LA DEMOCRATIE S’EXERCE LORSQUE LE PEUPLE MANIFESTE SA SOUVERAINETE ET DECIDE DE L’AVENIR DE SON PAYS

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Bangui, le 04 mars 23

La RCA tout comme les autres pays africains (subsahariens), est exposée de nos jours à une politique des coups d’Etat qui freine le développement du continent et l’affirmation de la démocratie.  Depuis les années 60 et précisément avec  conférence de la Gaulle,  il a été demandé aux dirigeants africains de favoriser le multipartisme qui est un pilier de la démocratie. Malheureusement, les politiques avares continuent d’encourager les coups d’Etat.

Le continent africain depuis le mirage des cultures dans un monde qui se veut un village planétaire, est exposé à des prises de pouvoir par les coups d’Etat alors que les différents régimes sont soumis à des constitutions qui peuvent favoriser une gestion saine des affaires politiques.  Avant le mirage des cultures, beaucoup des Etats africains étaient érigés en Royaume ce qui valorisait le développement ou le rayonnement des empires.

Pour détruire un continent riche en ressource naturelle, Il fallait donc mettre en pratique les grands mots pour sa déstabilisation à l’exemple de la démocratie à l’européenne. Nos dirigeants de l’époque  ne prenaient pas conscience des textes de cette «globalisation » des cultures. Pour mémoire, la grande Charte de l’Impérialisme qui met à genoux le continent stipule qu’«aucun pays du tiers-monde ne constitue un Etat souverain et indépendant » et par conséquent, il fallait trouver des pilules pour faire avaler aux Africains puisque « la raison n’a pas traversé le continent africain » comme l’a si bien énoncé Hegel.

On se souvient que durant la période où les Africains avaient conservé leur système politique, les crises, les guerres civiles et les révolutions n’étaient pas récurrentes dans le continent. La vie était élaborée autour des dialogues et le vivre ensemble. Certes, le monde évolue et les mentalités doivent changer, il ne faut pourtant pas oublier de créer des formes de gouvernement qui cadrent avec les besoins et les mentalités des nations. Car, dit-on, il n’y a pas d’étalon modèle de démocratie. Lorsque le peuple exerce sa souveraineté, c’est la démocratie.

Cependant, la triste expérience tirée de deux décennies de démocratie en Afrique, traversées et marquées par les comportements déviants de presque tous les partis politiques qui ont accédé au pouvoir, ont toujours fait brandir la constitution comme règle de gouvernance sans toutefois une application qui puisse favoriser le respect des institutions. Aujourd’hui avec l’alternance politique imposée aux Africains sans aucune connaissance de la chose politique,  on passe tout le temps durant le mandat d’un « ennemis » au pouvoir, à ne penser soit pendant cinq ans ou sept ans selon les différentes constitutions à lutter pour le remplacer,  sans se soucier de l’avenir du pays ni de son développement.

C’est ce qui justifie des vagues des coups d’Etat dans le continent. Cette méconnaissance des institutions est incarnée par les organisations internationales, et sous régionales qui, au lieu de condamner les coups d’Etat reconnaissent, ces putschistes dans leur légitimité absolue ouvrant ainsi la boîte à pandore aux amoureux du pouvoir.

Pourtant dans tous les textes qui régissent la fonction de ces organisations, il est inscrit en noir sur blanc que la prise de pouvoir doit se faire par le canal des urnes qui constituent une expression de la volonté d’un peuple souverain. Quelqu’un qui a exploité le continent pendant plusieurs siècles, qui a torturé nos parents par la colonisation, qui a déporté nos grands-parents par la traite négrière et qui continue d’exploiter nos richesses à volonté, peut-il aujourd’hui venir panser nos blessures ? N’ayons pas de l’affirmer, la réponse est non ! Et par conséquent, les organisations internationales doivent condamner jusqu’à la dernière énergie, les coups d’Etat et obliger les putschistes à respecter les constitutions qui sont les lois fondamentales. En validant comme au Mali, un pouvoir pris par les armes, c’est aussi encourager ces crimes et surtout, encourager la déstabilisation des régimes démocratiques.

@JACKO

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