Bangui, le 07 mars 24
Depuis que l’actuel locataire du Palais de la Renaissance a initié cette activité citoyenne dénommée «Opération kwa ti kodro» afin de créer un environnement sain et propre à tous les centrafricains partout où ils se trouvent sur le territoire national, gage de son bien-être, beaucoup de compatriotes ne comprennent pas jusqu’ici ni le sens ni l’importance de cette initiative salvatrice et pouvant redonner à la République centrafricaine sa splendeur d’antan et redorer le blason de sa capitale Bangui, jadis baptisée « Bangui la coquette, ville de pari ».
Malgré la volonté affichée par le Président Faustin Archange Touadera pour faire de cette activité une opportunité de salubrité publique pour les centrafricains qui doivent s’en approprier, le pays court toujours le risque de patauger dans une insalubrité galopante. Simplement parce que peu de compatriotes s’y adonnent ou viennent seulement à l’activité pour l’appât du gain parce qu’à la fin, il y a un pécule.
C’est dire la philosophie du Président Touadera n’est pas encore comprise par la quasi-totalité de la population centrafricaine. La vision du Numéro Un centrafricain est celle de mettre un terme à l’insalubrité sur toute l’étendue du territoire national, gage de la santé et du bien-être. C’est pour lui une action préventive contre les épidémies et les pandémies d’une part et d’autre part pour soigner l’image du pays.
Certains compatriotes continuent de déverser les ordures dans les canaux d’évacuation des eaux de pluie ou au bord des ruelles sans s’interroger sur les conséquences de tels actes d’incivisme. De même que seulement quelques compatriotes de certains arrondissements de Bangui et quelques rares localités des provinces s’adonnent aux activités de salubrité du « Kwa Ti Kodro ».
Il serait souhaitable que lorsqu’on réalise ces travaux, après avoir enlevé les saletés, on doit automatiquement y mettre un bac à ordures pour éviter la répétition des travaux de salubrité peu de temps après.
Dans les normes, cette initiative devrait émaner de chaque municipalité de la République centrafricaine parce que le Président avait, en premier, donné le ton. Quitte à chaque Président de la délégation spéciale de prendre le relais en s’organisant avec ses administrés effectuer les travaux de salubrité et également mener des campagnes de sensibilisation auprès de la population pour s’approprier de cette initiative présidentielle. Tant que la population ne comprend pas véritablement les bienfaits du « kwa ti kodro » et les conséquences de la non appropriation par les communautés, ce serait un peu utopique d’atteindre l’objectif escompté par le Président de la République.
Pour que cette activité puisse être respectée, le pouvoir de Bangui devrait formuler un projet de loi à ce sujet pour sanctionner les éventuels récalcitrants. Et cela permettra de lutter réellement contre les maladies épidémiques.
@François BECHEGO
