En Centrafrique, l’inhumation devient maintenant synonyme de double malheur

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Bangui, le 30 janvier 23

Il est donné à tout le monde  de mourir et personne ne sera épargné car c’est une loi de la nature « Mangeons et buvons car demain nous mourons » dixit les épicuriens. Mais en République centrafricaine on assiste à des séries de décès occasionnés du fait de sentiments, de l’ivresse et les conséquences sont énormes au sein de familles endeuillées et surtout sur le pays. Ce phénomène  va-t-il continuer apporter toujours de malheur au pays ?

Si l’on essaie de voir maintenant les comportements de certains compatriotes lors des différentes cérémonies de funérailles, on se demande où ces compatriotes ont hérité cette culture ? La disparition de leur frère ou de leur sœur ne leur dit absolument rien c’est pourquoi ils s’adonnent à l’alcool. Sur les véhicules ou sur les motocyclettes on voit ces compatriotes munis de bouteilles de bière qui dansent tout en vociférant.  Qu’est-ce qui arrive souvent ?

Les résultats découlant de ces comportements immoraux et dépourvus de culture centrafricaine sont des accidents entrainant des morts tragiques. Ce qui fait que très souvent en Centrafrique quand on part pour enterrer un mort en rentrant on revient parfois avec un, deux voire trois morts et l’effectif dépend de la circonstance car parfois cinq personnes sur une même moto heurtent ou entrent en collision avec un camion.

Mais aujourd’hui dans certains villages de la République centrafricaine, on respecte les mémoires de compatriotes décédés, on assiste à des comportements traduisant le deuil et il fallait voir comment on marche à destination de cimetière. Au village avec le respect qu’on accord à la mémoire de ceux qui ne sont plus de ce monde, même ceux qui ne pleurent jamais vont laisseront couler une goutte de larme. Qui perd dans ce comportement ?

Au lieu de se focaliser sur des questions inutiles en stimulant les jeunes à proférer des messages de haine, les autorités du pays, les organisations de la société civile et les partis politiques doivent trouver un palliatif à ce phénomène. Le peuple centrafricain non seulement il est en train de perdre sa culture mais aussi ce phénomène contribue au dépeuplement de la République à petit feu et c’est l’Etat qui perd.

Aujourd’hui si l’on essaie de voir, on se rend compte que le taux des orphelins est à la hausse et ce phénomène que déplore le Potentiel en fait partie intégrante des causes. Rien que l’année 2022 qui vient de s’écouler, combien de centrafricains(es) se sont donnés la mort en pratiquant ce phénomène ? Pour lutter contre quelque chose il faut connaitre l’origine au préalable.

Cela concerne l’effectif pléthorique des handicapés car lors de ces accidents occasionnés d’autres sont décédés sur place et les survivants deviennent parfois des handicapés après avoir perdu l’un de leurs membres.

Le gouvernement et les partenaires de la République centrafricaine devraient chercher à trouver de solutions idoines à ce phénomène tout en mettant en place des garanties non répétition car beaucoup de centrafricains ont perdu leur vie et ça continue.

Quand Zang-Zang sentira qu’il va mourir, il va partir rester au village en attendant la mort pour que les villageois puissent respecter sa mémoire. Zang-Zang restera  à Bangui si et seulement si le gouvernement trouve une solution à ce phénomène et  que les compatriotes changent radicalement les comportements dénoncés ci-haut.

@Le Potentiel

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