La nouvelle forme de massacre des élèves et étudiants en Centrafrique après celui de 1979

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Bangui, le 23 janvier 23

Comme rappel, c’était le 18 Janvier 1979  que les élèves et étudiants ont été massacrés sous le régime de l’empereur Jean Bedel Bokassa et cette année 2023 on commémore le 44ème anniversaire dudit massacre. Mais si on essaie de voir la réalité actuelle, ce massacre a pris une nouvelle forme. Mais de quelle forme de massacre parle-t-on  encore aujourd’hui?

Sous le régime de l’empereur Bokassa, beaucoup de Centrafricains ont perdu leurs enfants suite à la décision relative au port de la tenue obligatoire en dépit de trois mois d’arriéré de salaire. Mais au jour d’aujourd’hui beaucoup de jeunes composés des élèves et étudiants ont été massacrés sous d’autres formes en commençant par des différentes mutineries sous le régime du feu Patassé en passant par le coup d’état du 15 mars 2003 orchestré par Bozizé et celui du 24 Mars 2013. Comment peut-on justifier cela ?

Pour dire clairement les choses, l’actuelle forme de massacre après celui du 18 Janvier 1979 est très dangereuse et pour éviter de double commémoration, le peuple centrafricain doit prendre du recul en prenant conscience tout en analysant les maux qui gangrènent la jeunesse actuellement.

Aujourd’hui,  la jeunesse est téléguidée en faisant des mouvements sous forme triangulaire. Elle est utilisée par les partis politiques, les organisations de la société civile et par certaines autorités du pays. Ce faisant, les élèves et étudiants perdent leur vie jour et nuit même si parfois l’actuel massacre n’est pas physique par le biais des armes comme c’est le cas sous le règne de l’empereur Bokassa 1er.

L’effet pour certaines organisations de la société civile ou pour les partis politiques d’utiliser les jeunes comme instruments  servant à la destruction du pays fait que beaucoup ont perdu, leur vie, leurs études et surtout ces jeunes manipulés ont perdu totalement le sens du patriotisme ils n’ont plus l’amour de leur pays. Mais qui peut être condamné pour ça ?

L’origine est lointaine et s’il faut établir la responsabilité, elle sera partagée et personne ne dira « Mea non culpa ». Chaque centrafricain disposant sa  part de souveraineté a également une part de responsabilité dans cette affaire d’où nécessité de prendre conscience en faisant graver en mémoire les valeurs républicaines gage du développement.

A vrai dire l’actuel massacre des jeunes et la perte des valeurs républicaines ont pour origine la pauvreté et l’analphabétisme. Mais le vrai problème concerne la pauvreté car les jeunes centrafricains prennent aujourd’hui les manifestations, les insultes et le mensonge comme des emplois leur permettant d’avoir des pains quotidiens.

Le gouvernement doit être vraiment vigilant sur cet aspect car la majorité de la population de la République centrafricaine est composée des jeunes et aujourd’hui  on assiste au massacre à petit feu de ces jeunes sensés êtres l’avenir de ce pays. « Il ne restera pierres sur pierre… », Dit un verset biblique. C’est pour dire que la jeunesse doit se préparer à la relève pour pouvoir conduire ce pays mais hélas, la réalité nous inquiète ? Irons-nous importer la jeunesse ailleurs pour travailler dans  ce pays dans l’avenir ?  A yo ! Bé africa ti Boganda !!!

@Herman THEMONA

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