Centrafrique : Un journaliste centrafricain est dans la ligne de mire de l’Ambassade de France

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Lu pour vous!

Bangui, le 12 janv. 21

Il y a quelques semaines, le Haut Conseil de la communication avait pris une décision suspendant certaines émissions de Radio Centrafrique, notamment le « Club de la presse » et le « Grand rendez-vous » au motif que ces émissions animées par Kévin Dimitri Yalangba, seraient contraire à l’éthique et déontologie journalistique et dérangeraient les intérêts de certains pays amis dont la France, pourtant ces émissions dénonçaient le jeu criminel de François Bozizé, de la COD-20 et CPC.

Cette suspension avait donc créée un déséquilibre au profit des médias comme Radio Ndéké Luka, RFI, France24 qui, depuis le déclenchement de l’insécurité, ne font que l’apologie des mercenaires. C’est dans ce contexte que le journaliste Kevin Dimitri YALANGBA est monté au créneau pour demander au Haut Conseil de la Communication de réhabiliter les émissions suspendues faute de quoi, il serait dans l’obligation de les reprendre de gré ou de force, car le pays est en guerre.

Cette sortie n’a pas plu à l’Ambassade de France qui, par l’entremise de son Conseiller en communication et culturel, aurait appelé le lundi 11 janvier 2020, un animateur de Radio Centrafrique en la personne de Bernard FOTOLOT, pour s’indigner outrancièrement contre la reprise prochaine des émissions le « Grand rendez-vous » et le « Club de la presse ». Comment peut-on qualifier cette intrusion d’un diplomate dans les programmes d’une Radio nationale ? Hummm !

En effet, cette intrusion d’un diplomate de l’Ambassade de France dans les programmes de Radio Centrafrique avec en prime un acharnement contre les émissions le « club de la presse » et le « grand rendez-vous » est inadmissible et met à découvert la volonté de la France de museler les médias centrafricains qui dénoncent vertement son jeu diabolique truffé entre mensonge et hypocrisie en RCA. C’est peu de dire que cette intrusion grossière sur fond du déni de la procédure prévue en la matière confirme la hargne de la France contre les instruments qui permettent de dire la vérité sur les réalités cachées de son jeu trouble.

Nous comprenons maintenant cette cabale déclenchée par le Haut Conseil de la Communication qui avait avancé des arguties sous la pression de l’ambassade de France et suspendre des émissions qui dérangeaient les intérêts lugubres de  la France étant donné que le producteur était suffisamment informé de plusieurs intrigues dont les manifestations se traduisent aujourd’hui par les agissements des mercenaires dans certaines localités en province.

Mais c’est au Président Touadera d’ouvrir les yeux et de se rendre à l’évidence que l’on vise sa chute. Car l’on ne peut s’exprimer plus librement, soit tu t’exprimes en faveur des mercenaires et groupes armés bidons et tu deviens ami de la France, soit tu t’exprimes librement contre après tu reçois des intimidations.

Les journalistes refusent cette tentative de musèlement de la liberté de presse et d’expression. Que cela ne tienne, les ennemis de la liberté de la presse doivent savoir que ce ne sont pas ces genres de menaces qui vont décourager les journalistes centrafricains dans leur passion d’informer. Vivement que les émissions le « Grand Rendez-vous » et le « Club de la presse » reprennent !

@ANDRE KOGBADJA,

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