ENTRE L’ABSTENTION ET LE NON, SUR QUEL PIED DANSER ?

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La prétendue opposition démocratique centrafricaine qui est emmaillée dans beaucoup de coups bas en matière de déstabilisation, ne sait sur quel pied danser pendant cette campagne référendaire. Les caciques de l’opposition appellent à l’abstention, les centristes à voter non et la société civile de demander au Président Touadéra d’arrêter le processus enclenché. Aujourd’hui, les quelques rares Centrafricains qui veulent suivre ces vendeurs d’illusion, ne savent même pas quoi faire. Voter, non ? S’abstenir ? A quoi s’en tenir avec des gens qui n’ont pas une position fixe ?

Demander aux électeurs d’aller voter le non lors d’une campagne référendaire, c’est participer à ce processus. En démocratie, cela permet de rendre crédible et démocratiques les résultats desdites consultations. Cela influe sur le taux de participation et cautionne comme nous l’avons dit, la crédibilité du scrutin. S’abstenir c’est en quelque sorte un sabotage du vote référendaire. Les partisans de l’abstention ne prennent carrément pas part à tout le processus référendaire. Que ce soit la campagne comme le vote. Ainsi, ils contribuent à baisser le taux de participation à cette échéance électorale. Ainsi, entre les partis politiques centristes qui militent pour le non et les partis politiques de l’opposition qui ont opté pour l’abstention, nous pouvons dire que les centristes sont plus démocratiques que ceux de l’opposition démocratique pure et dure.

Si certains partis politiques de l’opposition centristes et des organisations de la société civile appellent à voter non, ils estiment que ce projet de la nouvelle Constitution, vise à ouvrir la voie au président de la République de s’éterniser au pouvoir. Ainsi, ils comptent mesurer leur capacité de mobilisation pour faire obstruction au projet de mise en œuvre de cette nouvelle loi fondamentale. Mais comme nous sommes en démocratie, chacun est libre de donner son point de vue librement et solennellement et, c’est ce à quoi l’on assiste aujourd’hui. Ce qui est sûr, les partis politiques de l’opposition centriste, ont leur vision de la chose. Ils savent pourquoi ils demandent à leurs adhérents de voter pour le non. Même l’opposition démocratique quand elle appelle à l’abstention, elle a un agenda caché qui est là en souffrance en attendant la délibération du vote du 30 juillet 2023.

De tout ce qui précède, les électeurs sont parfois perdus à cause du manque de communication de la part des partis politiques centristes d’opposition tout comme ceux de l’opposition démocratique en ce qui concerne le vote du non ou de l’abstention. Certains de ces électeurs sont dans l’expectative car ils ne maîtrisent pas les conséquences d’une abstention ou d’un votre contre le projet de la nouvelle Constitution ce 30 juillet 2023. Ce manquement est dû à une communication structurée autour de la question s’il s’agit du vote du oui comme de l’abstention. Si les partis centristes de l’opposition sont sortis pour appeler les Centrafricains à voter non, ils n’ont pas les mêmes moyens que la machine électorale du MCU avec son Bureau national de campagne rôdé et bien structuré pour la circonstance.

Ces errements ne profitent qu’aux partisans du OUI et leurs électeurs parce qu’il n’y a pas de doute dans leur esprit. Pour eux, il s’agit simplement et purement d’aller le 30 juillet 2023 et mettre dans l’urne, le bulletin du OUI pour une nouvelle République centrafricaine libre et prospère.

 

 

 

 

 

 

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