ET SI ON SE CONFESSAIT POUR LE  BON FONCTIONNEMENT DU SECTEUR EDUCATIF CENTRAFRICAIN

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En République centrafricaine depuis des décennies on se rend compte que le secteur éducatif devient une grande machine produisant les diplômés. C’est ce qu’il faut encourager  lorsque le pays dispose des diplômés car c’est un gage du développement du pays. Mais au jour d’aujourd’hui en Centrafrique avec l’ouverture de certains instituts voire certaines Universités privées, les diplômés pullulent. On assiste à une perpétuelle production mais la consommation de ces produits fait défaut. Ceci s’explique par la mauvaise qualité de ces produits (diplômés, la mauvaise politique du secteur éducatif et l’incapacité de l’Etat découlant des différentes crises qu’a connues le pays empêche ce dernier à pouvoir diminuer le taux de ces diplômés via l’intégration mais tout le monde doit dire mea culpa.

Personne ne peut ignorer les efforts consentis par le gouvernement centrafricain via le ministère de l’éducation. Le Président Touadéra et ses compagnons de route ont pris le secteur éducatif comme l’une de leurs raisons d’être à la tête de ce pays. Les différentes crises qu’a connues la République centrafricaine ont fragilisé ledit secteur. Mais au jour d’aujourd’hui, on assiste à la réouverture  des différentes écoles servant jadis des bases militaires c’est-à-dire les bases de groupes armés, la quasi-totalité des établissements bénéficient des kits scolaires ceci pour bien préparer des diplômés qualifiés une fois sortis de l’Université .Mais hélas ,qu’est-ce que l’on voit ?

Aujourd’hui les diplômés pullulent et chôment en République centrafricaine et d’autres étant arrivés au bout de leur patience et pour des raisons personnelles  intègrent même les rébellions. La machine éducative voire universitaire produit un grand nombre des diplômés mais peu sont consommés par l’Etat et certaines organisations non gouvernementales(ONG). Mais cette situation est-elle due à quoi ?

Sincèrement les Centrafricains doivent être sérieux à eux-mêmes avant de relever ce défi. Cela interpelle les autorités politiques, le corps universitaire et surtout les diplômés eux-mêmes. On ne comprend pas pourquoi le gouvernement ne comprend pas qu’en produisant des diplômés sans tenir compte d’eux après constituerait un grand danger  pour le pays ? Est-ce que les gouvernements centrafricains qui se succèdent connaissent quand même l’effectif des diplômés que produisent l’Université de Bangui et les Instituts privés chaque année?  Est-ce que le gouvernement via le ministère de l’enseignement supérieur s’assure que ces diplômés reflètent les diplômes  obtenus? Ces différentes questions nous laissent perplexes. Voilà un problème centrafricain dans le secteur éducatif qui concerne le gouvernement. Le gouvernement voulant lutter pour la stabilité de ce pays doit chercher à trouver des garanties de non répétition à ce phénomène.

Le corps universitaire a aussi une lourde responsabilité dans ce facteur. Ce sont d’abord les enseignants qui sont également des chefs de département, les doyens de différentes facultés et le recteur qui doivent veiller avec un esprit patriotique sur la qualité des diplômés qui sortent des Universités et des Instituts. Le cas échéant c’est une manière de contribuer à la destruction et au soulèvement dans ce pays. Ces derniers pour des intérêts égoïstes et personnels sacrifient l’avenir des différentes générations en admettant des paresseux en classes supérieures voire en octroyant des diplômes aux paresseux sans qu’ils déploient des efforts, et aujourd’hui ceux-là se basant sur ces diplômes se révoltent contre l’Etat. Il existe aussi des diplômés qui reflètent leurs diplômes malheureusement la mauvaise politique des autorités ne leur permet pas d’avoir un emploi.

Les compatriotes et surtout les étudiants postulant pour un diplôme devraient aussi savoir que le diplôme doit être le reflet de son titulaire. Même sans un emploi au sein d’un ministère on pourra créer des activités lucratives à base des connaissances acquises. Mais si ces diplômés font de l’acrobatie pour les obtenir, ils ne peuvent pas par conséquent rien faire et la République centrafricaine resterait dans cette situation. Les Etats-Unis et la Chine se sont développés aujourd’hui parce que les diplômés ont utilisé leur connaissance dans le secteur privé en créant des entreprises mais pour certains pauvres Centrafricains  de connivence avec certains encadreurs qui ont passé leur temps en s’offrant des diplômes contre argent voire contre sexe, mais que serait le sort de ce pays si le gouvernement ne réagit pas si vite coercition ?

Il n’est pas interdit que les Universités et les Instituts produisent annuellement des diplômés, mais il est important qu’ils aient un palliatif en ayant par exemple d’accords de partenariat avec des entreprises de place pouvant employer ceux qui reflètent leur diplôme. Gouvernement, corps des  enseignants et surtout les étudiants doivent prendre de conscience en ayant en tête un esprit patriotique pour trouver un palliatif à ce  phénomène.

@Jacques KOSSINGOU

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