LA GRANDE MOBILISATION DE LA CAMPAGNE REFERENDAIRE OU UN SIGNE DE RECONNAISSANCE DES CENTRAFRICAINS A TOUADERA

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Bangui, le 19 juillet 23

Comme il fallait s’y attendre, la campagne pour le referendum constitutionnel a bel et bien commencé. Contrairement aux partis politiques de l’opposition qui a répondu aux abonnés absents, seul le parti au pouvoir qui bat campagne pour la victoire de OUI est présent sur le terrain.

Il suffit de circuler dans la capitale centrafricaine et ses environs pour constater de visu l’engouement des Centrafricains et la grande mobilisation des populations pour cette campagne qui conduira à l’adoption de cette nouvelle loi constitutionnelle pour la destinée de la République centrafricaine.

C’est d’ailleurs une lapalissade de dire que les Centrafricains ont été unanimes à souhaiter la réorganisation de leur cité à travers de l’introduction de certaines dispositions dans la Constitution de leur pays. C’est ce qui a poussé la majorité des Centrafricains à demander aux autorités dirigeantes, l’adoption d’une nouvelle loi constitutionnelle qui puisse prendre en compte les aspirations populaires et favoriser un véritable développement harmonieux de leur pays.

C’est à cause de cela que dans un passé récent, l’on a assisté à de fortes mobilisations des Centrafricains qui s’étaient levées en masse à travers de grandes manifestations pour exprimer leurs désidérata. C’est dans cette optique que les dirigeants centrafricains notamment le Président de la République a accepté de répondre favorablement au peuple souverain vers qui il tire sa légitimité.

Comme pour matérialiser les vœux du peuple, le Président a commis une équipe afin de se pencher sur la rédaction du projet de la nouvelle constitution suivi de sa remise à la Direction Nationale de la campagne référendaire pour sa vulgarisation. C’est ce que cette dernière est en train de faire depuis le lancement de la campagne pour le OUI.

Autant dire que le Peuple est formel : la nouvelle Constitution, que le peuple centrafricain aura à adopter, sera celle que toutes les sensibilités centrafricaines auront conçue. Et pour cause, les autorités du pays voire l’équipe de la campagne référendaire, donne des garanties solides quant à l’inclusivité totale que revêtira le processus d’adoption prochaine de la loi fondamentale du pays.

De fait, comme dans nombre de pays actuellement, la République Centrafricaine n’échappe pas aux contradictions entre pouvoir et nombre d’acteurs du landerneau politique, s’estimant exclus des organes de gouvernance ou opposés aux orientations engagées pour conduire vers la nouvelle loi fondamentale. Les réserves observées pourraient-elles être de nature à entacher la démarche, voire la recherche de large adhésion possible des sensibilités politiques centrafricaines aux réformes engagées par la direction actuelle du pays ?

L’enjeu d’une gouvernance est certainement le consensus, autant que possible, de la légitimité populaire des actions de refondation posées au nom et pour le compte du peuple.

La volonté de doter le pays d’une nouvelle Constitution est un moment privilégié, pour les autorités du pays, de manifester leur volonté d’inclusivité de la gouvernance, en fédérant les sensibilités autour d’une réforme majeure dont les enjeux débordent les clivages des différentes opinions sur l’échiquier politique local. Ce qui explique qu’en dépit des frustrations manifestes, des efforts sont constamment déployés pour surmonter les réticences et réduire les contradictions.

C’est dire que le projet de cette nouvelle constitution est la conception propre des centrafricains du milieu politique, universitaire, religieuse, la société civile qui ont défini les meilleures orientations possibles » de la future loi fondamentale. A cet effet, les dispositions ont été prises, pour préparer les uns et les autres à mieux prendre connaissance des enjeux.

Il faut dire que la volonté des autorités d’associer tous les acteurs de la vie nationale, à la définition des orientations de la nouvelle Constitution, est une bonne méthode de gouvernance. Et que l’heure exige que les acteurs se retrouvent autour de ce qui est commun à tous, c’est-à-dire le pays.

Le processus référendaire en cours ne devrait donc pas entraîner rupture et déchirements, comme le craignent certains observateurs. C’est plutôt une opportunité offerte aux acteurs centrafricains de  quitter la démocratie conflictuelle pour une démocratie consensuelle.

Le moins que l’on puisse dire est que la forte mobilisation des Centrafricains pendant cette campagne est la preuve qu’ils adhèrent à ce référendum. Contrairement aux partis de l’opposition qui veulent boycotter le référendum ou ceux qui militent pour le NON, ils ne mobilisent pas des gens à les suivre.

C’est dire que cette mobilisation est un signe de reconnaissance du peuple centrafricain à l’endroit de son dirigeant pour tout le travail abattu depuis sept années à la tête de la République centrafricaine.

 

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