 35/CEEAC/CCEG/XVI/15 des chefs d’Etat de la CEEAC portant adoption des programmes sectoriels de l’économie verte. Financé à hauteur de 805 000 000 Euros, ce programme couvre les pays suivants : Cameroun, République centrafricaine, Congo, RDC, Gabon, Sao Tome et Principe et Tchad.
La maitrise d’ouvrage est assurée par la Commission de la CEEAC alors que la maitrise d’œuvre relève de la compétence de ses Etats membres à travers les Ordonnateurs nationaux, en lien avec les Ministères sectoriels en charge de la gestion des aires protégées.
Avec l’adoption de l’Accord de Paris en Décembre 2015 lors de la tenue de la COP 21, presque le monde entier est entré dans une révolution écologique en s’engageant désormais à l’utilisation des énergies écologiques renouvelables au détriment des énergies fossiles productrices des gaz à effet de serre qui sont responsables du réchauffement climatique. Pour la CEEAC cette révolution est une opportunité pour bâtir un modèle économique qui tient compte du contexte local, orienté vers la conservation et l’exploitation durable de nos écosystèmes pour un développement inclusif de nos pays a-t-il clos ses propos.
Pour Samuela Isopi, Ambassadrice de l’UE en RCA, celle-ci a remercié et salué la présence très vivement du APN WCS, WWF ces ONG internationales opérateurs des Composantes Centrafricaines du Programme Régional ECOFC-6 qui s’efforcent bien que faisant face aux adversités de tout genre de promouvoir une culture de rapports plus sains et réciproquement rétribuant entre l’homme et les ressources naturelles.
Pour elle en effet, l’éradication de la pauvreté est l’objectif de l’UE dans sa coopération au développement. La dégradation de l’environnement a un impact direct sur la pauvreté car, les personnes pauvres sont souvent exposées de manière disproportionnée aux conséquences d’un environnement malsain. Pour cette raison, l’agenda de l’UE se veut bénéfique pour la RCA.
Pour le Ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération Félix Moloua ce programme additionnel confirme le caractère indéfectible de l’appui de l’UE qui en est le partenaire financier en faveur de la gestion durable des écosystèmes et de la biodiversité du Bassin du Congo en général et de la RCA en particulier.
Selon le membre du gouvernement cette 2ème session qui suit la première qui a servi au lancement du programme en RCA et à la définition des rôles et de la composition du CAPEP qui lui a offert l’occasion de s’acquitter d’un devoir, celui d’adresser ses vives félicitations à ces personnalités choisies par leur entité respective pour faire partie dudit organe de suivi.
Pour le ministre ce programme ECOFAC aura entre autres à :
-Appuyer la finalisation et la mise en œuvre des processus d’élaboration des schémas locaux d’aménagement des territoires riverains des aires protégées avec comme but ultime, la création des Territoires des Développement Endogène et Durable ;
-Développer une stratégie de surveillance dissuasive nationale et sous régionale de manière à réduire la pression des activités illicites sur les écosystèmes et la biodiversité dans et autour de nos aires protégées ;
-Accompagner les populations locales vers un développement territorial endogène et durable ;
-contribuer à promouvoir une concertation et une collaboration sur les questions transfrontalières avec les projets analogiques en exécution dans les pays membres.
@KOGBADJA,
